La FÊTE ÉTRANGE
Publié le 13/07/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La FÊTE ÉTRANGE. Ce document contient 1265 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
« Il entra dans une pièce silencieuse qui était une salle à manger éclairée par une lampe à suspension. Là aussi cétait fête, mais fête pour les petits enfants. Les uns, assis sur des poufs, feuilletaient des albums ouverts sur leurs genoux ; dautres étaient accroupis par terre devant une chaise et, gravement, ils faisaient sur le siège un étalage dimages ; dautres, auprès du feu, ne disaient rien, ne faisaient rien, mais ils écoutaient au loin, dans limmense demeure, la rumeur de la fête. Une porte de cette salle à manger était grande ouverte. On entendait dans la pièce attenante jouer du piano. Meaulnes avança curieusement la tête. Cétait une sorte de petit salon-parloir ; une femme ou une jeune fille, un grand manteau marron jeté sur ses épaules, tournait le dos, jouant très doucement des airs de rondes ou de chansonnettes. Sur le divan, tout à côté, six ou sept petits garçons et petites filles rangés comme sur une image, sages comme le sont les enfants lorsquil se fait tard, écoutaient. De temps en temps seulement, lun deux, arc-bouté sur les poignets, se soulevait, glissait à terre et passait dans la salle à manger : un de ceux qui avaient fini de regarder les images venait prendre sa place Après cette fête où tout était charmant, mais fiévreux et fou, où lui-même avait si follement poursuivi le grand pierrot, Meaulnes se trouvait là plongé dans le bonheur le plus calme du monde. Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna sasseoir dans la salle à manger, et, ouvrant un des gros livres rouges épars sur la table, il commença distraitement à lire. Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre sapprocha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de lautre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement quil était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, cétait sa femme L'écolier Augustin Meaulnes, « le Grand Meaulnes », parti faire une course en carriole, s'égare dans la Sologne, pays de bois, de ruisseaux, de prairies, et arrive dans un domaine mystérieux, où se trouve un château plein de gens inconnus; il s'y tient une fête étrange dont nous n'avons ici qu'un petit épisode. En un commentaire composé, vous direz. si vous êtes sensible à ce tableau du bonheur. Vous vous efforcerez de dégager les divers éléments qui font la poésie de ce passage. ...»
«
LA FÊTE ÉTRANGE • li
entra dans une pièce silencieuse qui était une salle à manger
éclairée par une lampe à suspension.
Là aussi c'était ·fête, mais
fête pour les petits.enfants.
Les uns;- assis sur des poufs, feuilletàient des
albums ouverts sur
leurs genoux; d'autres étaient accr.oupis par terre devant une
chaise et, .gravement, ils faisaient sur le siège un étalage d'images;
d'autres, a\!près du feu, ne disaient rien, ne faisaient rien, mais ils
écoutaient au loin, dans l'immense demeure, la rumeur -de la fête.
Une porte de cette salle à manger était grande ouverte.
On
entendait dans la pièce attenante jouer du piano.
Meaulnes
avança curieusement la tête.
C'était une sorte de petit salon
parloir; une femme ou une jeune fille, un grand manteau marron
jeté sur ses épaules, tournait le dos, jouant très doucement des
airs de rond.es ou de chansonnettes.
Sm.: le divan, tout à côté, six
ou sept petits garçons et petites filles rangés comme sur une image,
sages comme le sont les enfants lorsqu'il se fait tard, écoutaient.
De temps en temps seulement, l'qn d'eux, arc-bouté sur les
poignets, se soulevait, glissait à terre et passait dans la salle à
manger : un de ceux qui avaient fini de regarder les images venait
prendre sa place ...
Après cette Iête où tout était charmant, mais fiévreux et fou,
où lui-même avait si follement poursui_vi le grand pierrot,
Meaulnes se trouvait là· plongé dans le bonheur 1� plus calme du
monde.
.
Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il
retourna s'asseoir dans la salle à manger, et, ouvrant un des gros
livres rouges épars sur la table, il commença distraitement à lire.
Presque àussitôt un des petits qui étaient par ti;rre s'approcha,
se pendit à son b�_ et grimpa sur son genou pour regarder en.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- BTS Blanc - Correction – Est-on toujours à la fête avec ses voisins ?
- Quelles aspirations traduisent l'excès et la destruction dans la fête?
- Jacques Prévert ou la Fête des mots
- François Mauriac écrit : « Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et à prendre conscience de nous-mêmes... Et c'est sans doute notre raison d'être, c'est ce qui légitime notre absurde et étrange métier que cette création d'un monde irréel grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre coeur et peuvent se témoigner les uns aux autres plus de compréhension et de pitié. »
- « Les héros des grands romanciers, même quand l'auteur ne prétend rien prouver ni rien démontrer, détiennent une vérité qui peut n'être pas la même pour chacun de nous, mais qu'il appartient à chacun de nous de découvrir et de s'appliquer. Et c'est sans doute notre raison d'être, c'est ce qui légitime notre absurde et étrange métier que cette création d'un monde idéal grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre coeur et peuvent se témoigner les uns aux autres pl