LA FRANCE LIBRE

« LA FRANCE LIBRE Affirmation d'une «France combattante».

Le 28 juin 1940, soit dix jours après son célèbre appel, le général de Gaulleest reconnu par le gouvernement britannique «comme chef de tous les Français libres, où qu'ils se trouvent, qui serallient à lui pour la défense de la cause alliée».

A fin juillet, les Forces françaises libres ne comptent que 7000hommes.

Au début août, Churchill accorde à de Gaulle une aide financière, remboursable, pour armer ses troupes.Grâce au ralliement de l'Afrique équatoriale française, puis du Cameroun, les FFL disposent d'un territoire, ce quichange leur situation.

Le 27 octobre, à Brazzaville, de Gaulle crée un Conseil de défense de l'Empire.

C'est lapremière ébauche d'un gouvernement libre.

De Gaulle prend l'engagement d'exercer le pouvoir pour une durée limitée.Un Comité national est créé le 24 septembre 1941, mais il ne fonctionne pas comme un véritable gouvernement, legénéral de Gaulle décidant seul.

S'étant fixé pour objectif de faire combattre des Français sur tous les fronts, afinde pouvoir siéger aux côtés des vainqueurs à la fin de la guerre, de Gaulle s'emploie à constituer une véritable forcearmée.

Le premier noyau est formé par la 13e demi-brigade de la Légion étrangère venue de Norvège.

S'y ajoutentensuite des volontaires des troupes coloniales, des Français échappés du, territoire national, des éléments ralliés auProche-Orient et dans le Pacifique.

Si le général de Gaulle est officiellement reconnu comme commandant en chefdes FFL, celles-ci sont toujours à la disposition du commandement britannique.

En juin 1942, leurs effectifsatteignent 70 000 hommes.Le 13 juillet, de Gaulle baptise son mouvement la «France combattante» pour indiquer qu'elle comprend aussi laRésistance intérieure.

L'animosité de Roosevelt à l'égard du général de Gaulle conduit cependant les Etats-Unis àjouer la carte Giraud lors du débarquement en Afrique du Nord.

Les Américains, qui avaient échoué dans leurtentative de décider Pétain ou Weygand de conduire l'Afrique du Nord dans le camp allié, portent leur choix sur legénéral Giraud, évadé de la forteresse de Koenigstein, pour provoquer le ralliement des troupes françaises.

Bien quesoutenu par les Américains, Giraud finira par abandonner ses pouvoirs politiques pour n'assumer que lecommandement en chef des forces françaises réunifiées, l'adhésion de la Résistance intérieure à de Gaulle ayant faitde celui-ci l'indiscutable chef de la France libre.. »