Databac

LA GÉORGIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LA GÉORGIE AU XXe SIÈCLE. Ce document contient 865 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.


État du Caucase limité au N. par la Fédération de Russie, au S.-E. par l'Azerbaïdjan et l'Arménie, au S.-O. par la Turquie, et à l'O. par la mer Noire ; capitale Tbilissi. C'est en Géorgie, à Dmanissi, que l'on a découvert en 1991 ce qui demeure le plus ancien fossile humain d'Europe ; il s'agit d'une mandibule d'Homo erectus vieille d'environ 1,8 million d'années. D'autres gisements attestent la présence de l'homme en Géorgie durant tout le paléolithique (Cuckhvati, Lase Balta, Kudaro, Svanta Savane...). Entrée au IIe millénaire avant notre ère dans l'âge du bronze (culture de Trialéti), la Géorgie était désignée par les Grecs de l'Antiquité du nom de Colchide. Région réputée pour sa richesse, c'est là que Jason et les Argonautes étaient allés à la recherche de la Toison d'or. Ses côtes virent s'épanouir les colonies grecques de Phasis (Poti) et de Dioscourias (Soukhoumi). Conquis par les Perses, le pays accueillit Alexandre avec joie ; après la mort de celui-ci, il acquit son indépendance, à la fin du IVe s. av. J.-C., avec Pharnabaze. Alliée de Mithridate, la Colchide fut vaincue par Pompée et dut accepter le protectorat romain (65 av. J.-C.), mais la partie orientale de l'actuelle Géorgie passa bientôt sous la domination des Perses Arsacides, puis des Sassanides. La conversion au christianisme de la Géorgie, dans la première moitié du IVe s., est attribuée à ste Nino. Disputée entre les Perses et les Byzantins, la Géorgie fut conquise par les Arabes au début du VIIIe s. Mais la dynastie des Bagratides, dont une branche joua également un rôle important dans l'histoire arménienne, libéra le pays à la fin du IXe s. Adarnase II (888/923) fut le premier souverain qui porta le titre de roi des Géorgiens. Bagrat III (975/1014) acheva l'unification du pays (1010). David III le Constructeur (1089/1125) brisa l'étreinte des Seldjoukides, sur lesquels il remporta une grande victoire à Didgori (14 août 1121) ; il s'empara ensuite de Tiflis, qui redevint la capitale de l'État géorgien (1122). La Géorgie médiévale atteignit son apogée sous le règne de la reine Tamar (1184/1213), marqué par de nouvelles victoires sur les Seldjoukides (Bassiani, 1205), par l'annexion ou la réduction en protectorat de tout le Caucase, de l'Azerbaïdjan perse, de l'Arménie et de la rive méridionale de la mer Noire. La Géorgie était ainsi, au début du XIIIe s., l'un des plus puissants États de cette région du monde et l'un des bastions, face au monde islamique, de la civilisation chrétienne. Mais, à partir de 1221, elle fut dévastée par des raids mongols ; le redressement accompli sous le règne de Georges V le Brillant (1314/16) fut anéanti par les invasions de Tamerlan, de 1380 à 1402, et la Géorgie se trouva séparée du reste du monde chrétien après la prise de Constantinople par les Ottomans (1453). Pendant trois siècles, elle fut un enjeu de la rivalité des Ottomans et des Iraniens. Les Ottomans s'en rendirent maîtres en 1578, mais ils durent bientôt céder la Géorgie orientale au chah d'Iran, Abbas Ier. Celui-ci se proposait d'anéantir la nation géorgienne, mais il se heurta à une farouche résistance populaire, qui sauva l'avenir du pays. Un descendant des Bagratides converti à l'islam, Rostom (1632/58), inaugura une politique de collaboration avec les Iraniens. Cependant, les vice-rois autochtones qui régnèrent après lui sous la suzeraineté du chah conservaient l'espoir de reconquérir