La démocratie, qu’est-ce que c’est ?
Publié le 23/12/2022
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Introduction
La démocratie, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un système politique dans
lequel la souveraineté appartient à l’ensemble des citoyens, c’est l’idée
principale à retenir.
C’est d’ailleurs ce que laisse entendre l’étymologie du
terme, du grec « démos » qui signifie peuple et « kratos » qui renvoie au
pouvoir.
Par ailleurs, celle-ci a une longue histoire : elle voit le jour en 509
avant J-C, au cœur de la Grèce antique et devient ce que l’on appelle « la
démocratie athénienne ».
Puis, le 21 septembre 1792, la Première
République est déclarée en France, un régime qui s’est progressivement
imposé au cours des décennies pour devenir largement synonyme
de démocratie.
Le peuple exerce donc le pouvoir par le vote mais aussi
par le biais de représentants qu’il a lui-même élu.
Abraham Lincoln a
d’ailleurs dit : « La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le
peuple, pour le peuple ».
Celle-ci est donc fondée sur des prises de
décisions souscrivant à la volonté générale, des décisions censées établir
l’ordre et satisfaire les réclamations du peuple.
Ainsi semble-t-elle détenir plusieurs avantages pour les citoyens qui,
faisant entendre leurs revendications, peuvent enfin garantir leurs droits…
Il est donc légitime de se demander : dans quelle mesure la démocratie
peut-elle se révéler comme le tremplin vers une société servant l’intérêt
général du peuple ?
1) Les fondements de la démocratie s’appuient sur l’action des citoyens
et l’exercice de leur droits
a) L’existence d’une assemblée de citoyens
Parmi les fondements essentiels du système démocratique figure
l’existence d’une assemblée de citoyens.
Ces citoyens représentent au
mieux la diversité de la société et apportent des propositions sur un
thème prédéfini.
Créées par un texte juridique, elles politisent une société
civile qui s’exprime à travers elles.
Leur mandat est défini par les
gouvernants qui les installent et leurs compétences ainsi que moyens
d’action le sont également.
Toutefois, cela ne les empêche pas de
revendiquer avec vigueur leur légitimité démocratique et d’aspirer à une
reconnaissance juridique de leurs travaux.
Dans cette optique, elles
doivent convaincre les gouvernants par le bien-fondé de leurs propositions
et, pour ce faire, en rendre compte à l’opinion publique sur laquelle elles
tentent de s’appuyer.
Ainsi, on peut qualifier les assemblées citoyennes de
corps intermédiaires entre État et société car elles expriment la parole
commune et collective des citoyens afin d’influer sur la décision politique,
tout en s’appuyant sur des procédés délibératifs.
Dès lors, elles
constituent un passage, un relais d’une nouvelle nature entre les
représentés, ou les citoyens désunis par leurs intérêts particuliers, et les
représentants, ceux dont elles tirent leur origine.
C’est l’apogée de la
collaboration entre les citoyens et les élus puisqu’ils établissent et
réalisent ensemble les projets.
Une étude a d’ailleurs démontré que la
participation des citoyens a abouti à des progrès et dans 75 % des cas a
des effets positifs sur les décisions politiques de la ville.
En somme, ces
assemblées déploient une expression citoyenne et publique orientée vers
la réalisation d’un bien commun ou d’un intérêt général qu’elles inspirent.
Pendant l’antiquité, l’assemblée des citoyens à Athènes était nommée
l’Ecclésia.
Institution centrale, elle siégeait dans la colline de la Pnyx pour
voter les lois, quatre fois par mois, et pour déclarer la guerre et la paix.
b) Les droits fondamentaux de cette assemblée
Tout assemblée de citoyens suppose l’exercice imprescriptible de ses
droits.
Parmi ces droits figure sa liberté de parole qui est en effet une des
valeurs essentielles pour mener à bien les débats et ainsi conduire, d’un commun
accord, la politique du pays.
De surcroît, elle a besoin de bénéficier d’une
incontestable égalité politique mais aussi une égalité devant la loi.
Enfin, une
assemblée citoyenne doit également bénéficier d’un droit de vote pour rendre les
délibérations effectives.
Notons par ailleurs que ces droits nous retracent
amplement les valeurs et les principes déjà évoqués dans la DDHC du 26 aout
1789.
Rappelons-le, l’article 1 précise d’emblée l’importance de la liberté
et de l’égalité de l’homme, des valeurs qui lui sont propres dès la
naissance : « Les hommes naissent libres et demeurent égaux en droits.
»
D’ailleurs, la République française s’est elle-même construite autour
de ces principes démocratiques, et c’est ce que révèle
les valeurs énoncées dans sa devise (« Liberté, Égalité, Fraternité »).
La
Ve République française est donc aussi un régime démocratique car les
pouvoirs y sont séparés et les citoyens sont à la base de son
fonctionnement.
Par ailleurs, notons que c’est toujours au XVIIIe siècle
que deux de ses fondements essentiels apparaissent : Montesquieu,
philosophe des Lumières, évoque la séparation des pouvoirs dans son
ouvrage L’Esprit des lois (pouvoir exécutif, judiciaire, législatif) prônant de
ce fait l’abolition de la monarchie absolue de droit divin et la mise en place
du suffrage universel d’abord aux États-Unis en 1776 qui favorisera la
reconnaissance du droit de vote à l'ensemble des citoyens.
Nuance : Pour comparer la démocratie française et la démocratie athénienne, on
peut affirmer qu’elles reposent toutes les deux sur une forme de souveraineté
nationale, puisque ce sont les citoyens athéniens qui dirigent le régime.
Aussi
semblent-elles s’appuyer sur la liberté de parole, le vote, l’égalité devant la loi et
la séparation des pouvoirs.
En revanche, la démocratie athénienne est une
démocratie directe, à la différence de celle de la France qui est une démocratie
représentative, c’est-à-dire qu’elle passe des députés et sénateurs qui
représentent le peuple à l’Assemblée et au Sénat.
2) Formation d’un corps politique uni et solide
a) Un corps solide et cohésif
C'est une gestion cohésive et collective des problèmes et de la politique à
mener que suppose la démocratie.
Dans cette optique Aristote affirme
qu'une foule, par la somme de ses qualités, notamment la raison, la
prudence et la vertu, peut largement l’emporter en supériorité sur la
présence d'hommes vertueux.
L’expression commune de « l'union fait la
force » prend ici tout son sens, notamment dans son ouvrage Les
Politiques où il tente de fonder le régime le plus adapter à sa cité : « Au
sein d'un grand nombre, en effet, chacun possède une part d'excellence et
de prudence, et quand les gens se sont mis ensemble de même que cela
donne une sorte d'homme unique aux multiples pieds, aux multiples
mains et avec beaucoup d'organes des sens, de même en est-il aussi pour
les qualités éthique et intellectuelle.
» Pour Aristote la réunion des
citoyens en un même corps est en faveur d’une accumulation de leurs
qualités à la fois intellectuelles et physiques et les rend supérieurs à un
petit nombre d'hommes vertueux.
Sur la même piste de réflexion,
Rousseau souligne les vertus du corps social car selon lui, en assemblant
les citoyens, on peut s'assurer une solidarité imprescriptible entre eux,
solidarité qui leur donne conscience de l’intérêt commun et les contraint à
l’entraide.
Ainsi devant l’idée de la souveraineté du....
»
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