La fontaine et les animaux CNED
Publié le 11/05/2024
Extrait du document
«
Partie 1 :
Dans cette fable, La Fontaine prouve sa thèse selon laquelle
les hommes partagent des traits de comportement avec les
animaux en décrivant une situation où il imite l'action d'un
prédateur sur des lapins.
Il explique cela en prenant l'exemple des lapins, qui fuient à
la moindre menace, mais qui rapidement oublient leur peur et
reviennent s'amuser.
En se comparant à un "nouveau Jupiter"
qui foudroie un lapin sans préavis, il met en lumière le
comportement instinctif et prédateur de l'homme, tout
comme celui des animaux.
La réaction des lapins, qui fuient dans leur terrier après avoir
été surpris par le danger, reflète la réaction instinctive de
protection face à une menace, similaire à celle des humains
confrontés à un danger soudain.
Cependant, La Fontaine souligne également la capacité des
lapins, tout comme celle des hommes, à rapidement oublier
la peur une fois le danger passé et à retourner à leurs
activités habituelles.
Il suggère que les humains sont
similaires aux lapins, qui oublient vite leur peur et sont prêts
à prendre des risques à nouveau.
Ainsi, La Fontaine démontre
que les humains et les animaux partagent des
comportements similaires en réponse aux stimuli
environnementaux, soutenant ainsi sa thèse que "le roi de
ces gens-là n’a pas moins de défauts que ses sujets".
Partie 2 :
Il semble qu’à l’époque préhistorique, le rapport hommeanimal était assez équilibré, voire défavorable à l’Homme.
Dans cette position de faiblesse, l’Homme n’a qu’une arme
que le reste du vivant ne détient pas a priori : son
intelligence
( voir le mythe Prométhée, Prométhée — Wikipédia (wikipedia.org) ).
C’est ainsi qu’il va peu à peu prendre du pouvoir sur les
2
animaux jusqu’à être décrit dans la Bible comme un être
supérieur.
C’est d’ailleurs cette conscience qui le conduira, depuis
l’Antiquité, à penser sa relation avec le monde animal.
A cette
époque caractérisée par une grande réflexion sur
l’organisation en société, la supériorité de l’Homme en tant
qu’”animal politique” est réaffirmée.
La Renaissance hérite d’une pensée humaniste, datant du
Moyen-Âge, qui dit que l’homme est une créature privilégiée.
Il est un être exceptionnel qu’il faut formellement distinguer
et séparer de l’animal.
Cette frontière va se voir particulièrement fragilisée à partir
du XVIème siècle, même s’il y a en réalité toujours eu des
défenseurs de l’intelligence et de l’ingéniosité des animaux.
Si la formalisation d’une remise en question à commencer, le
siècle des Lumières casse cet élan.
Dans un projet de
conquête de l’autonomie, les Lumières travaillent sur
l’opposition humanité/animalité et culture/nature.
Il confirme
le caractère exceptionnel de l’Homme, en tant que détenteur
de raison et de moralité.
En cela, l’humanité s’élève au-delà
de l’animalité.
L’animal lui, qui se laisse domestiquer, ne peut
qu’être dénué de conscience.
On pense que l’animal est
soumis au déterminisme, notion philosophique selon laquelle
les évènements et actions sont déterminés par des causes
extérieurs qui impliquent un effet défini, prévisible (principe
de causalité).
De nombreuses théories s’opposeront à cette perception de
l’animal.
Mais le déterminisme de manière générale (et donc
celui des animaux) sera largement remis en cause grâce au
progrès scientifique qui améliore notre connaissance du
vivant.
C’est ce progrès qui conduira à la théorie de
l’évolution.
Le débat sur la reconnaissance et le droit animal
va alors s’intensifier.
La lutte contre l’exploitation animale,
qui bénéficie aujourd’hui d’une certaine médiatisation, prend
racine dans ce débat.
Aujourd’hui encore, la conception qui prévaut en Occident est
qu’il y a une continuité physique entre l’homme et l’animal
mais une rupture radicale en matière de qualités mentales.
Aristote réfléchit ici sur l’organisation des hommes en société.
L’Homme dépasse ses simples instincts naturels pour
construire une cité, gouvernée par la distinction entre le juste
et l’injuste, entre le bien et le mal.
Cette capacité prouve sa
supériorité sur le reste du vivant.
Si des formes
d’organisation sociale ont été repérées chez certains groupes
3
d’animaux, l’homme garde néanmoins le monopole de la
parole (à différencier du langage).
L’homme est un animal politique
“Mais que l’homme soit un animal politique à un plus haut
degré que l’abeille quelconque ou tout autre animal vivant à
l’état grégaire, cela....
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