La Hongrie de Viktor Orban, un nouvel Etat fasciste
Publié le 18/06/2022
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«
Gabriel Demesmaeker (6LM)
Le 13 mai 2022
La Hongrie de Viktor Orbán, un nouvel Etat fasciste
Aujourd’hui, on peut encore rencontrer des nouvelles formes de
fascisme dans des Etats ou des doctrines politiques.
Dans son livre
Reconnaître le fascisme, Umberto Eco tente de définir ce qu’il appelle
« L’Ur-fascisme » en 14 caractéristiques.
Par « Ur-fascisme », Umberto
Eco parle de l’idée platonicienne qu’est le fascisme.
Pour qu’un Etat ou
une doctrine soit considérée comme fasciste, il ne doit pas forcément qu’il
réponde à tous les caractères décrits par Umberto Eco, mais c’est
l’agglomération de ces caractéristiques qui permettent de définir si un Etat
est fasciste ou non.
Viktor Orbán, premier ministre hongrois, manifeste certaines
velléités fascistes que je vais tenter de repérer dans une sélection
d’extraits.
Ce dernier parle de l’Etat de la nation et n’a aucun scrupule à
mettre des idées autoritaires en avant.
Le premier ministre hongrois est un grand traditionaliste.
Il met en
avant l’identité de sa nation et avant tout, le culte de la tradition.
Il
prétend inlassablement que la Hongrie forme une nation dont il est un
privilège de faire partie.
Cette attache aux rites, coutumes et valeurs de
son pays le mènent à une obsession du complot, incarné par l’Europe.
Ainsi, il s’acharne sur Bruxelles et explique que les autres pays européens
cherchent à s’immiscer dans son pays.
Ainsi, il développe de nombreux
propos xénophobes et racistes.
Ce rejet de l’immigré, qui se fait dans un
contexte de crise de vieillissement de l’Europe, le force à entreprendre des
campagnes pour augmenter le taux de natalité en Hongrie.
Il pousse ainsi
les femmes à avoir beaucoup d’enfants, ce qui est un peu archaïque.
Viktor Orbán prône aussi, un élitisme de masse.
Sa nation serait le
meilleur peuple du monde (dans lequel il y aurait une hiérarchie).
Ce
premier ministre controversé serait le porte-parole du peuple dans ce
populisme qualificatif.
Il ne ferait qu’exprimer la volonté commune et ne
serait que l’interprète du peuple.
Il prône aussi le combat de la Hongrie,
jusqu’à jamais, et que la vie du peuple est vouée à la lutte.
Dans les idées que propose Viktor Orbán, on remarque une grande
frange de traditionalisme.
En se présentant comme le défenseur de la
famille traditionnelle et chrétienne, Viktor Orbán déploie depuis un certain
temps des mesures assez discriminatoires.
Et voilà que sont de retour ceux qui veulent effacer nos traditions et
inonder nos pays de cultures étrangères.1
Ainsi, il correspond en quelque sorte au premier point énoncé par
Umberto Eco pour qualifier l’Ur-fascisme.
Cette caractéristique dit que le
1
Discours complet de Viktor Orbán sur l’état de la Nation, le 11 février 2019
1/7.
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