LA FABLE A TRAVERS LES SIECLES
Publié le 15/05/2024
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LA FABLE A TRAVERS LES SIECLES
Table des matières
1ère FABLE....................................................................................1
2ème FABLE.....................................................................................2
3ème FABLE.....................................................................................3
2) Les fables d’auteurs latins...........................................................4
3) Les fables d’auteurs français........................................................5
Objectif : je découvre et j’identifie les différentes caractéristiques de l’apologue
appelé fable d’Esope à aujourd’hui
Définition1 : Nom masculin (latin apologus, du grec apologos, récit).
Court récit
en prose ou en vers, dont on tire une instruction morale.
Synonymes : allégorie fable
Fabuliste grec (VIIe-vie s.
av.
J.-C.).
D'après la légende, Ésope était un
esclave phrygien difforme et spirituel, compagnon de la courtisane Rhodopis, qui,
une fois affranchi, fit de nombreux voyages en Orient.
On lui attribue plus de 300
fables (Aesopica) qui mettent en scène des animaux et présentent une morale
pratique, mais ce corpus, fixé à l'époque d'Hadrien, est le fruit de la tradition
orale : Socrate connaît les fables d'Ésope (Platon, Phédon, 61 b) ; Démétrios de
Phalère, disciple de Théophraste (fin de l’IVe s.-IIIe s.), en a donné un recueil.
Les Mythiambes de Babrius (Ier ou IIe s.
apr.
J.-C.) réunissent 200 fables, en
vers, comme les 123 fables de Phèdre, dont s'inspirèrent les fabulistes du Moyen
Âge et La Fontaine.
Je sélectionne trois phrases je les analyse en distinguant bien le récit de
la morale et j’explique les liens qu’Esope fait.
Comment construit-il son argumentation ?
1ère FABLE
LE LOUP ET L’AGNEAU
Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un
prétexte spécieux pour le dévorer.
C’est pourquoi, bien qu’il fût lui-même en
amont, il l’accusa de troubler l’eau et de l’empêcher de boire.
L’agneau répondit
qu’il ne buvait que du bout des lèvres, et que d’ailleurs, étant à l’aval, il ne
pouvait troubler l’eau à l’amont.
Le loup, ayant manqué son effet, reprit : « Mais
l’an passé tu as insulté mon père.
— Je n’étais pas même né à cette époque, »
1
Larousse
répondit l’agneau.
Alors le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier,
je ne t’en mangerai pas moins.
»
Interpréter la morale : « Cette fable montre qu’auprès des gens décidés à faire
le mal la plus juste défense reste sans effet »
Le mouton n’a rien fait, mais le loup trouvera toujours une manière de le
manger, malgré une défense irréprochable.
Cela dénonce les comportements
abusifs des gens plus puissants dans la société de l’époque.
J’aime cette fable au registre pathétique, car elle dénonce le comportement
abusif des gens qui possèdent le plus de pouvoir et de force, tel un acte vicieux
et calculé, dans le but d’assouvir ses propres désirs, racines du Mal.
Ici, le loup trouble la quiétude du mouton, représentant l’innocent, l’Homme
paisible qui ne demande qu’à rester en paix et à s’occuper de ses affaires.
Le
loup, sème la discorde, le Mal, et est en position de force, détenant le pouvoir et
faisant tout pour arriver à ses fins.
A mes yeux, la personnification (figure de
style utilisée dans le texte) du loup représente ceux qui sont imbus d’euxmêmes, voulant répandre préjudice et tort pour assouvir leur désir de puissance.
Le genre est en prose, afin de renforcer cette impression d’ordinaire, de banal.
Λύκος καὶ ἀρήν.
Λύκος θεασάμενος ἄρνα ἀπό τινος ποταμοῦ πίνοντα, τοῦτον
ἐβουλήθη μετά τινος εὐλόγου αἰτίας καταθοινήσασθαι.
Διόπερ στὰ ς ἀνωτέρω
ᾐτιᾶτο αὐτὸ ν ὡς θολοῦντα τὸ ὕδωρ καὶ πιεῖν αὐτὸ ν μὴ ἐῶντα.
