LA DÉNATALITÉ
Publié le 17/05/2020
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«
LA DENAT ALITE
Au cours de la dernière décennie.
le nombre annuel des
naissances est passé de 874 200 en 1964, à 800 000 en 1974.
mais cette chute s'est effectuée en trois phases: une
baisse de
1964 à 1968 où le nombre des naissances n'était plus que de
832
800; puis entre 1968 et 1971 relèvement jusqu'à 878 600;
enfm.
au cours des trois dernières années, une nouvelle
réduction fortement marquée en 1974,
800 000 naissances
succédant alors aux 854 900 et 1973.
On craignait un
effondrement encore plus brutal ; si l'évolution de la natalité, au
cours du second semestre.
avait
été la même qu'au cours du
premier.
7 70 000 naissances seulement auraient été enregistrées
en 1974.
La chute est d'autant plus spectaculaire qu'entre 1964 et
1974, l'effectif de la population de la France s'est accru de
4
500 000 environ.
Et si.
au cours de cette période, le nombre des naissances a diminué de 8,5 %, le taux brut de natalité,
obtenu en rapportant le nombre de naissances vivantes
à la
population totale.
a baissé de 16 % • passant de 18,1 % en 1964.
à 15.2 % en 1974 -niveau qui n'avaitjamais été atteint depuis
l'avant-guerre -après être remonté à 17.1 % en 1971.
Mais,
calculé par rapport
à la population totale comprenant des
personnes qui ne peuvent pas ou ne peuvent plus avoir
d'enfants,
le taux de natalité ne rend compte que très
imparfaitement du phénomène.
Celui-ci est mieux cerné
lorsqu 'on retient
le taux de fécondité rapportant le nombre des
naissances au nombre de femmes en âge d'avoir
des enfants (de 15 à 49 ans).
Or, cette population féminine fécondable s'est considérable
ment accrue depuis 1964, en raison
de l'arrivée à l'âge de la
maternité
des générations féminines plus nombreuses nées à
partir de 1946.
Dans ces conditions.
la stagnation et a fortiori la
réduction du nombre
des naissances signifie donc diminution
de la fécondité.
L'évolution de ce taux de fécondité fait
apparaître une
baisse d'environ 30 % avec des ralentissements
et
des accélérations.
entre 1964 et 197 4.
à un rythme annuel.
»
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