La démocratie est-elle un régime favorable aux décisions rationnelles ?
Publié le 15/11/2021
Extrait du document
«
Marie-Ange
Tabu-Bunsana
Essai d’EMC sur le sujet suivant :
La démocratie est-elle un régime favorable aux décisions
rationnelles ?
Winston Churchill, le célèbre et charismatique Premier ministre britannique de
la Seconde guerre mondiale, cita qu’ « [en] effet, on a pu dire [que la
démocratie correspondant à un régime politique dans lequel le pouvoir
suprême de souveraineté est attribué au peuple qui l’exerce lui-même ou par
l’intermédiaire des représentants qu’il élit] était la pire forme de gouvernement
à l'exception de toutes celles qui ont été essayées au fil du temps ; mais il existe
le sentiment, largement partagé dans notre pays, que le peuple doit être
souverain, souverain de façon continue, et que l'opinion publique, exprimée par
tous les moyens constitutionnels, devrait façonner, guider et contrôler les
actions de ministres qui en sont les serviteurs et non les maîtres .
».
Cette
citation met bien en exergue le fait que la démocratie, plus particulièrement la
démocratie représentative étant la plus présente dans le monde, est, selon
l’écrivain et diplomate français Jacques Bourbon Bousset, « le moins mauvais
système politique [étant] celui qui permet aux citoyens de choisir
« l'oligarchie » qui les gouvernera.
».
Toutefois, ces remarques à propos de la démocratie nous mènent à nous
questionner sur la rationalité (désignant un concept servant à définir et
mesurer la capacité de raisonnement, telle qu'elle se manifeste dans un (ou
des) comportement(s) humain(s)), intrinsèque à ce régime politique puisqu’il
est indéniable que si l’on confère le caractère de souveraineté à la majorité
d’une population citoyenne, il se peut que cette dernière prenne des décisions
irrationnelles.
Alors, la démocratie est-elle un régime favorable aux décisions rationnelles ?
Nous tenterons de montrer, à travers ce raisonnement ci-dessous, que la
démocratie, bien qu’imparfaite et perfectible certes, est un régime favorable
aux décisions rationnelles.
On aimerait supposer, comme Spinoza dans son « Traité théologico-politique »,
que les hommes soient parfaits avec des intentions pures et faisant leurs choix
en toute objectivité ainsi qu’il « est, en effet, presque impossible que la
majorité d’une grande assemblée donne ses voix à une absurdité.
».
Néanmoins, la nature humaine n’est certainement pas aussi admirable.
Accorder le pouvoir suprême de souveraineté aux citoyens d’une nation s’avère
être synonyme de prendre l’énorme risque que par aveuglement, par tromperie
ou par mensonge, ils soient orientés vers un mauvais choix collectif regrettable.
C’est la raison pour laquelle la démocratie n’est applicable dans des conditions
optimales qu’avec des citoyens éclairés, éduqués, cultivés, ayant un esprit
critique assez aiguisé pour ne pas se laisser manipuler par la rhétorique, la
démagogie perverse d’orateurs souhaitant postuler au rang de représentant
politique par exemple.
Puisque nous le savons, le discours capable de
persuader une
majorité de personne possède une force très importante, et donne aux
sophistes un grand pouvoir politique.
Le pouvoir de tous peut aisément se
convertir en tyrannie personnelle du meilleur orateur ou des meilleurs
orateurs.
Sinon, il y aurait, comme l’indique Aristote dans son œuvre « Les.
»
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