La focalisation Correction des exercices

« La focalisation Correction des exercices Exercice n°1 Focalisation interne.

Emma est décrite à travers le regard d e Charles .

La première phrase, « il la voyait », contient u n verbe de perception qui permet de comprendre « qui voit ».

Cette description est révélatrice de l’état d’esprit de Charles, celui qui voit ; le lecteur comprend que Charles Bovary est émerveillé par sa femme : il n’ose la regarder directement mais la voi t dans le reflet du miroir, ce qui révèle sa timidité avec elle.

Il est amoureux : le vocabulaire descriptif employé par Flaubert souligne en effet d’une part la grâce fragile d’Emma et d’autre part l’émoi de son mari : « semblaient plus », « doucement », « tremblait », « pâle ».

Exercice n°2 Focalisation zéro (=point de vue omniscient ).

Le narrateur sait tout.

Il peut rapporter les circonstances de la rencontre (arrivée du roi), les paroles chuchotées par Nemo urs, et enfin les sentiments ressentis par la Princesse de Clèves : sentiments antérieurs (emploi du plus que parfait « s’était bien doutée »), sentiments présents (« une grande douleur » mêlée à un sentiment de « douceur ») à l’idée que Nemours peut comprendre qu’elle l’aime aussi. Exercice n°3 En entrant dans le compartiment, ravie d’avoir quitté le travail , une jeune femme prénommée Alice vit un homme déjà installé près de la fenêtre.

Croyant voir en elle une cousine éloignée , il se tourna un instant pour la dévisager, puis, indécis , reprit sa lec ture sans un mot ni un sourire, se sentant tout à coup mal à l’aise d’avoir ainsi regardé la jeune femme.

Celle -ci, fatiguée par sa journée et songeant déjà à sa soirée au cinéma avec ses amies, ne montra aucune émotion, n’ayant pas remarqué qu’on l’observ ait.

Elle retira son manteau qu’elle plia soigneusement (elle venait de l’acheter !), puis s’assit près de la fenêtre, face à l’autre voyageur.

Ce dernier restait plongé dans son livre , toujours convaincu de la connaître, mais n’osant pas l’aborder. La jeu ne femme sortit une revue de son sac et en parcourut le sommaire, car elle voulait vérifier ce que les critiques pensaient du film qu’elle et ses amies avaient prévu d’aller voir. Correction de l ’exercice n°2 p.

558 1.

La focalisation zér o (point de vue omniscient) permet au narrateur de communiquer, non sans ironie, des informations sur le personnage de madame Descoings : la précision apportée par la proposition relative « qui ne disait point son âge » est malicieusement contredite par la révélation de celui -ci.

De même, le portrait élogieux entamé dans la deuxième phrase est terni par la remarque finale « qui néanmoins ne soutenait pas un examen sérieux ».

Le regard acéré du narrateur lui permet de percer les apparences et de révéler ce que le personnage souhaiterait cacher. 2.

Le narrateur semble observer avec précision et objectivité les mouvements de deux personnages.

Sa perception est limitée, comme l’indiquent la formule vague « quelques mots » et le modalisateur « sans doute ».

Enfin, on relève seulement ds verbes d’action, signe que le narrateur ne peut dire que ce qu ’il voit ( « s’appuie », « se penche », « murmure »).

On peut donc parler de focalisation externe. 3.

Le narrateur adopte la focalisation interne, c’est -à-dire ici le point de vue d’Oswald.

Le lecteur a accès à ses perceptions visuelles (« un soleil éclatant », « ses premiers regards », « ces beaux rayons ») puis auditives , comme le prouve le verbe de perception (« Il entendit résonner… »).

Il connaît également ses émotions (« un sentiment d’amour et de reconnaissance ») et partage son ignorance (« quelque grande solennité »).

La connaissance du personnage est alors plus intime.. »