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La création du monde

Publié le 29/04/2012

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Quelle est l'origine de notre monde et de l'univers? D'où vient l'homme? On a longtemps cherché à donner une réponse à ces questions. Depuis des siècles, les archéologues sondent les profondeurs du passé, les philologues et les théologiens étudient les mythes et les croyances des peuples anciens. Leurs découvertes modifient de manière fascinante l'opinion que l'homme primitif avait de sa propre origine et de son monde. Une grande partie de ces premières observations rejoint remarquablement les conclusions tirées des dernières découvertes scientifiques. Il reste évidemment beaucoup de points obscurs en ce qui concerne la création de l'univers, du monde et de l'homme. En fin de compte, la solution de certains de ces mystères réside peut-être dans les anciens récits portant sur l'origine du monde. Dieu, vu comme le suprême architecte de l'univers, une illustration reprise dans une édition de l'Ancien Testament datant du X IIIe siècle. La Bible, révélation de la parole de Dieu aux juifs et aux chrétiens, déclare que Dieu créa l'univers, le monde et l'homme. Mais, bien avant que la Bible soit écrite, dans la lointaine préhistoire, d'autres récits parlaient de l 'existence du monde et de l'homme, d'un créateur divin originel qui créa l 'ordre à partir du chaos primitif.

 

« ci, la femme enceinte, telle que la montrent les sculptures (comme la Vénus de Laussel), était redoutée par les peu­ ples primitifs.

Il est aussi très probable qu'il y ait eu une époque où les hommes ignoraient jouer un rôle dans la procréation.

La question de savoir s'il fut un temps où la société était entièrement matriarcale est très controver­ sée, mais les savants reconnaissent que l'ascendance ab­ solue de l'homme ne s'est développée que plus tard.

Il est aisé d'imaginer combien le statut de l'homme aurait changé s'il avait entrevu la relation entre le sexe et la re- Ci-dessus: La Vénus de Laussel, une sculpture en pierre vieille de 30 000 ans, qu'on a retrouvée en France.

La tête et/es pieds sont à peine ébau­ chés, tandis que les hanches et le buste sont pleinement moulés, mettant ainsi en valeur le rôle maternel et créateur du modèle.

production.

Il aurait compris qu'il était également un créateur et un partenaire dans le miracle de la naissance.

Dans sa pensée mythologique, la Terre Mère aurait pu être complétée par le Ciel Père, la déesse de la terre par le dieu du ciel, et il n'aurait pas été surprenant que l'hom­ me ait tenté de compenser son ancienne infériorité en amoindrissant la position de la femme.

Le renversement du rôle de la grande déesse primitive se retrouve dans les mythes qui contiennent des éléments des deuxième et troisième versions de Joseph Campbell, tels les mythes de la création de Sumer et Babylone, qui remontent à 2 000 ou 3 000 ans avant J .-C.

Le mythe de Sumer relate d'abord la façon dont Enlil, seigneur de l'air, a détruit la montagne cosmique dont la base était le principe féminin Enki, seigneur du sol, et le sommet le principe masculin An, seigneur du ciel et qui surplombait le gouffre maritime.

Cette destruction a provoqué la création du ciel et de la terre; elle fut suivie de l'appari­ tion des dieux qui, comme les hommes sur terre, appré­ ciaient les plaisirs physiques et cultivaient leurs champs célestes.

Ils considéraient l'agriculture comme un far- Ci-dessous: Le dieu du ciel japonais /zanagi et la déesse de la terre Iza­ nami, dépeints sur celle illustration japonaise de la fin du X/Xe siècle, debout sur le "pont flouant du ciel".

Avec une lance ornée de rubis, / za nagi remue les eaux du chaos jusqu'à ce qu'elles s'épaississent et se transforment en une île.

Sur celle île, qui devient le "pilier central de la terre", les deux divinité s accomplissent le rite du mariage :· D'après la mythologie du shintô, tous les dieux sont nés de leur union, ainsi que les montagnes, les arbres, l'herbe et/es fleuves.

11. »

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