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La foi est-elle une force ?

Publié le 15/05/2024

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« La foi est-elle une force ? [A de multiples occasions, fort diverses, il n’est pas rare que les uns et les autres en viennent à s’interroger sur leurs convictions religieuses respectives : à propos d’un mariage ou d’un baptême, certains se demanderont pourquoi opter pour la cérémonie religieuse ou pour la cérémonie civile ; à l’occasion de Noël, certains déploreront le consumérisme qui se déchaîne, d’autres en profiteront, d’autres encore y verront surtout l’occasion de retrouvailles familiales ou le rappel d’un épisode biblique. Des croyants l’intégreront donc en tant que fête avant tout religieuse à leur calendrier, alors que pour d’autres croyants cette date ne sera pas significative.

La foi peut donc créer des clivages comme des parentés.

Mais puisqu’elle a des effets, est-elle une force ? (Rappel 1.

Ce 1er § est l’entrée en matière.

Il vise à introduire le sujet, donc s’achève en énonçant la question qu’il faut traiter.

Ensuite vient la problématique, 2 nd §, ci-dessous, qui explique ce qui fait problème dans le sujet.) ] En mécanique, la force est associée aux notions de travail et de déplacement.

Plus largement, est « force » ce qui, en vertu d’une certaine énergie, engendre des effets. Mais le terme s’entend aussi par opposition à celui de faiblesse et se trouve alors connoté favorablement : ce qui nous donne une (ou « de la ») force, nous rend supérieur ou meilleur, plus performant, plus endurant, etc.

La question est donc ici double : il s’agit d’une part de déterminer si la foi, donc en particulier la croyance en Dieu(x), apporterait quelque chose à l’individu, apport susceptible même de le « mettre en mouvement », de le stimuler.

D’autre part, de déterminer si cette stimulation est profitable, bénéfique.

On notera bien que c’est la foi qui est interrogée, non la religion.

Ce n’est donc pas un système ou un ensemble institué et codifié de traditions, de dogmes, de pratiques qu’il s’agit d’examiner, mais le rapport personnel du croyant à ce(lui) en quoi il a foi.

Au final, la foi pourrait-elle être une force sans que ceux qui n’ont pas la foi ne semblent en défaut de cette force ? (Rappel 2 : cette problématique, dans la copie, serait suivie par l’annonce du plan.

Elle n’est ici pas rédigée, mais présentée ci-dessous par les titres et numéros de parties.) I.Les pouvoirs de la foi Dire que la sensibilité est une force ou que l’indépendance est une force, ce n’est pas vraiment les définir ; c’est signaler qu’elles représenteraient un atout pour nous, qqc dont nous pourrions tirer profit.

Dire que ce sont des forces revient donc surtout à affirmer qu’elles m’en donneraient. Que pourrais-je donc puiser dans la foi ? Quelles forces me donnerait-elle ? 1.

Donne des réponses et des assurances : elle tranquillise, apaise L’homme étant esprit pensant, il s’interroge.

Cela peut le porter à vouloir comprendre ce qui l’entoure ou le constitue (d’où les sciences).

Mais cela peut aussi le faire s’interroger sur le sens de sa vie (comment ne pas la juger absurde et vaine alors que nous sommes voués à la mort ?) : la foi, qui est fondamentalement croyance et même confiance, ici supplée le raisonnement et les connaissances ; elle rassure précisément parce qu’elle assure alors même qu’il ne peut y avoir savoir (affirmation qu’il existe un paradis, ou qu’il y a réincarnation, ou qu’il y a survivance de l’âme, etc) Référence possible : Marx ; les vertus de l’opium*! Si Marx donne à penser que le système politique peut avoir intérêt à maintenir les pratiques et discours religieux dans la mesure où ils détournent de l’engagement politique donc de la tentation de la révolution, il permet aussi de comprendre qu’au niveau individuel et personnel, la foi fonctionne comme palliatif.

Si elle ne fait pas agir dans le monde, du moins donne-t-elle la force de s’y maintenir. (* Rappel 3 : dans la copie, les références devraient être expliquées, développées.

Elles ne sont ici que mentionnées) 2.

Donne une orientation, a une vertu téléologique : elle est motivante. Si elle rassure alors même qu’elle ne livre pas des vérités attestées rationnellement, c’est donc qu’elle apporte qqc qui outrepasse l’intérêt de l’entendement : la foi peut se faire force mentale, psychique.

Notre esprit ne vise pas seulement la connaissance, n’est pas réductible à la raison pure : il inclut une volonté, une raison pratique, une affectivité.

Les trois peuvent trouver par la foi de quoi se structurer et/ou s’orienter. Réf possible : la figure de Dieu-Père telle que l’analyse Freud ; avoir la foi fonde l’espoir, fut-ce en des arrières-mondes. Elle ne donne donc pas seulement une force de survie mais ouvre des perspectives de bonheur, de joie, voire de béatitude. 3.

L’union fait la force, or la foi fait l’union. Si avoir la foi institue un rapport privilégié entre celui qui croit et ce en quoi il a foi et à quoi il s’en remet, elle n’exclut pas le rapport aux autres mais peut au contraire en être un facteur de rapprochement.

Elle rapproche ceux qui la partagent, crée une solidarité ou au moins un sens de la communauté qui peut même s’étendre aux non croyants. Cf les bénéfices reconnus par Bergson à la ‘religion statique’ et le souci de l’autre qui caractérise la « religion dynamique » Autre réf possible : Rousseau ; le vicaire savoyard, en dénonçant les conflits nés des religions instituées et en leur opposant la « religion naturelle » rappelle la force d’une foi authentique.

Si elle nous reconduirait au coeur de la religion, à l’essence de toute religion, c’est précisément en ce qu’elle porterait à la paix et à l’harmonie et non aux luttes fratricides. [Tr] Nous avons ici compris que la foi pouvait être considérée comme une force du fait qu’elle nous donnerait certaines aptitudes bénéfiques.

Mais toutes celles que nous avons repérées ne sont-elles pas susceptibles d’être contestées ? En ce cas, c’est que la force ne serait qu’apparente ou superficielle, donc en fait trompeuse. Autant dire que ce qui passerait pour force ne serait en réalité que faiblesse. II.La foi serait-elle plutôt une faiblesse ? 1.

Un besoin où se dirait une immaturité ? Croire, c’est avoir besoin de croire.

Or, ce besoin est psychologique, non physique.

Il ne repose que sur des affects et exprime non une carence objective mais le sentiment, voire la simple appréhension d’un manque.

La foi.... »

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