La lampe d’Om Hachem
Publié le 30/10/2023
Extrait du document
«
La lampe d’Om Hachem
Le plan:
Introduction
I.
La représentation de l’Orient et de l’Occident.
II.
La vision de l’autre.
III.
L’impact de la découverte de l’Occident sur le héros.
Conclusion
Introduction:
Influencé par les tendances réalistes de l’époque, Yehia Haqqi met en question la relation entre
les différentes cultures.
Ismail, le héros, muni de sa culture d'origine, part en Europe pour
continuer ses études.
Il étudie la médecine en Angleterre .
L'univers romanesque de l’ouvrage est
donc établi à partir d’un personnage central, avec lui nous prenons connaissance des autres
protagonistes.
Dans la lampe d’Om Hachem, Le héros subit deux sortes de conflit identitaire ; le
premier est contre son moi profondément acquis par la culture occidentale, le second prend la
forme d’un long combat contre les traditions.
Ismail, le héros de Y.
Haqqi, personnifie une rencontre capitale et inévitable avec la culture
occidentale.
Le conflit identitaire éclate surtout après son retour d'Europe : la lampe d’Om
Hachem soulève un problème pour un grand nombre de familles égyptiennes, celui du
déracinement des jeunes qui ayant fait ,au prix de grands sacrifices, leurs études en Europe sont
devenus incapables de s’adapter à leur pays natal et à ses coutumes.
I.
La représentation de l’Orient et de l’Occident:
La lampe d’Om Hachem se déroule sur deux plans spatiaux qui correspondent à deux mondes
opposés.
L’ouvrage résume le passage de la vie dans un monde clos et traditionnel “l’Orient” à
un autre monde moderne et rationnel “l’Occident”.
Haqqi raconte la lutte entre la matérialité occidentale et la spiritualité orientale.
Ismail, le héros
de La lampe d’Om Hachem, après avoir été marqué par le milieu religieux de son enfance, est
bouleversé par la supériorité scientifique et technique de l'Occident que lui ont révélés ses études
de médecine en Angleterre: d'où le déracinement, puis la révolte contre la culture traditionnelle
de son pays, dans lequel il revient avec l'intention de l'enrichir de l'apport scientifique de
l'Europe, idéal auquel il renonce assez vite.
En outre, le conflit des cultures se met à un niveau d'opposition entre la foi mythico-religieuse et
la croyance mythico-scientifique.
L'écrivain examine ce passage d’un monde clos, imprégné des
rites, et des légendes au monde scientifique et rationnel.
La rencontre entre les deux mondes en
la personne d'Ismail engendre un choc suivi d’une révolte.
Il se met à contre-courant devant les
coutumes ancestrales.
L'écrivain cherche à reformuler l'identité égyptienne en dévoilant cette
zone mythique plaquée à la pensée religieuse de son peuple.
Le lieu de ce conflit est
symboliquement incarné dans le mot «Quandil», la lampe, figurant en plein titre de la nouvelle.
Le mot même est suivi par ce qualificatif «Om Hachem», du personnage religieux, la fille du
prophète.
L'écrivain projette son sujet et son idée dans un contexte dramatique, fictif, cadre symbolique à
travers les personnages, dont chacun exprime un aspect qui symbolise un trait spécifique de
l'idée sémantique.
Il oppose les deux cultures à travers les personnalités principales : Fatma
comme représentante de l’Orient et, Marie et Mme.
Eftalia de l’Occident.
1
Fatma, considérée avec une certaine symbolique qui l'élève pour en faire un modèle pour toute
l'Egypte.
Fatma est la cousine d'Ismail, qui l'attendait dans son éloignement, le regardait avec
amour et était déterminée à ce qu'il soit celui qui la sauverait de sa cécité.
C'est l'Egypte qui
compte sur ses enfants instruits pour la sauver de la cécité et de la proie de l'ignorance .
De ce
point de vue, il est possible de voir la réforme d'Ismail des conditions de Fatima comme la
réforme de la jeunesse instruite de son pays, et chaque progrès social ,qu'il réalise pour elle, est
un progrès social qu'il réalise pour son pays.
Quant à la culture occidentale, Haqqi la critique dans la personnalité de Marie et Mme.
Eftalia.
Marie, la Britannique, sa camarade de classe, et Mme.
