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La guerre de la Succession d'Autriche:Pour le roi de Prusse.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 La guerre de la Succession d'Autriche Pour le roi de Prusse L'héritage des Etats autrichiens a été garanti à l'archiduchesse Marie-Thérèse par l'acte solennel de la pragmatique sanction, reconnu en 1713 par les puis­ sances européennes.

En 1740, à la mort de son pére Charles VI, la jeune souve­ raine Marie- Thérèse, âgée de 23 ans, voit Frédéric II de Prusse, les Electeurs de Bavière et de Saxe, les Bourbons d'Espagne et de Sardaigne oublier leurs engagements.

Invoquant des règlements antérieurs à la pragmatique, ceux-ci lui disputent ses droits à la couronne.

Sans attendre, Frédéric de Prusse, le plus avide et le plus cynique d'entre eux, se jette sur la Silésie.

En France, le cardinal de Fleury et Louis XV penchent pour la neutralité; mais un parti anti-autrichien puissant, ayant à sa tête le maréchal de Belle-Isle, pousse à la guerre.

En 1741, la France entre dans le conflit: c'était le renverse­ ment de la politique pro-anglaise de Fleury; aussi, en 1744, aux côtés de la Hollande et de la Russie, l'Angleterre rejoint le camp de la reine de Hongrie, comme l'on nomme Marie-Thérèse.

Au début, celle-ci semble perdue: Français et Bavarois s'emparent de la Bohême et de Prague; Frédéric II étant déjà maître de la Silésie, Marie-Thérèse la lui aban­ donne par le traité de Breslau (1742), le faisant ainsi sortir de la guerre.

Les troupes de l'impératrice, grossies de 100000 Hongrois, reprennent la Bohê­ me, envahissent la Bavière et s'avancent jusqu'au Rhin.

Le maréchal de Noailles tente d'empêcher leur jonction avec les Anglo-Hanovriens; il est battu à Dettin­ gen (1743).

L'Alsace étant menacée, 1740-1748 Louis XV rejoint l'armée à Metz (août 1744).

Le roi de Prusse, qui craint un succès de Marie- Thérèse, intervient, empêchant l'engagement d'une bataille.

Cependant, la guerre fait rage aux Indes, où Dupleix est enfermé dans Pon­ dichéry, et au Canada, où les renforts arrivent difficilement, entravés par l'An­ gleterre; la situation devient inquiétante.

Le prétendant au trône de Grande­ Bretagne, Charles-Edouard Stuart, sou­ tenu par la France, débarque en Ecosse; accumulant les victoires, il menace Lon­ dres lorsqu'il est écrasé à Culloden par le duc de Cumberland (1746).

Profitant de l'absence de ce dernier, les Français concentrent leurs efforts dans les Flan­ dres contre les Anglo-Hollandais qui sont vaincus à Fontenoy par le Maré­ chal de Saxe, le Il mai 1745, puis, après la capitulation de Namur, à Raucoux, le Il octobre 1746.

Le maréchal de Lowendal, l'adjoint de Maurice de Saxe, gagne la bataille de Lawfeld le 2 juillet 1747.

Après la prise de Maastricht (1748), les Français envahissent la Hol­ lande.

Des pourparlers de paix s'ouvrent à Aix-la-Chapelle.

Aucun des belligé­ rants n'obtient de grands avantages, la France moins encore que les autres.

Le seul bénéficiaire de la guerre est Frédé­ ric II.

D'où l'expression restée vivante, «travailler pour le roi de Prusse». 2 / 2. »

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