l'indépendance. Vakhtang VI (1702/24) rechercha à cette fin l'appui de Louis XIV, puis celui de Pierre le Grand, avec lequel il conclut, en 1722, un accord qui ne fut pas exécuté par le tsar ; celui-ci reconnut au contraire aux Turcs les territoires géorgiens qu'il venait de conquérir sur les Séfévides déclinants. La Géorgie connut à cette époque une renaissance culturelle : Vakhtang VI introduisit l'imprimerie dans le pays et fit recueillir les annales nationales ; il dota les Géorgiens d'un code resté célèbre. Vainqueur des Turcs, en 1736, Nadir Chah dut renoncer à l'annexion pure et simple d'une Géorgie qu'il eût voulu islamiser, et il rendit le pouvoir à un descendant des Bagratides, Teimoutaz II, dont le fils, Irakli II, réunit les royaumes de Kartli et de Kakhétie (1762). Recherchant la protection de la Russie, Irakli II signa avec Catherine II le traité de Géorgievsk (24 juill. 1783) : la Géorgie se plaçait sous la suzeraineté de la Russie. Mais, à la mort de Georges XII, le tsar transforma ce protectorat en une annexion à la Russie (16 févr. 1801). 0002000011BC0000118C 11B5,La politique de russification pratiquée par le gouvernement des tsars suscita de nombreuses révoltes, et, à partir des années 1880, se développa, sous la direction des poètes Ilia Tchavtchavadzé et Akaki Tséréthéli, un puissant mouvement de rénovation nationale. En 1893 fut créé un parti social-démocrate clandestin, qui compta parmi ses animateurs le Géorgien Djougatchvili, dit Staline. Lors de la révolution de 1917, la Géorgie passa sous le contrôle des mencheviks, qui essayèrent de fonder une fédération de Transcaucasie. Celle-ci fut bientôt brisée par l'opposition des nationalismes locaux. Ayant proclamé son indépendance le 26 mai 1918, la Géorgie se plaça sous la protection des Allemands, qui occupaient alors la Russie méridionale. Après la fin de la Première Guerre mondiale, des troupes britanniques débarquèrent à Batoum, mais les Géorgiens craignaient plus que tout une renaissance de la Russie tsariste et ils préférèrent s'entendre avec le gouvernement soviétique (traité du 7 mai 1920). Lénine reconnut la république de Géorgie, mais, en févr. 1921, Ordjonikidze envahit la Géorgie et y établit un gouvernement soviétique. Le pays, qui demeurait attaché à son indépendance et résistait à la collectivisation, fut soumis à une sévère épuration. Englobée d'abord dans la république fédérée de Transcaucasie, la Géorgie en fut détachée en déc. 1936 ; elle devint une république socialiste soviétique. La politique d'épuration et de déportation engagée par Staline dans les années 1930 se poursuivit après la période d'occupation allemande (1942) jusqu'au début des années 1950. La critique de Staline et la politique de russification adoptées par le XXe congrès du parti communiste de l'Union soviétique (1956) à l'initiative de Nikita Khrouchtchev provoquèrent d'importantes manifestations à Tbilissi. Le 9 avr. 1989, la répression, à Tbilissi, d'une manifestation nationaliste par les troupes de la Sécurité intérieure soviétique fit vingt morts et plusieurs centaines de blessés. Pendant l'été, des affrontements eurent lieu en Abkhazie puis en Ossétie du Sud entre Géorgiens et autochtones. À la veille des élections législatives d'oct. 1990, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud déclarèrent leur souveraineté. Le nouveau président du Parlement géorgien, Ziad Gamsakhourdia, dissident indépendantiste, tenta d'abolir le statut d'autonomie ossète le 11 déc., alors que les troupes soviétiques prenaient position en Ossétie. La Géorgie boycotta le