La france des Belhoumi

« J’ai lu votre dossier sur la « France des BELHOUMI », ce dossier m’a interpellé.

Je me suis posée des questions sur les conditions de vie des premières générations d’immigrés venues s’installer en France. Etant moi-même une fille, je me pose des questions quant à la mentalité des mères qui ne pensaient qu’à marier leur propre fille dès la sortie du collège.

Elle-même ayant abandonné les études en 4 ème pourquoi ne pense t’elle pas vouloir un avenir meilleur pour ses enfants ? Il semblerait que seul le père soit impliqué dans la poursuite des études supérieures et encourage ses enfants, notamment Samira l’ainé de tous.

Je suis choquée du pourcentage très faible, seulement 5 % des enfants d’immigrés algériens en 1988 sont parvenus en seconde générale et c’est le cas de Samira.

Pourquoi ce chiffre est aussi faible, est-ce à dire que les enfants d’immigrés sont plus incultes que les autres ? Est-ce dû au manque d’implication des parents ? Le laissé aller des garçons dans les familles d’immigrés, dans le cas de cette famille, c’est surprenant qu’aucun des frères n’aient la même réussite qu’aucune des cinq sœurs.

Est-ce dû au fait que les familles ferment les yeux et laissent aller leurs garçons ? Ou peut-être un manque d’éducation ? A contrario des filles qui ne souhaitent qu’étudier pour échapper au mariage.

Pourquoi une telle pression familiale sur le dos des filles surtout venant de la mère ? Les sœurs ont une très grande implication dans la vie des frères, elles jouent le rôle de confidente, de gardienne de la famille.

Ce rôle n’est-il pas inversé ? N’est-ce point le rôle des parents ? J’ai l’impression que le père se sous-estime, et que la mère accorde plus d’importance aux garçons (exemple Lycée privé) alors qu’il faut qu’on supplie la mère pour que Samira puisse poursuivre sa scolarité.

Comment et pourquoi les garçons s’en sont finalement sortis malgré un parcours scolaire heurté ? Dans cette famille je remarque que c’est la mère qui a l’autorité parental exclusive alors que le père est de bon conseil. Pourquoi avez-vous fait une telle étude sur les enfants issus de l’immigration ? Pensez-vous que la société a changé ? Est-ce que le rôle des parents a évolué ?. »