La constitution d'ensembles économiques régionaux accompagne le mouvement de la mondialisation
Publié le 09/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La constitution d'ensembles économiques régionaux accompagne le mouvement de la mondialisation. Ce document contient 851 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Economie.
«
La constitution d’ensembles économiques régionaux accompagne le mouvement de la
mondialisation
Ce n’est pas comme dans les cantines où il faut choisir entre fromage et
dessert.
Régionalisation et mondialisation vont de pair.
L’affirmation peut
surprendre : ouvrir sa porte aux voisins, n’est-ce pas, d’une certaine manière,
rendre l’accès moins facile à ceux qui n’ont pas la chance d’être vos voisins ?
Les nations à l’ambition libre-échangiste qui, en 1947, ont porté sur les fonts
baptismaux le General Agreement on Tariffs and Trade, plus connu sous ses
initiales (GATT, Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) et
aujourd’hui remplacé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), redoutaient
tant cet « effet d’éviction » (appelé encore « destruction de commerce »)
qu’elles l’ont sévèrement réglementé.
Plus on ouvre le club, pensaient-elles,
plus il y aura de chance que la concurrence soit forte, donc que les meilleurs
l’emportent.
Et les meilleurs, à l’époque, étaient les États-Unis (surtout) et
le Royaume-Uni (un peu), qui plaidaient donc avec force en faveur d’un
libre-échange généralisé et regardaient avec méfiance les accords régionaux dont
l’entre-deux-guerres avait, hélas, donné trop d’exemples désastreux : on n’avait
pas oublié, aux États-Unis, que l’Allemagne avait croqué l’Autriche en
constituant d’abord avec elle une union de paiements.
Aussi les accords
régionaux de libre-échange (où chaque pays conserve sa liberté par rapport aux
pays tiers) ou d’union douanière (où chaque pays doit appliquer la même règle
vis-à-vis des pays tiers) n’étaient-ils autorisés qu’à condition qu’ils ne
lèsent pas les intérêts des pays tiers.
C’est au nom de ce principe que, en
1962, la Communautééconomique européenne (CEE) dut accorder aux États-Unis une
compensation en échange de la politique agricole commune : une franchise
douanière pour les importations de soja et de produits de substitution des
céréales destinés à l’alimentation animale.
Les organisations régionales se sont multipliées
La CEE, on le sait, a réussi au-delà des espérances, et n’a cessé d’accueillir
de nouveaux pays candidats à l’adhésion.
Au point qu’elle a suscité de nombreux
émules qui, sans aller jusqu’à un rapprochement institutionnel et politique
aussi poussé, ont tenté de reproduire à leur bénéfice cette stimulation
réciproque engendrée par un commerce intense entre pays proches.
Sans en faire une liste exhaustive, retenons simplement les derniers-nés de ces
accords régionaux : l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) entre les
États-Unis, le Canada et le Mexique, entré en vigueur le 1er janvier 1994 et qui
a vocation à accueillir, d’ici à 2005, tous les pays du continent américain qui
le souhaiteraient ; le Mercosur (Marché commun - union douanière - du sud de
l’Amérique), qui comprend le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay,
entré en vigueur le 1er janvier 1995, qui compte comme membres associés le Chili
et la Bolivie et cherche à se rapprocher de l’Union européenne ; l’Accord
commercial de rapprochement économique (CER) entre l’Australie et la
Nouvelle-Zélande ; l’accord de libre-échange des pays signataires de
l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA), créée en 1967 et qui
comprend le sultanat de Brunéi, l’Indonésie, la Fédération de Malaisie, les
Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Vietnam (depuis 1995), le Laos et la
Birmanie (depuis 1997) et le Cambodge (depuis 1999).
La liste, on l’aura remarqué, comprend la plupart des pays les plus dynamiques
en matière de commerce international.
Or cette construction progressive
d’ensembles régionaux est allée de pair avec la mondialisation des échanges : le
commerce au sein de la région, loin de nuire au commerce extrarégional, semble
lui avoir servi de support.
Ainsi, les échanges extrarégionaux des pays de
l’Europe de l’Ouest sont passés de 12,5 % à 15,3 % de leur produit intérieur
brut (PIB) entre 1968 et 1983.
Et cette tendance se vérifie dans toutes les.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- A partir des documents montrez les conséquences économiques de la mondialisation sur les territoires mondiaux
- La mondialisation de l'économie du crime s'accompagne de la criminalisation de l'économie mondialisée
- Quels sont les enjeux économiques, politiques et militaires mais également environnementaux que revêt le contrôle et la mise en valeur des mers et des océans dans le contexte de la mondialisation ?
- Les difficultés que rencontrent les pays développés, pour mettre en œuvre leurs politiques économiques, sont-elles liées à la mondialisation ?
- Dans quelle mesure la mondialisation serait une cause des difficultés économiques de l’Europe ?