La Fontaine, le philosophe scythe

« Littérature et bonheur La Fontaine, « Le philosophe scythe », Fables , VIII, 2, 1668 Expliquer « apologue » : récit à visée didactique : récit qui délivre un enseignement -une critique, une leçon de vie, une réflexion morale. Introduction   : La Fontaine, les fables : inspirées de l’Antiquité, époque que l’on admire (imitation des Anciens). But didactique.

La Fontaine met en scène deux personnages opposés dans un apologue clos par une courte moralité.

A travers ce récit allégorique on compare les deux manières de vivre de ces personnages qui illustrent aussi deux courants philosophiques qui sont les courants majeurs de l’antiquité ; l’épicurisme et le stoïcisme.

A travers ce récit quelle question se pose ? La fable pose le problème de la recherche du bonheur. LF critique ici les courants dévots ayant cours au XVIIe siècle et essaie d’y opposer une sagesse simple, qui consiste à cultiver la nature et son jardin avec respect, sans excès.

Question   : En quoi peut-on dire que ce récit a une portée allégorique ? L’art du récit = montrer qu’il y a un art de raconter : mise en scène de deux personnages allégoriques pour deux visions du bonheur 1.

Des personnages antagonistes mis en scène dans un récit plaisant… : 1.

Deux personnages antagonistes par nature : • Le Scythe : « philosophe » dans le titre homme de théorie�� ; « austère » v.1 adj pour le qualifier.

Associé à sa situation géographique qui le définit par métonymie + v.

21 « triste demeure ».

Image négative, sévère. • Le Grec : « un sage » v.

4 l’enjambement met en valeur cette caractéristique.

Portrait élogieux en 3 vers, anaphore « homme » + comparaisons qui soulignent sa sagesse, sa sérénité.

Il est désigné par sa sagesse (en opposition au philosophe, homme de théorie).

2.

Deux personnages au comportement opposé : • Le Grec : il fait preuve de discernement (v.9) et de tranquillité dans ses actes : série de verbes d’action à l’imparfait « ôtait ceci, cela » (v.

10), « corrigeant » (v.

11) : expérience et discernement, actes réfléchis, actions harmonieuses et égales : voir les SONORITES agréables, le rythme harmonieux.

Il vit dans une nature féconde. • Le Scythe : actions destructrices, violentes « coupe » (23) « taille à toute heure » (23) sans discernement.

V.

24 : impose la même règle à tout le monde : démesure.

Hyperbole du v.

24 + octosyllabe : le résultat est dramatique.

L’emploi du présent de narration rend l’action plus dramatique. Gâchis   : v.

28 « il ôte (…) les branches les plus belles » # « ôtait ceci, cela » (v.

10) : même verbe mais COD différents qui soulignent la maladresse du Scythe. Même construction des vers 10 – 11 / v.

22 – 23 : parataxe ( juxtaposition des propositions) mais effets opposés.. »