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La liberté comme structure politique

Publié le 07/03/2021

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« La liberté comme structure politique On ânonne depuis Aristote que ἄ νθρωπος φύσει πολιτικὸν ζῷον , anthrôpos phusei politikon zôon , que l’humain est par nature un animal politique , sur quoi en effet presque deux mille ans après le Philosophe on put ajouter le contrat social de la liberté moderne, apparemment opposé, comme le dit la théorie politique, au droit naturel d’Aristote censément repris par Thomas d’Aquin, mais qui ne se fonde qu’à faire passer de l’état de nature à l’état de société, celui-ci seul donnant au zôon qu’est l’ anthrôpos son caractère essentiel de politikon .

La notion d’un bien collectif nouvellement introduite par la politique grecque dans le monde antique comme une exception en ces temps, est ce que vise Aristote avec son politikon , qui donc suppose que les autres sociétés humaines où cette notion manque, c’est-à-dire toutes, sont d’un niveau humain inférieur justement en tant qu’il leur manque ce bien qui fait partie de la nature, phusei , de l’humain, anthrôpos , qui sans cela n’est donc pas politikon , c’est-à-dire tend à n’être plus que zôon , c’est-à-dire est barbaros .

Le contrat social, s’il s’oppose à la formation naturelle des sociétés que l’on se refuse à concevoir comme résultant d’un acte de volonté précisément parce qu’on considère que l’humain est naturellement politique, est par ailleurs du même terrain que ce naturalisme en tant qu’il ne fait que spécifier à sa façon ce qui fait l’homme comme animal politique, et donc aussi bien cerner ce qui en est privé, qui n’est plus barbaros , manquant par phusei , c’est-à-dire sans qu’on puisse rien faire contre ça, de ce qui fait la vérité de la polis grecque devenue monarchie et bientôt État, dont l’unité seule réalise la nature humaine, mais primitif , état non évolué de l’humain, en tant que tel comme cette fois à éduquer pour l’élever jusqu’à cet humain accompli par la liberté civile instituée par le contrat.

Naturalisme ancien et conventionnalisme moderne s’entendent à merveille pour flatter la vanité des sociétés centralisées où une égalité se fonde de supposer la liberté humaine.

Car n’oublions pas qu’Aristote ne fait sa théorie politique où la démokratia n’a pas sa préférence que parce que justement elle existe à côté d’autres formes qui avec elle feront la classification des gouvernements qui traversera les siècles jusqu’au XVII e où naîtra la liberté moderne qui réactivera l’une d’elles, précisément cette “démocratie” à quoi elle seule donnera son sens moderne, mais dont le terme se détachera pour parader comme si ce qu’il désignait ne devait pas toute son originalité, c’est-à- dire n’avait de sens à être ainsi nommé, qu’à ce qu’il se réduit tout entier à elle, la liberté. La théorie politique où cette dernière naquit est donc bien la relève de celle ancienne d’Aristote, ceci contre ce que dit la théorie politique qui ne peut évidemment pas voir en quoi cette opposition n’est que le savoir professoral à quoi tient l’ignorance d’une continuité sur un autre plan, en ceci très exactement que la théorie politique de la liberté moderne se fit sur le même fond unitaire du bien supposé être le fond de l’étant, ici le pouvoir et la société, comme l’avait énoncé Saint Augustin à peu près douze siècles plus tôt, précisément au temps des dernières invasions germaniques qui allaient inaugurer celui de la formation des monarchies européennes à la structure desquelles cette liberté moderne allait se substituer en effet à peu près douze siècles plus tard. Bien sûr, au départ, cette nouveauté était censée établir solidement la monarchie sur les nouvelles bases qu’appelait le progrès se profilant déjà, Dieu étant sauvé dans ce nouveau système comme en étant le garant, en même temps que l’auteur des lois de nature faisant droit.

On ne vit pas tout de suite que la liberté nouvellement apportée faisait en elle-même structure politique,. »

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