Τοῦ δὲ λέγοντος ὡς
ἄκροις τοῖς χείλεσι πίνει καὶ ἄλλως οὐ δυνατὸ ν κατωτέρω ἑστῶτα ἐπάνω
ταράσσειν τὸ ὕδωρ, ὁ λύκος ἀποτυχὼ ν ταύτης τῆς αἰτίας ἔφη· « Ἀλλὰ πέρυσι τὸ ν
πατέρα μου ἐλοιδόρησας.
» Εἰπόντος δὲ ἐκείνου μηδὲ τότε γεγενῆσθαι, ὁ λύκος
ἔφη πρὸ ς αὐτόν· « Ἐὰ ν σὺ ἀπολογιῶν εὐπορῇς, ἐγώ σε οὐχ ἧττον κατέδομαι.
»
2ème FABLE
LA CHATTE ET APHRODITE
Une chatte, s’étant éprise d’un beau jeune homme, pria Aphrodite de la
métamorphoser en femme.
La déesse prenant en pitié sa passion, la changea en
une gracieuse jeune fille ; et alors le jeune homme l’ayant vue s’en amouracha
et l’emmena dans sa maison.
Comme ils reposaient dans la chambre nuptiale,
Aphrodite, voulant savoir si, en changeant de corps, la chatte avait aussi changé
de caractère, lâcha une souris au milieu de la chambre.
La chatte, oubliant sa
condition présente, se leva du lit et poursuivit la souris pour la croquer.
Alors la
déesse indignée contre elle la remit dans son premier état.
Interpréter la morale : « Pareillement les hommes naturellement méchants
ont beau changer d’état, ils ne changent point de caractère »
J’aime cette fable au registre didactique, car elle cherche à nous transmettre une
morale puissante et importante ; que les hommes ne se limitent pas qu’à leur
allure valorisante.
La chatte ici, cherche à séduire un homme, et prend Aphrodite comme témoin
de son amour brulant.
La déesse prise de pitié, la transforme en jeune femme,
mais elle déchante bien vite.
La chatte est de nature cruelle, et même à travers
une apparence plus gracieuse, elle garde la même personnalité violente, et
abusive.
Ici l’animal du chat est même plus que personnalisé, puisqu’il finit par
prendre une forme humaine pour tromper l’homme, mais la réalité remonte bien
vite.
Pour moi, nous pouvons aussi faire le parallèle avec la citation « il ne faut
pas se fier aux apparences ».
Car malgré le bel aspect vu du dehors, l’intérieur
est touché par la malveillance.
Aphrodite dans le texte, représente la justice, qui
rétablit les apparences et la vérité, efface le mensonge comme tel est son devoir
divin.
La souris, victime dans le texte, peut être interprétée comme la cible du
Mal (le chat) innocente et pourtant, trompée elle aussi par la vue flatteuse de
l’extérieur.
Le texte est en prose, toujours pour garder cette impression de simplicité,
innocence.
Γαλῆ καὶ Ἀφροδίτη.
Γαλῆ ἐρασθεῖσα νεανίσκου εὐπρέπους ηὔξατο τῇ Ἀφροδίτῃ ὅπως αὐτὴ ν
μεταμορφώσῃ εἰς γυναῖκα.
Καὶ ἡ θεὸ ς ἐλεήσασα αὐτῆς τὸ πάθος μετετύπωσεν
αὐτὴ ν εἰς κόρην εὐειδῆ, καὶ οὕτως ὁ νεανίσκος θεασάμενος αὐτὴ ν καὶ ἐρασθεὶ ς
οἴκαδε ὡς ἑαυτὸ ν ἀπήγαγε.
Καθημένων δὲ αὐτῶν ἐν τῷ θαλάμῳ, ἡ Ἀφροδίτη
γνῶναι βουλομένη εἰ μεταβαλοῦσα τὸ σῶμα ἡ γαλῆ καὶ τὸ ν τρόπον ἤλλαξε, μῦν
εἰς τὸ μέσον καθῆκεν.
Ἡ δὲ ἐπιλαθομένη τῶν παρόντων ἐξαναστᾶσα ἀπὸ τῆς
κοίτης τὸ ν μῦν ἐδίωκε καταφαγεῖν θέλουσα.
Καὶ ἡ θεὸ ς ἀγανακτήσασα κατ᾿ αὐτῆς....
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