référendum sur l'Union du 17 mars 1991 et déclara son indépendance, le 9 avr. 1991. Fortement contesté pour sa politique autoritaire, Gamsakhourdia fuit le pays en janv. 1992. Édouard Chevardnadze, ancien ministre des Affaires étrangères de l'URSS, et premier secrétaire du parti communiste géorgien de 1972 à 1985, lui succéda. Les élections du 11 oct. 1992 le confirmèrent dans cette fonction présidentielle. La poursuite des conflits en Ossétie et en Abkhazie, d'où les Géorgiens qui constituaient la majorité de la population furent expulsés, ainsi qu'une rébellion armée menée par Gamsakhourdia contre l'autorité centrale, obligèrent Chevardnadze à accepter la médiation de la Russie. Un accord fut signé pour le stationnement de troupes russes sur le territoire géorgien (oct. 1993) et le pays adhéra à la CEI le 23 oct. 1993. Le rapprochement avec Moscou fut suivi du déploiement d'une force d'interposition russe à la frontière avec l'Abkhazie (juin 1994). Le gel de la crise abkhaze, le désarmement des milices et l'aspiration des Géorgiens à la stabilité, après les débuts difficiles de l'indépendance, furent à l'origine de la nette victoire (74 % des voix) d'Édouard Chevardnadze à l'élection présidentielle du 5 nov. 1995. En juin 1997, la première étape des négociations engagées à Moscou entre la Georgie et la « République autonome d'Abkhazie » autoproclamée s'engageait. Cependant, les deux attentats dont fut victime Édouard Chevardnadze, les accusations de corruption touchant son entourage et surtout la reprise des combats, aboutissant à la déroute géorgienne face aux Abkhazes indépendantistes au printemps 1998, contribuèrent à déstabiliser le président géorgien. À la veille du débat au Conseil de sécurité de l'ONU sur le problème abkhaze, les quelque 35 000 réfugiés géorgiens chassés du district de Gali par l'offensive de mai 1998 furent invités par les autorités abkhazes à rentrer chez eux ; on enregistra peu de retours effectifs, tandis que 200 000 autres réfugiés attendaient toujours en Géorgie depuis la défaite géorgienne d'oct. 1993.  Sous conditions de la voir réformer ses lois, adopter un cadre fédéral pour l'Abkhazie et autoriser le retour des 300 000 Turcs meskhètes déportés par Staline en 1944, le Conseil de l'Europe intégra la Géorgie, qui en devint, en mars 1999, le 41e membre. Au cours de l'année 1999, les salaires impayés et la diminution des prestations sociales aggravèrent les conditions de vie de la population. Au début de l'été, Édouard Chevardnadze admit officiellement l'état de faillite de son pays, ce qui ne l'empêcha pas d'être réélu en avr. 2000 avec 80 % des suffrages, à la suite d'élections très contestables selon les observateurs. Des bandes armées géorgiennes (« Frères de la forêt » et « Légion blanche ») continuaient d'effectuer coups de main et assassinats sur la frontière abkhaze. La république autonome d'Adjarie continua à contester l'autorité de Tbilissi et l'Ossétie du Sud à réclamer son rattachement à l'Ossétie du Nord, membre de la Fédération de Russie. À la suite de l'arrivée en Géorgie de plusieurs milliers de réfugiés fuyant la guerre de Tchétchénie, Moscou accusa Tbilissi d'être une plaque tournante pour l'approvisionnement des « terroristes tchétchènes ». Devant la coalition des forces de l'opposition, É. Chevardnadze a démissionné le 23 nov. 2003 ; il a aussitôt été remplacé par la dirigeante de l'opposition, Nino Bourdjanaze, désignée présidente par intérim. Le 4 janv. 2004, la Géorgie s'est choisie un nouveau président, Mikhaïl Saakashvili, leader de l'opposition (élu avec 85,8 % des voix).

