La liberté morale est-elle supérieure à la liberté civile, peuvent-elles s’opposer ?
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Toutes deux issues de « l'état civil », la « liberté civile » et la « liberté morale » se distinguent.
Alors que la
« liberté civile » est régie par des lois, garantes de la liberté, prescrites pour l'homme au nom de la « volonté
générale », la « liberté morale » est régie par notre morale, par « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite ».
En
tenant compte des différences entre « liberté civile » et « liberté morale » peut on penser que la « liberté
morale » est supérieure à la « liberté civile » car cette première est régie par nous-mêmes sans tenir compte
des autres contrairement à la « liberté civile » qui est gouvernée par la « volonté générale » ? Considérant que
l'homme devient un être moral, mais pas nécessairement moralement bon, peut-on considérer que la « liberté
morale » et la « liberté civile » peuvent s'opposer ? Et dans le cas, où l'être est devenu moral est-ce que ces
deux libertés présentes à « l'état civil » doivent s'opposer ?
Peut-on considérer que la « liberté morale » est supérieure à la « liberté civile » sous prétexte que la
première est dirigée par notre morale contrairement à la seconde qui n'est finalement que le résultat de la
volonté générale et de la loi ? La liberté morale est une liberté responsable qui s'oppose à la passion, à
l'irresponsabilité juridique.
Je suis libre car je suis capable de prendre des décisions après réflexion, en
connaissance de causes et correspondant à des raisons que j'approuve.
Or, on ne peut juger, juridiquement ou
moralement, une personne qui est responsable des actes qu'elle a commis, c'est-à-dire des actes qu'elle a
commis librement.
La liberté est donc la condition de la responsabilité qui elle-même est la condition de la
moralité.
Dans cette optique, peut-on donc considérer que la « liberté civile » nous rend responsable de nos
actes alors que celle-ci est dictée par la « volonté générale » ? D'une certaine façon, la « liberté civile »
empêche l'existence de la justice, de juger individuellement, juridiquement ou moralement, un individu.
Chaque
acte de justice est finalement un procès de l'Etat qui peut ainsi être jugé coupable ou innocent.
En effet, on peut
considérer que, si des individus enfreignent les lois, cela signifie que la « liberté civile » ne leur est pas
adaptée et donc finalement qu'ils ne sont pas coupables de leurs actes puisque c'est le contrat social et par la.
»
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