La guerre de kippour
Publié le 29/12/2020
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«
1
Une surprise stratégique.
La
guerre du Kippour
Auteur : LCL Franc
Publié dans Le Casoar.
Cliché : DR
Voulue planifiée et conduite par Sadate, la
guerre du Kippour, déclenchée le 6 octobre
1973, jour du Grand Pardon des Israélites
(Yom Kippour) et en plein Ramadan, trouve
son origine dans le sentiment de revanche
provoqué par l’humiliante défaite des Etats
arabes, subie lors de la Guerre des Six Jours ,
en 1967 .
Au plan international, la situation
paraissait bloquée, quel que soit leur
instigateur, toutes les tentatives de paix
ayant régulièrement échoué face à
l’intransigeance des parties en présence.
Lorsqu’il succède à Nasser en septembre
1970, le président Sadate mesure la
nécessité de faire évoluer la situation, fort
désavantageuse à l’égard de l’Egypte, car
d’une part elle menaça it sa survie politique
et d’autre part, conduisait lentement mais
sûrement le pays à la ruine.
Sadate se
convainc rapidement qu’une nouvelle
guerre avec Israël pourrait, seule,
redistribuer les cartes sur l’échiquier du
Moyen -Orient et il met rapidement le
président syrien, Hafez al Assad dans son
jeu.
Cette décision des présidents égyptien
et syrien a été prise à l’aune de la réduction
en leur faveur du rapport de forces face à
l’armée israélienne.
Il est flagrant qu’à l a
veille du conflit, pour les armées arabes,
rééquipées en matériel moderne par l’Union
soviétique et réalignées sur leurs tableaux
d’effectifs , s’étant méthodiquement
entrainées à la conduite d’un conflit
moderne dans un contexte offensif et faisant
preuv e d’un excellent moral dû à l’entretien
systématique d’un esprit de revanche,
l’occurrence de vaincre Tsahal lors d’un
conflit armé se présentait sous de bien
meilleures auspices qu’en 1967.
A
contrario , les généraux israéliens faisaient
preuve vis -à-vis d e leurs adversaires arabes
d’un écrasant complexe de supériorité qui
leur faisait un peu perdre le sens des réalités.
Comme toute armée vainqueur, l’armée
israélienne subit à cette époque un effet
pernicieux de dégradation et de délitement
de ses qualités qui se répercut ait sur
l’ensemble de son système se manifest ant
notamment par le recours à une stratégie de
stricte défensive.
S’agissant du milieu où vont se dérouler les
opérations, il s’agit des deux glacis conquis
par Israël en 1967 pour compenser son
manque de profondeur stratégique, le désert
du Sinaï au Sud et le plateau du Golan, face
à la Syrie, au Nord.
Le premier, englo bant
la zone orientale du Canal inclut la ligne de
défense Bar Lev et se présente sous la forme
d’un rectangle de 200 kilomètres sur 100,
légèrement accidenté, et donc très ouvert.
Le second, beaucoup plus accidenté, est
dominé au nord par le Mont Hermon.
Dans
un cas comme dans l’autre, compte tenu de
la nature de la zone désertique, la
progression des blindés est liée aux axes, ce
qui rend leur contrôle essentiel pour le
déroulement de la manœuvre.
Ces axes sont
aussi indispensables aux Israéliens pour
eff ectuer les mouvements de balancement
de leurs forces d’un théâtre à l’autre.
Tout
ceci fait que les carrefours constituent des
objectif s majeur s pour un camp et des point s
clé s essentiel s à défendre pour l’autre..
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