« LA GÉORGIE AU XXe SIÈCLE En 1801, dix-huit ans après avoir signé un accord de protectorat avec la Russie, le royaume de Kartli et de Kakhétie (Géorgie orientale), l’un de plus anciens royaumes chrétiens d’Orient, est annexé à l’Empire russe.

Dix ans plus tard, l’autocéphalie de son Église orthodoxe est supprimée.

En 1810, c’est au tour du royaume d’Imérétie (Géorgie occidentale) de tomber.

Une à une, les principautés géorgiennes sont annexées à l’empire.

La Géorgie devient la base avancée de Petersbourg dans la région, elle deviendra bientôt un pivot essentiel de sa politique orientale.

En 1832, une conjuration de la noblesse tente de chasser l’occupant.

Son échec et la dure répression qui s’ensuit, alors que la Russie se heurte à la résistance farouche des peuples musulmans du Nord-Caucase, auront des effets durables : la Géorgie, qui dispose d’une noblesse pléthorique et pauvre, se verra assigner une place de choix alors que les guerres du Caucase (1785-1859) mettent l’armée impériale en difficulté.

Tiflis (Tbilissi), devenue de facto le centre politique du Caucase, est le siège d’une « vice-royauté du Caucase » à partir de 1845 ; le tsar tente ainsi d’intégrer plus profondément les élites locales.

Mais cette terre frondeuse rêve de liberté. La brève indépendance de 1918-1921. Dans la seconde moitié du xixe siècle, la Géorgie est tentée par la révolution. Terre d’élection d’une social-démocratie d’obédience menchevik, elle voit se développer un mouvement révolutionnaire puissant où le social rejoint le national ; la révolution de 1905 y est l’occasion d’une remise en cause radicale de l’ordre tsariste.

Au cours des élections à la première Douma d’empire (1906), les quatre députés élus par la Géorgie sont tous sociaux-démocrates.

Le 26 mai 1918, l’indépendance est proclamée par une Chambre où les sociaux-démocrates sont largement majoritaires.

Le gouvernement, présidé par Noé Jordania (1869-1953), menchevik de longue date, tente de rapprocher la Géorgie de l’Europe.

Cette expérience est rapidement brisée.

Les bolcheviks, qui ont entrepris la reconquête militaire de la Transcaucasie, chassent le gouvernement légal en février 1921 à l’aide de l’Armée rouge qui envahit la république sous prétexte d’une révolution.

La Géorgie devient partie intégrante de l’URSS. Plusieurs années durant, la population résiste à l’ordre bolchevik, en particulier sous l’impulsion du Parti social-démocrate de Géorgie. Le 28 août 1924, la Géorgie occidentale se soulève.

En quelques jours le mouvement est écrasé, au prix de milliers de morts, par Lavrenti Beria (1899-1953), un Géorgien originaire de Mingrélie, vice-président de la Tcheka (police politique) de Transcaucasie.

Staline, géorgien lui aussi, qui, trois ans plus tôt, avait déclaré qu’il « fallait labourer la Géorgie afin d’en extirper le menchévisme » a eu le dernier mot.

Meurtrie, exsangue, la Géorgie rentre dans le rang, retrouvant le chemin de l’empire.

Nombreux dans l’appareil du PCUS (Parti communiste de l’Union soviétique) et de l’État, les Géorgiens jouent alors un rôle important aux côtés de Staline (L.

Beria, S.

Ordjonikidzé- 1886-1937).

Pendant la période stalinienne, alors que les purges déciment l’intelligentsia et le personnel politique, le « centre » tolère l’expression d’un nationalisme qui prend pour cible les minorités nationales, en particulier les Abkhazes, qui sont alors soumis à une vigoureuse campagne d’assimilation. Après la mort de Staline (1953), que ses compatriotes ont par trop pleuré aux yeux de Nikita Khrouchtchev, de nombreux Géorgiens sont écartés des responsabilités.

À nouveau échaudée, la Géorgie tente alors de se protéger d’un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles