La Grande Terreur en URSS
Publié le 19/01/2022
Extrait du document
«
Arthur His toir e
Simon
1937-1938 : La Grande T erreur en URSS
En quoi la Gr ande Terreur es t-elle un massacr e de masse ?
P our in troduir e, en juille t 1937, sur or dre de St aline, le NKVD , organisme char ge
́ de maintenir
l’ or dre en UR SS, instaur e des quot as d’individus a
̀ arrêter dans chaque r égion, selon des
crit ères tr ès flous visan t tout es les per sonnes suspect es.
Entre août 1937 e t novembr e 1938,
au moins 700 000 per sonnes sont exécut ées par le pouv oir stalinien.
Il s’ agit du plus gr and
massacr e d’Éta t c ommis en t emps de paix en Eur ope.
Mais, en quoi la Gr ande Terreur es t-elle
un massacr e de masse ?
T out d'abor d, la Grande Terreur es t un massacr e de masse par ce qu’elle es t orches trée e t
planifiée par la bur eaucratie so viétique, qui cible a veuglémen t et arbitr airemen t des millier s
de victimes en fix ant des quot as d’exécutions r égulièrement revus à la hausse.
Ainsi, par
e xemple, pour le sect eur de Tomsk, on es time qu’il faudr a en mo yenne e xécut er 1 000
per sonnes e t que ce chif fre peut aller jusqu' à 2 000.
De plus, d'apr ès Boris Koulvets, les
victimes son t animalisées, e t considér ées comme du bé tail que l’ on inhume c ollectivement
dans des f osses communes, ce qui leur enlè ve t out e humanit é renfor çan t l'impr ession d'un
massacr e de masse.
P ar ailleur s, la particularit é de ce meurtre de masse est que le pouvoir stalinien pr ocède à
une dissimula tion des chiffres e t des in forma tions.
En e ffe t, les che fs du NKVD incit ent à ne
rien dir e des chif fres c oncernan t les exécutions des indésir ables, sans quoi ils risquer aient
une c omparution de van t les tribunaux milit aires.
De plus, ce tt e même v olonté de dissimuler
les in forma tions essen tielles, notamment en utilisan t un langage cr ypté, se r etr ouv e lor squ’il
s’ agit d’ évoquer les victimes sous le nom de bé tail, ou de dissimuler les c adavres des
per sonnes e xécut ées ; don t certains ne son t retr ouv és qu’ à la fin du XX e siècle, comme au
charnier de Sandormakh en Car élie.
Les interr ogateur s oblig ent les individus à a vouer des
crimes ou des délits qu’ ils n’ont pas c ommis e t les suspect ent systéma tiquemen t de
c omplot er contre le pouv oir soviétique ; ici on r etr ouv e donc une manipula tion des
t émoignag es.
Cependan t, ces meurtr es de masse fr appent l’URSS de manièr e contras tée P ar exemple, la
Car élie es t la région la plus t ouchée par la Gr ande Terreur , avec en viron 3% de la popula tion
e xécut ée.
Viennen t ensuite la Sibérie, puis le Donbass en Ukr aine, la République aut onome
des Allemands de la V olga, la R épublique Socialis te So viétique du T urkménistan, puis les
r égions de K rasnodar e t de Sver dlo vsk.
Ces inég alités g éogr aphiques tiennen t
vr aisemblablemen t au nombre de détenus e t de suspects jug és nuisibles par St aline, ainsi
qu’ aux possibilit és de boulever semen t de cert ains groupes sociaux, souv ent aux fr ontièr es du
pa ys.
P our c onclur e, la Gr ande Terreur es t donc bel e t bien un meurtr e de masse, car elle en
possède t outes les c aract éris tiques : une violence arbitr aire e t aveugle, minutieusemen t
planifiée e t orches trée par une bur eaucratie au ser vice de la barbarie e t indiffér en te au sort
des victimes, ainsi que d’ une manipulation constan te des chif fres, de l’ informa tion e t d’une
par anoïa qui t ouche jusqu’ aux hautes sphères du pouv oir..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La grande terreur en URSS
- La Grande Terreur - dissertation
- LA GRANDE MÉLANCOLIE DU MOYEN AGE - le suicide au moyen âge
- URSS : comment un empire implose
- devoir hlp: «Il est de la plus grande importance d’apprendre aux enfants a travailler .» (Kant)