La fin de l’Histoire et le dernier homme
Publié le 18/05/2021
Extrait du document
«
Analyse de document.
Histoire
Sujet : le monde au début des années 1990, un monde démocratique et
libéral ?
Consigne : Présentez l’analyse que Francis Fukuyama fait des bouleversements politiques et
économiques du monde des années 1970 au début des années 1990.
Expliquez les nuances
que l’on peut apporter à son analyse.
Le présent ouvrage a pour origine un article intitulé « la fin de l’Histoire », publié dans la
revue The National Interest 1
pendant l’été 1989.
Dans cet article, j’avançais l’idée suivante :
un consensus assez remarquable semblait apparu ces dernières années concernant la
démocratie libérale comme système de gouvernement, puisqu’elle avait triomphé des
idéologies rivales- monarchie héréditaire, fascisme et tout récemment, communisme.
Je
suggérais en outre que la démocratie libérale pourrait bien constituer le « point final de
l’évolution idéologique de l’humanité » et donc « la forme finale de tout gouvernement
humain », donc être en tant que telle « la fin de l’Histoire ».
(…) Ce dont je suggérais la fin
n’était évidemment pas l’histoire comme succession d’événements, mais l’ H istoire, c’est-à-
dire un processus simple et cohérent d’évolution qui prenait en compte l’expérience de tous
les peuples en même temps.
(…) L’évolution la plus remarquable de ce dernier quart du XXe
siècle aura été la révélation de l’immense faiblesse inhérente aux dictatures mondiales
apparemment si fortes, qu’elles soient le fait de « la droite » militaire et autoritaire ou de « la
gauche » communiste et totalitaire.
De l’Amérique latine à l’Europe du Sud et de l’Est, de
l’Union soviétique au Moyen-Orient et à l’Asie, bien des gouvernements « forts » se sont
effondrés durant ces deux dernières décennies.
Même s’ils n’ont pas toujours ouvert la voie
à des démocraties stables, la démocratie libérale reste la seule aspiration politique cohérente
qui relie différentes régions et cultures tout autour de la terre.
En outre, les principes économiques du libéralisme - le « marché libre » - se sont répandus et
ont réussi à produire des niveaux sans précédent de prospérité matérielle, aussi bien dans
les pays industriellement développés que dans ceux qui, à la fin de la Seconde Guerre
mondiale, faisaient partie du tiers monde appauvri.
Une révolution libérale dans la pensée
économique a toujours accompagné- parfois avant, parfois après- l’évolution vers la liberté
politique dans le monde entier.
Francis Fukuyama, La fin de l’Histoire et le dernier homme , Flammarion, Paris, 1992
Francis Fukuyama est un chercheur en sciences politiques américain né en 1952 à Chicago.
Il obtient
un doctorat en sciences politiques à Harvard en 1981 avec une thèse portant sur l’URSS et le Moyen-
Orient.
Il travaille alors pendant deux années pour l’administration américaine comme spécialiste du
Moyen-Orient puis à nouveau en 1989 en se consacrant à la politique européenne.
En 1992, paraît
son livre La Fin de l'histoire et le Dernier Homme dans lequel il soutient que le modèle de démocratie
libérale en gagnant la guerre froide a de fait atteint le but de l’Histoire.
Ce livre connaît un succès
mondial et ses thèses font l'objet d'intenses polémiques.
Après avoir défendu les idées des néo-
conservateurs américains, Francis Fukuyama a rompu avec ce courant politique dans les années
2000 et a soutenu la candidature de Barack Obama en 2008.
1 Journal conservateur de droite publié aux États-Unis.
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