La France et la construction de nouveaux états par la guerre et par la diplomatie
Publié le 29/05/2024
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«
CHAPITRE 3
La France et la construction de nouveaux états par la guerre et
par la diplomatie
Depuis le début du 19 ème siècle, on observe un développement des mouvements des
nationalités en Europe.
Le Printemps des Peuples est un mouvement national et libéral qui
se développe en 1848 en Europe où les peuples réclament le droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes.
Ce mouvement échoue.
Au milieu du 19ème siècle, l’Italie et l’Allemagne sont
des territoires divisés en états indépendants et morcelés.
Le 9 octobre 1852, LNB
prononce un discours devant la Chambre et le Tribunal de Commerce de Bordeaux dans
lequel il prononce la phrase suivante : « certaines personnes disent l’Empire c’est la
guerre, moi je dis, l’Empire c’est la paix ».
Entre 1848 et 1870 LNB fait tout pour sortir la
France de son isolement diplomatique en Europe.
Il prend ainsi directement ou
indirectement part à l’unification de l’Italie et de l’Allemagne.
Problématique : pourquoi la France parvient-elle à s’imposer comme un acteur
majeur de l’unité italienne alors qu’elle fait les frais de l’unité allemande ?
I / La France et l’unité italienne : du soutien au désaccord
(1848-1870)
A) Les espoirs d’unité italienne au lendemain de 1848
- L’Italie est un territoire divisé en états indépendants.
On retrouve :
Le Royaume de Piémont-Sardaigne au nord,
Le Royaume des 2 Sicile au sud,
Des états pontificaux (Eglise) au centre
Plusieurs duchés (Toscane, Parme, Modène)
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L’unité italienne est revendiquée car les territoires italiens parlent la même
langue, ont les mêmes croyances (chrétiens catholiques), ont les mêmes
habitudes.
Ils ont un passé et culture commune.
L’Italie est donc une Nation sans
Etat (nation = communauté de personnes qui veut vivre ensemble et se doter un
état).
- Au cours de la période de domination napoléonienne puis lors du Printemps des
Peuples de 1848, un sentiment national se renforce.
Il donne naissance à des
revendications de liberté et d’une unité italienne exprimées par l’expression « El
Risorgimento » (mouvement politique appelant à la « Renaissance » du peuple
italien grâce à l’unification de la péninsule) dont le but est la renaissance d’une
Italie indépendante.
- Au début des années 1850, les libéraux et les partisans d’un Etat Nation, comme
Giuseppe Garibaldi reportent leurs espoirs de changements politique sur le
royaume de Piémont-Sardaigne, seul état disposant d’une constitution.
- En 1852, le roi Victor Emmanuel II confie la présidence du gouvernement au
comte de Cavour, fondateur du journal « Il Risorgimento » et partisan d’une unité
italienne construite autour du royaume de Piémont-Sardaigne.
B) L’engagement français dans les affaires italiennes
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Cavour, homme politique italien, veut relancer le processus d’unification de l’Italie
et prépare le Piémont à entrer en guerre contre l’Autriche.
Afin d’obtenir le soutien de la France et le RU dans cette guerre, Cavour les
appuie lors de la guerre de Crimée contre la Russie.
Mais le RU annonce sa
neutralité.
Cavour reporte alors tous ses espoirs sur Napoléon III qu’il essaie de
séduire par une diplomatie (diplomatie = mise en œuvre de la politique étrangère
d’un état par l’intermédiaire d’alliances et de traité) très active.
L’Empereur qui a vécu à Rome dans les années 1820 a gardé un attachement au
principe de liberté des peuples et le Second Empire cherche à sortir de l’isolement
diplomatique dans lequel la France est enfermée depuis 1815.
Pourtant Napoléon III hésite à intervenir.
Il craint de se mettre sa population à
dos car les français sont catholiques.
En effet, les catholiques veulent préserver
les Etats du Pape.
Il craint aussi d’affronter la puissance militaire autrichienne.
Cavour et Napoléon III trouvent finalement un accord et se rencontrent à
Plombières dans les Vosges, en juillet 1858.
La France promet son soutien au
Piémont si l’Autriche l’agresse.
Napoléon III voit l’unité italienne comme une
fédération (fédération = alliance politique d’état auto qui mettent en lien leurs
compétences).
Cavour attend de Napoléon III qu’il s’engage à épauler le royaume de PiémontSardaigne pour reconquérir la Lombardie et la Vénétie aux Autrichiens.
Napoléon
III attend une contrepartie pour consolider sa popularité auprès de français.
Napoléon III devient l’allié de Cavour en échange du rattachement à la France de
la ville de Nice et de la région de la Savoie.
C) L’action de la France dans l’unification de l’Italie
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En 1859, VE III et Cavour font la guerre à l’Autriche qui perd des territoires alors
que l’Italie gagne la Lombardie.
La France apporte son soutien militaire.
Après les
batailles victorieuses de Magenta (le 04 juin 1859) et de Solferino (21 juin 1959),
Napoléon III et VE III entrent triomphalement dans Milan : cet épisode marque
l’apogée de l’entente entre la France et le Piémont.
Mais les pertes humaines étant trop importantes pour la France, en novembre
1859, Napoléon III s’empresse de signer un traité de paix à Zurich avec
l’Autriche.
Ce traité a pour but d’arrêter les violences, de préserver sa volonté de
paix et également de protéger les intérêts du pape en Italie.
En
1860, par le Traité de Turin, le Piémont fait une concession majeure en
cédant la Savoie et le Comté de Nice à la France.
VE III justifie ce rattachement
par l’aide militaire, par la question des nationalités et par l’importance des liens
commerciaux.
La seule condition est l’approbation des savoyards et des niçois par
plébiscite en avril 1860.
A la fin des années 1860, la France devient un obstacle.
En effet, Napoléon III
soutient le pape Pie IX en protégeant Les Etats Pontificaux car il veut mettre de
son côté les catholiques en France qui sont hostiles au libéralisme.
Il veut
empêcher l’Italie de s’emparer des territoires du Pape.
En 1860, Le Royaume des Deux-Siciles se rallie au Royaume de PiémontSardaigne grâce à un accord entre Garibaldi et VE III.
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Le 17 mars 1861, le Royaume d’Italie est proclamé puis le 27 avril 1861 VE III
devient Roi d’Italie et installe sa capitale à Florence.
La réalisation de l’unité
italienne est affirmée par 2 symboles : le drapeau vert, blanc et rouge avec une
étoile au centre et l’hymne « Marcia Reale ».
Le Nord et le Sud de l’Italie sont réunis mais la nouvelle Italie reste privée de 2
régions.
Au Nord la Vénitie est toujours occupée par les autrichiens, au centre,
Rome et sa région restent sous le contrôle du pape grâce à la protection de la
France qui soutient le Pape Pie IX.
En 1867, Garibaldi attaque les troupes françaises à Mentana, près de Rome.
En 1870, les troupes françaises se retirent d’Italie car Napoléon III vient d’entrer
en guerre contre la Prusse.
Napoléon III est vaincu par la Prusse....
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