la contraction musculaire

« Lorsque nous effectuons un mouvement, nos muscles se contractent.

La cellule musculaire a une structure qui lui permet de se raccourcir entraînant la contraction du muscle.

Quels sont les mécanismes permettant la contraction musculaire ? Il arrive que la contraction musculaire soit empêchée dans le cadre d’une maladie.

Dans quel cadre cette dégénérescence peut -elle se produire ? Nous répondrons à ces questions en trois temps.

Dans un premier temps, nous expliquerons l’organisation du muscle et de la cellul e musculaire.

Ensuite, nous définirons les mécanismes de la contraction musculaire.

Pour finir, nous expliquerons ce qu’est la myopathie.

Tout d’abord, expliquons l’organisation du muscle et de la cellule musculaire.

Le muscle est constitué de cellules musculaires qui sont regroupées en faisceaux musculaires.

Les muscles striés squelettiques sont des organes qui permettent les mouvements volontaires.

Ils sont rattachés aux os par des tendons et sont constitués de faisceaux de fibres musculaires.

Ces fais ceaux sont constitués d’un ensemble de cellules appelées également fibres musculaires.

Les cellules musculaires ont une forme allongée présentant une striation verticale due à leur cytosquelette.

Le cytosquelette est formé de longues fibres striées nommées myofibrilles.

Les myofibrilles sont organisées en unités répétitives appelées les sarcomères.

Les sarcomères sont formés par des myofilaments épais de myosine et des myofilaments fins d’actine.

Chaque sarcomère possède une organisation particulière, il es t délimité de part et d’autre par une ligne sombre appelé strie Z.

Au sein des sarcomères, les myofilaments de myosine et d’actine sont superposées.

La contraction du muscle se traduit par son raccourcissement.

Cela signifie que la taille des sarcomères, d onc des myofibrilles, donc des fibres musculaires, diminue.

Les myofilaments d’actine se rapprochent et glissent sur les myofilaments de myosine lors de la contraction.

Les myofilaments gardent une longueur constante.

Le raccourcissement des sarcomères con tribue au raccourcissement des myofibrilles provoquant la diminution de la taille de la fibre musculaire.

Ainsi, le muscle se contracte.

Ensuite, définissons les mécanismes de la contraction musculaire.

Pour s’effectuer, la cellule musculaire t ransforme l’énergie chimique en énergie mécanique.

Pour se faire, elle a besoin d’ATP (Adénosine triphosphate).

L’ATP est composée d’adénine, de ribose et de trois groupements phosphates.

L’hydrolyse de l’ATP en ADP (Adénosine DiPhosphate) + Pi (phosphate inorganique) est source d’énergie : c’est la réaction exergonique.

L’ATP stocke l’énergie en créant une liaison phosphate : c’est la réaction endergonique.

L’hydrolyse de l’ATP entraîne la tête de myosine qui se fixe à l’actine.

A la libération de l’ADP + Pi, la tête de myosine change de forme.

Cela entraine le glissement de l’actine et le raccourcissement du sarcomère.

A chaque nouvel ATP, la tête de myosine revient à son état initial.

A la contraction suivante, l’ATP sera hydrolysé.

Cela signifie que l’AT P est indispensable à la contraction musculaire.

Par ailleurs, un message nerveux arrivant au niveau d’une plaque motrice déclenche la libération d’acétylcholine par le neurone pré -synaptique.

L’acétylcholine se fixe sur les récepteurs de la fibre musculai re post -synaptique et entraîne l’entrée d’ions sodium dans la fibre musculaire.

Cela entraine la sortie des ions calcium du réticulum sarcoplasmique.

Ces ions se retrouvent au milieu des sarcomères et provoque la contraction du muscle.

Pour récapituler, la contraction musculaire se déroule en quatre étapes.

L’étape 1 est la fixation, la myosine et l’ADP + Pi vont se lier à l’actine.

L’étape 2 est la phase motrice, le départ du l’ADP + Pi stabilise la liaison actine -myosine et provoque un changement de forme de la myosine qui entraine alors l’actine.

L’étape 3 est la séparation, l’arrivée rapide d’un ATP entraine la séparation de la liaison actine -myosine.

L’étape 4 est l’activation, l’hydrolyse de l’ATP en ADP + Pi entraine un changement de forme de la myosi ne.. »