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La critique littéraire: Le phare d'Alexandrie

Publié le 25/11/2021

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« 1 / 2 Le p hare d'Alexandrie Au xxe s iècle, pou r la pre mi ère fois, la critique l ittéraire s 'est voulue l 'égal e des œuvr es qu'elle analyse.

De n ombreux crit i­ ques de notre t emps s ont au ssi d'ex cellents écrivains, de Char les Du Bos à Roland Barthes, de Jacqu es Ri vière à M aurice Bl anch ot.

Mais ce n�t pas à cause de la qualité de s on styl e que l a critique, depu is Barthes, entend être à la fois lect ure e t é criture: c'e st parce que l e -statut de l'œuvre d'art a changé.

Au moment où elle éclate, perd s on caractère s acré, l'unité de s a signification, elle a besoin d' exégètes qui nous t ransmettent sens et forme: l'interprétation fait partie d u texte.

L a pensée moderne s'est efforcée d e r ejeter, pour un t emps, l'idée de Dieu, l'idée d'h omme: il n'y a plus, pour Barthes-et certains de s es amis, d'auteur, mais de s textes - qui appartiennent à la cri ­ t ique plus qu'à !'écrivain.

Ce tte prodigieuse évolu tion, qui com­ men ce à l a -raisonnable histoire littéraire, sci ence historique que Gustave Lanson propose d'appliquer à la littérature, au début du xxe siècle, n ous voudrions la décrire.

Non pas livre à li vr e, d ans une fa stidieuse chronologie ou un palm arès inutile, mais en retenant les théories et -la méthode qui ont été les pl us i mportantes, et le r estent.

C'est ce qui est en core prés ent de ce passé critique que nous conservons, de sor te que les méthode s ainsi résumées, les ouvrages analysés pui ssent s ervir, d ans le futur , à mieux lire les œuvres.

Il a fallu fai re un choix diffi cile, douloureux, sub jectif - mai s le s sciences exactes elle s-mêmes n'éliminent pas le coefficient personnel de l 'obs ervateur. Te lle abs ence s 'explique par une présence qui l'é qui libre: l'échantil­ lon s uggère l a t otalité; la totalité parle à travers quelque s auteurs .

M ais de quelle critique s' agit-il? A lbert Thibaudet, dans sa r emarquable Physiologie de la c riti q ue (La Nouvelle Revue Cri­ t ique, 1 930 .; v oir aussi Réflexion s s ur la c ritique , Gallimard, 2 / 2. »

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