La guerre d'usure:Hécatombes de Verdun et de la Somme.
Publié le 17/05/2020
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Hécatombes de Verdun et de la Somme 1914-1916
A la fin de 1914, la guerre de position
succède à la guerre de mouvement sur le front français, de la mer du Nord à la frontière suisse.
Les deux armées
s'enterrent, creusent des tranchées, des
abris, dressent des réseaux de barbelés.
Un armement nouveau fait son appari
tion: grenades, mortiers, gaz, lance flammes, tandis que l'artillerie gagne en importance pour réduire la puissance de feu des armes automatiques.
Confronté à une forme de guerre impré vue, qui inflige de rudes souffrances
quotidiennes au combattant, le général
Joffre, dont l'autorité s'impose à tous les
gouvernements,
ne perd pas l'espoir de
rompre le front allemand et de reprendre
l'initiative.
Malheureusement, les offen sives d'Artois (mai 1915) ou de Cham pagne (septembre 1915) se soldent par
de sanglants mécomptes.
De même, les multiples attaques locales lancées sur
l'ensemble du front de l'Yser à l'Argon ne ne réussissent pas à «grignoter» le
front allemand et ne peuvent empêcher les puissances centrales de remporter de
grands succès sur le front oriental.
De
fait, l'affaire des Dardanelles (mars
1915-janvier 1916) aboutit
à un échec.
Mais, pour la France, l'année la plus
dure va être 1916 avec
les terribles
batailles d'usure de Verdun et de la
Somme.
Fort de ses succès à l'est, le commandement allemand veut en finir.
En attaquant devant Verdun, avec
l'appui d'une artillerie considérable,
il veut écraser, «saigner à blanc» l'armée
française avant l'entrée en ligne d'une
grande armée britannique.
L'offensive
-un véritable
«ouragan de fer>> - débute le 21 février.
Surprise,
l'armée française recule d'abord, mais
sous l'impulsion de Joffre et de Pétain,
elle relève le défi et tient tête à la pous sée allemande.
Pendant des mois, une
terrible bataille fait rage sur les deux
rives de la Meuse, sur un terrain pilonné
par l'artillerie et ponctué de hauts lieux:
Douaumont, Vaux, Fleury, la crête du
Poivre,
le Mort-Homme, la cote 304 ...
Après un dernier effort, les Allemands
doivent reconnaître leur échec et, à l'automne, l'adversaire se trouve rejeté
sur ses lignes de départ.
Une autre bataille s'est ajoutée à la ter rible mêlée de Verdun, celle de la Som me, déclenchée cette fois à l'initiative
des Français et des Anglais, sous la
direction de Foch,
le 1•• juillet 1916.
Pendant tout l'été et tout l'automne, les deux Alliés, grâce à l'appui d'une artille
rie énorme et à l'apparition des premiers
chars anglais, refoulent l'adversaire,
sans pouvoir cependant amener son
effondrement.
En définitive, l'année
1916
se solde par un net désenchante !Jlent.
Certes, à Verdun, la France a
montré un courage et une résistance qui
ont fait l'admiration du monde entier,
mais la victoire semble encore très
loin taine.
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