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La Liberté (liens : la Raison ; la Nature ; la Conscience ; le Bonheur) Suis-je vraiment libre ?

Publié le 14/05/2024

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« La Liberté (liens : la Raison ; la Nature ; la Conscience ; le Bonheur) Suis-je vraiment libre ? I. 1. Le déterminisme : une critique du libre arbitre Spinoza : l’illusion de la conscience immédiate (Quant aux créatures, elles) sont toutes déterminées à exister et à agir d'une certaine façon déterminée.

Pour rendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple: une pierre par exemple reçoit d'une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvement et, l'impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement.

Cette persistance de la pierre dans son mouvement est une contrainte, non parce qu'elle est nécessaire, mais parce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une cause extérieure. Et ce qui est vrai de la pierre il faut l'entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu'il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d'une certaine manière déterminée. Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu'elle continue de se mouvoir, pense et sache qu'elle fait effort, autant qu'elle peut, pour se mouvoir.

Cette pierre assurément, puisqu'elle a conscience de son effort seulement et qu'elle n'est en aucune façon indifférente, croira qu'elle est très libre et qu'elle ne persévère dans son mouvement que parce qu'elle le veut. Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits (désirs) et ignorent les causes qui les déterminent. C'est ainsi qu'un enfant croit désirer librement le lait, et un jeune garçon irrité vouloir se venger s'il est irrité, mais fuir s'il est craintif.

Un ivrogne croit dire par une décision libre ce qu'ensuite il aurait voulu taire.

De même un dément, un bavard, et de nombreux cas de ce genre croient agir par une libre décision de leur esprit, et non pas portés par une impulsion.

Spinoza, Lettre à Schuller (Hollande, XVIIème) 2. Freud : un déterminisme inconscient Tu te comportes comme un souverain absolu, qui se contente des renseignements que lui apportent les hauts fonctionnaires de sa cour, et qui ne descend pas dans la rue pour écouter la voix du peuple.

Entre en toi-même, dans tes profondeurs, et apprends d’abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu dois devenir malade, et tu éviteras peut-être de le devenir. C’est ainsi que la psychanalyse a voulu instruire le moi.

Mais ces deux élucidations, à savoir que la vie pulsionnelle de la sexualité en nous ne peut être domptée entièrement, et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, ne sont accessibles au moi et ne sont soumis à celui-ci que par le biais d’une perception incomplète et peu sûre, reviennent à affirmer que le moi n’est pas maître dans sa propre maison. Freud, L’Inquiétante Étrangeté 3. Marx : un déterminisme social Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. Marx, Préface de la contribution à l’économie politique 4.

Laplace : le prévisionnisme L'univers tout entier est soumis au déterminisme absolu.

L'univers présent est donc la somme des causes qui le précèdent et l'état futur de l'univers est tout entier contenu dans l'univers présent.

La connaissance de l'état présent de l'univers suffit donc pour connaître toute son histoire et prévoir son avenir l'omniscience spatiale du temps présent est aussi l'omniscience spatiale de tous les temps. Laplace, Essai philosophique sur les probabilités (France, XVIIIème) II. 1. Un libre arbitre absolu propre à la condition humaine Descartes : la liberté d’une volonté infinie Il n'y a que la seule volonté, que j'expérimente en moi être si grande, que je ne conçois point l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue: en sorte que c'est elle principalement qui me fait connaître que je porte l'image et la ressemblance de Dieu. Car elle consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose, ou ne la faire pas (c'est-àdire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir), ou plutôt seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l'entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu'aucune force extérieure nous y contraigne. Descartes, Méditations métaphysiques, (France, XVIIème) 2.

Sartre : « l’existentialisme », le libre arbitre comme condition humaine Dostoïevski avait écrit : " Si Dieu n'existait pas, tout serait permis".

C'est là le point de départ de l'existentialisme.

En effet, tout est permis si Dieu n'existe pas, et par conséquent l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher.

Il ne trouve d'abord pas d'excuses.

Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais expliquer par référence à une nature humaine donnée et figée ; autrement dit, il n'y a pas de déterminisme, l'homme.... »

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