Eftalia, la Grecque, chez qui Ismail a
séjourné dans son petit hôtel après son clash avec sa société, son incapacité à soigner Fatma et
son isolement loin d'eux pour repenser sa terrible réalité.
Les deux femmes partagent le fait
qu'elles sont étrangères et peuvent donc être considérées comme un symbole de la culture
occidentale.
Tous leurs inconvénients peuvent être considérés comme des défauts de la culture
occidentale.
Marie a ouvert les yeux d'Ismail sur un monde qu'il ne connaissait pas auparavant «Elle s'est
donnée à lui, c'est elle qui a déchaîné son innocence, l'a fait sortir de la timidité et de la léthargie
vers l'activité et la confiance, lui a ouvert des horizons qu'il ignorait dans les domaines de l'art, de
la musique, de la nature , et même de l'esprit humain en général».
La femme européenne, en
général, est le moyen le plus rapide et le plus court d'exprimer le sens de la liberté personnelle
qui manque au héros arabe .
Cela est dû à ce que nous pouvons voir en elle de libération
contrairement à la femme orientale dont la vie est remplie d'une très longue liste de restrictions et
de tabous.
La libération et la permissivité que nous trouvons en Marie peuvent être considérées
comme certains des défauts représentés par l’Occident.
Quant à Mme.Eftalia , elle est une autre image de l'égoïsme et de la cupidité.
L'écrivain a eu
beaucoup de succès lorsqu'il a fait vivre le protagoniste chez Mme Eftalia, alors qu'il traversait
une phase d'anxiété, de recherche de certitude et de solution à son problème, car les
comportements de cette dame l'a incité à réévaluer son regard sur la culture occidentale.
«Elle
inscrit sur la quittance de paiement le salut du matin, ou même ses pas si elle se lève et lui ouvre
la porte.
Une fois, elle lui a fait payer un morceau de sucre qu'il avait ajouté à son petit-déjeuner,
il sent son sourire comme des doigts fouillant ses poches.
Il lui a donné des friandises et des
cigarettes, alors elle est devenue gourmande et impatiente, et le matin elle lui a demandé de ne
pas rester réveillé pendant la soirée dans sa chambre pour économiser l'électricité ».
II.La vision de l’autre:
L'idée d'un Autre différent est au cœur même du désarroi d’Ismail à l'étranger à la suite d’une
déclaration de son collègue anglais : «Ces sentiments orientaux sont vils et détestables, ils ne
sont pas pratiques et n'apportent rien …» La notion intégrante de «sentiments orientaux »,
exprimée par la contiguïté du général et du spécifique et le refus des caractères psychiques et
culturels, désigne un Autre différent et incompatible.
2
La lampe d’Om Hachem se déroule sur deux plans spatiaux qui correspondent à deux mondes
opposés.
Y.
Haqqi est attentif quand il dépeint le passage du monde oriental clos et traditionnel
au monde occidental, moderne et rationnel.
L'évocation de ce dernier dégage une image
conceptuelle, énigmatique, et enracinée dans l'esprit des orientaux sur la vie à l'occident comme
celle de la famille du jeune étudiant : «où va-t-il ? A l'étranger, un mot sonore et magique, qui
s'insinue -tel un lutin mystérieux et inquiétant- dans cette maison où l'on récite le Coran sans
arrêt» .
Devant cette image d'un Occident fort et pratique, le héros se rend compte de la faiblesse et la
médiocrité de son univers.
Vu que le jeune Ismail était confronté pour la première fois de sa vie à
un autre monde totalement différent, il perd son équilibre : «ses nerfs furent incapables de
supporter ce désert où il se trouvait perdu tout seul.
Il tomba malade, laissa ses études, en proie à
une sorte d'angoisse, de désarroi, et même, de temps à autre, il avait des regards affolés de bête
traquée».
L'Occident représente un rêve pour un grand nombre de jeunes qui y voient la richesse, le
bonheur, les plaisirs et la liberté, mais chez les parents et les grands-parents, l'Occident
représente encore un espace hostile qui menace surtout les croyances religieuses et les moralités
des jeunes, c'est la raison pour laquelle Yéhia Haqqi a offert l'image de l'occident comme une
femme représentée par Marie symbole de séduction.
Pour cela nous remarquons que le père
d'Ismail l'avertit beaucoup des filles d’Angleterre.
Avant le départ à l’étranger, le cheikh....
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