La crise rhénaneLe second coup de force d'Hitler.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 La crise rhénane
Le second coup de force d'Hitler 7 mars 1936
Le 2 mai 1935, la France signe avec l'URSS un traité d'assistance assez
vague.
De son côté, l'Allemagne a fini par accepter, au traité de Locarno, la
démilitarisation de la Rhénanie imposée
par le traité de Versailles.
En échange, elle a été admise à la SDN et ses frontiè
res ont été garanties.
Le 27 février 1936, le Parlement fran
çais ratifie le pacte franco-soviétique;
Hitler prétend alors que la convention
de Locarno a été violée, car la France
menacerait à nouveau les frontières alle mandes si elle se trouvait entraînée dans
un conflit par suite d'une «machination>> russe.
Le 7 mars, il annonce devant le Reichstag que le traité de Locarno étant
désormais caduc, l'Allemagne reprend
sa liberté.
Dans
le même temps, le ministre des Affaires étrangères von
Neurath convoque les représentants des
pays signataires de Locarno; il leur
remet une note dénonçant le traité et
ajoute que des «détachements symboli ques>> allemands sont en train de péné
trer en Rhénanie.
En fait, ces «détache ments symboliques>> comprennent 19 bataillons et 12 sections d'artillerie, soit
environ 30 000 hommes que la popula
tion accueille avec enthousiasme; ils sont bientôt suivis de renforts.
Le 29 mars, un plébiscite approuve l'initiative
du Führer par 44 millions de voix, soit
99% des votants.
En France,
le gouvernement Sarraut songe d'abord à riposter: «Nous ne sommes pas disposés à laisser Stras bourg sous le feu des canons alle mands», proclame le président du Con seil.
Mais ce ne sera qu'une velléité: les gouvernements
britannique et belge
s'efforcent
de dissuader la France d'agir
militairement; de son côté, le ministre de la Guerre, le général Maurin, exige la
mobilisation générale pour entreprendre
la moindre action:
«La mobilisation gé nérale? à deux mois des élections? Ce
serait de la folie!>> répondent les minis
tres civils.
Le gouvernement se borne
donc à faire garnir de troupes la ligne
Maginot.
La Grande-Bretagne et l'Italie, garantes
du pacte
de Locarno, ne réagissent pas
avec plus de vigueur: la Grande
Bretagne ne veut pas risquer un conflit
pour un litige où ses intérêts ne sont pas
directement menacés; quant à Mussoli
ni, la guerre d'Ethiopie l'a brouillé avec
la SDN et les puissances occidentales et il refuse toute collaboration.
Hitler a réussi son coup de force, dont les conséquences seront très graves; non
seulement la réoccupation de la Rhéna nie porte atteinte à la «sainteté des trai tés>>, mais elle permet des mesures mili taires redoutées depuis 1919: l'Alle
magne commence aussitôt à édifier la
«ligne Siegfried>>, qui interdirait à la
France de secourir ses alliés polonais
et tchécoslovaques en cas d'agression
allemande.
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