La Guerre du Sonderbund
Publié le 09/02/2022
Extrait du document
«
La Suisse du début du 19 e
est marquée par des tensions politiques et religieuses
entre les différents cantons.
Ces conflits mèneront ainsi à l’affrontement, dans le même pays,
de deux groupes : conservateurs et radicaux.
La guerre du Sonderbund débute ainsi à
Fribourg en 1844 avec, à la tête de l’armée fédérale le Général Dufour qui en sera une figure
emblématique.
L’analyse de cette guerre nous amène à nous pencher sur la complexité de
ses dimensions et nous permet de nous demander dans quelle mesure ce conflit peut-il être
décrit étant une guerre civile.
Il s’agira donc dans un premier temps de voir en quoi il
s’apparente en effet à un conflit civil puis nous nuancerons notre propos pour analyser ainsi
les autres dimensions de cet affrontement.
La guerre du Sonderbund peut, dans un premier temps, être qualifiée comme étant
une guerre civile.
Une guerre civile est en effet « une situation qui existe lorsqu'au sein d'un
État, une lutte armée oppose les forces armées d'un État à des groupes armés entre eux » .
Lorsque l’on analyse ce conflit, il est important de noter qu’il est le reflet de cette définition.
En effet, elle met aux prises des populations qui appartiennent à une même entité politique.
Les soldats d’un même pays se font la guerre ; des soldats qui portent le même uniforme et
qui ont suivi une formation militaire identique.
On peut dire que l’origine de ce conflit trouve
son essence dans des différences de positions entre un groupe conservateur, et un autre qui
se voit être radical.
Les conservateurs restent attachés au pacte de 1815 et ne veulent ainsi
pas le modifier.
Les radicaux quant à eux souhaitent une révision de ce pacte et jugent les
frontières cantonales comme étant un obsolète héritage du passé.
Ces deux avis opposés
constituent ainsi une véritable ligne de fracture au sein même du pays, en amenant de ce fait
deux groupes d’un même état à se faire la guerre.
Mais cette guerre ne peut pas être uniquement réduite à un conflit civil entre deux
groupes qui ne s’entendent pas sur la révision d’un pacte.
En effet, les causes sont plus
variées et d’autant plus profondes.
Il est ainsi important de noter que les conflits sont
également d’ordre religieux : on retrouve au sein du parti radical une tendance anticléricale.
C’est alors, que l’on note 2 principaux éléments déclencheurs.
Tout d’abord, nous avons
l'initiative du parti radical du canton d’Argovie, en janvier 1841, qui décide la fermeture de
tous les couvents.
Le deuxième élément n’est tout autre que l’affaire des Jésuites de
Lucerne, dans lequel les dirigeants du parti conservateur décident de faire appel au Jésuites
pour dispenser l’instruction primaire à tous les écoliers du canton.
Cette motivation se dit être
totalement économique mais certaines personnes penseront que se cache une motivation
religieuse.
Cet enchaînement d’action provoque ainsi une réaction immédiate car des articles
du pactes de 1815 disaient que tous les cantons devaient garantir l’existence des couvents.
On assiste ainsi à la création du Sonderbund, qui elle, est conservatrice et relie les cantons.
»
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