LA GAMBIE AU XXe SIÈCLE

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État de l'Afrique occidentale, formant une étroite enclave dans le Sénégal, de part et d'autre du cours inférieur de la Gambie, peuplée essentiellement de Mandingues ; capitale Banjul. Les Portugais y établirent les premiers établissements européens vers le milieu du XVe s ; ils en furent peu à peu chassés par les Anglais à partir du XVIIe s. La possession de la Gambie fut confirmée à l'Angleterre par le traité de Versailles (1783). La colonisation anglaise commença vraiment avec la fondation de Bathurst en 1816. D'abord rattachée à la Sierra Leone, la Gambie fut érigée en colonie de la Couronne (1843/66), puis rattachée aux West African Settlements (1866/88), avant de redevenir une colonie séparée (1888). En févr. 1965, elle devint un État indépendant au sein du Commonwealth britannique, et la république fut proclamée en févr. 1966. Daouda Kairaba Jawara, chef du parti progressiste du peuple, devint Premier ministre et, en avr. 1970, chef de l'État, après transformation du pays en république. À deux reprises, en 1980 et 1981, Jawara demanda l'intervention de l'armée sénégalaise pour réprimer émeutes et tentative de coup d'État. En 1982, les deux pays créèrent la Confédération sénégambienne. Jawara fut réélu en 1982, en 1987 et en 1992. Il fut renversé par un coup d'État militaire, en juill. 1994. Le nouveau gouvernement organisa des élections et confirma le pouvoir de Yayah Jammeh, en sept. 1996, par une élection présidentielle dont furent exclus les principaux partis politiques. Y. Jammeh forma son propre parti, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), et élimina par décret ses principaux rivaux. Il continua à financer son programme de développement grâce à des liens resserrés avec le Nigeria et la Libye. Poursuivant limogeages et remaniements expéditifs, il durcit sa position face au seul parti d'opposition, le parti démocratique uni (UDP). Après une tentative de putsch en janv. 2000, le régime s'est montré de plus en plus répressif.