La littérature ne peut-elle transmettre des idées que par la séduction ? Quels sont finalement les moyens de véhiculer un message en littérature ?
Publié le 21/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La littérature ne peut-elle transmettre des idées que par la séduction ? Quels sont finalement les moyens de véhiculer un message en littérature ?. Ce document contient 1222 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Analyse du sujet et problématisation
Le sujet pose le problème de la réception d’un texte et du pouvoir d’un auteur sur
son lecteur.
Le verbe « plaire » implique l’idée d’une littérature séductrice, qui charme le lecteur
en le divertissant par son sujet ou par sa forme.
L’expression « faire passer ce qu’on a à lui dire » évoque un message ou une idée
que l’auteur voudrait transmettre à son lecteur, le verbe « faire passer » pouvant suggérer
que cette idée soit quelque peu délicate, par sa nouveauté, sa dureté, sa subversion, etc…
L’adjectif « nécessaire » semble supposer le caractère indispensable de la
séduction en littérature pour atteindre le lecteur.
Il invite donc à dépasser ce premier
constat en montrant qu’il n’est finalement que contingent.
Problématique : La littérature ne peut-elle transmettre des idées que par
la séduction ? Quels sont finalement les moyens de véhiculer un message en
littérature ?
I) Certes, la transmission d’un message en littérature passe
souvent par le plaisir du lecteur
Le plaisir du lecteur apparaît comme un des ressorts de la persuasion littéraire.
Si
le lecteur n’est pas séduit par un texte, il n’ira pas forcément au bout de ce texte et n’en
découvrira pas le message.
Quels sont les ressorts du plaisir du lecteur et en quoi permet-
il de faire passer le message de l’auteur ?
- Le plaisir du lecteur est souvent procuré par une fiction divertissante.
La fiction
suscite le plaisir du lecteur en le captivant par l'intrigue, en le dépaysant et en provoquant
son amusement.
Le lecteur est plongé dans l'intrigue et désire en connaître le dénouement
: il ira donc jusqu'au bout du texte.
(Cf. Candide de Voltaire : le héros va-t-il parvenir à
retrouver Cunégonde et à l'épouser ?) C'est une assurance pour l'auteur que son message
sera transmis intégralement, contrairement à d'autres formes d'expression plus
rébarbatives et austères qui pourraient décourager le lecteur.
L'écrivain peut provoquer
aussi par la fiction l'amusement du lecteur en usant d'humour et d'ironie.
Ex :
· Dans Candide de Voltaire, le patronyme ridicule du baron de Thunder-ten-
tronckh fait rire le lecteur, et permet également à Voltaire de faire une virulente
satire de la noblesse.
· Dans les comédies de Molière, le rire permet souvent de faire adhérer le
spectateur à la satire de la noblesse
· Autre ex : Marivaux, L’Ile aux esclaves : le lecteur se prend au jeu de rôle
mis en scène sur l’île et ce faisant, il entend avec sûrement plus de sympathie la
critique des inégalités faite par Marivaux.
- Le plaisir du lecteur passe aussi souvent par un processus d’identification qui
plonge totalement le lecteur dans l’intrigue.
Ce plaisir de l’identification convie le lecteur à
faire un voyage imaginaire à travers sa lecture.
La fonction de la littérature est donc ici de
charmer le lecteur, de le faire voyager dans un monde imaginaire le temps de la lecture,
un monde dont il peut être le héros en s’identifiant au protagoniste.
Ce processus permet
à l’auteur de s’assurer d’une part que son lecteur ira jusqu’au bout de l’ œuvre, et d’autre
part, qu’il adhèrera aux idées du personnage auquel il a pu s’identifier.
L’identification (ou
illusion référentielle) est garante du suspense littéraire.
Ex : Dans un célèbre passage de « Combray », dans Du côté de chez Swann , Proust
souligne la force émotionnelle de cette illusion référentielle, l'empreinte qu'elle laisse et la
connaissance à laquelle elle donne accès : « Et une fois que le romancier nous a mis dans.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La littérature a-t-elle un rôle à jouer dans les débats d'idées ? Par quels moyens parvient-elle à soutenir une thèse de façon efficace ?
- La littérature d'idée trouve-t-elle une meilleure efficacité en divertissant son lecteur? Cette distraction provoquée par la légèreté ne risque-t-elle pas de détourner le lecteur (du message philosophique) des idées de l'auteur ? N'existe t-il pas d'autres stratégies plus aptes à faire adhérer le lecteur à ces idées ?
- En quoi Candide est un roman à double sens ? A travers le roman, comment Voltaire s’y prend-il pour transmettre ces idées ?
- Quel rôle peut avoir la littérature dans le débat d'idées
- La littérature d'idées doit-elle recourir à la légèreté, à l'humour, à la fiction