LA CONSTIPATION

« LA CONSTIPATION I.

LORS DE CERTAINES CIRCONSTANCES PASSAGÈRES OU LORS DE CERTAINS TRAITEMENTS II.

IL S'AGIT D'UNECONSTIPATION À DÉBUT TRÈS ANCIEN III.

IL S'AGIT D'UNE CONSTIPATION À DÉBUT RÉCENT La constipation est très fréquente, le plus souvent sans gravité.

La définition de la constipation doit être précise carpresque tout le monde s'est un jour dit « constipé » sans que cela soit réellement pathologique.

Des selles dures,difficiles à expulser ne correspondent pas obligatoirement à une constipation si elles reviennent tous les jours outous les deux jours. Une constipation est estimée pathologique uniquement si on ne compte pas plus de trois selles par semaine.

Uneautre définition considère qu'il n'y a constipation que si la moyenne quotidienne du poids des selles n'excède pas 35grammes. Cette constipation sera dans la plupart des cas dite « fonctionnelle ».

C'est à dire qu'elle sera due à un mauvaisfonctionnement de la motricité du côlon et du rectum.

On parle de spasmes du côlon.

Mais il ne sera pas retrouvé,dans cette pathologie, d'explication à ces troubles (pas de tumeur ou d'autre cause de constipation).

L'ensembledes examens qui seront effectués seront normaux.

La constipation « fonctionnelle » (appelée aussi « colopathiespasmodique », « côlon irritable ») peut être gênante mais elle n'est jamais grave.

Le médecin demandera tout demême un examen pour vérifier le côlon : soit un lavement baryté , soit, le plus souvent, une coloscopie. En effet le médecin veut exclure les autres causes de constipation (notamment les tumeurs bénignes, polypes, etmalignes du côlon) avant d'affirmer le diagnostic de constipation fonctionnelle. Cette coloscopie aura l'avantage de permettre de retirer les polypes retrouvés.

Cette attitude permet de prévenirles risques ultérieurs de survenue de cancer du côlon.

En effet ces cancers ne se développent que sur les polypes. I.

LORS DE CERTAINES CIRCONSTANCES PASSAGÈRES OU LORS DE CERTAINS TRAITEMENTS. • Si la constipation est ancienne, si elle a débuté dès la naissance ou si elle n'est pas liée aux conditions passagèresparticulières ci-après évoquées, reportez-vous aux paragraphes II et III. A.

Il existe des circonstances passagères favorisant la constipation : • En leur absence, on suspectera l'effet decertains médicaments, reportez-vous au paragraphe B. 1.

L'alitement prolongé, notamment des personnes âgées (plâtres, hospitalisation...). 2.

Les séjours en dehors du cadre de vie habituel (voyages). 3.

La fièvre. 4.

La grossesse. B.

Certains médicaments entraînent une constipation : 1.

La morphine. 2.

les antitussifs à base de codéine. 3.

Les antiacides (par exemple les protecteurs de la muqueuse gastrique utilisés pour le traitement des ulcèresgastro-duodénaux). 4.

Les antidépresseurs et les neuroleptiques. 5.

Le fer. 6.

L'abus de laxatifs. II.

IL S'AGIT D'UNE CONSTIPATION À DÉBUT TRÈS ANCIEN. (Elle n'a tout de même pas commencé à la naissance), elle est accompagnée de douleurs abdominales : il s'agit de «colites » calmées par l'émission de selles ou de gaz.

• La constipation est récente mais n'est pas imputable auxconditions et aux médicaments ci-dessus mentionnés, reportez-vous au paragraphe III. La constipation peut alterner avec des périodes de diarrhée.

Il existe de nombreuses flatulences, des ballonnements,une digestion difficile (la dyspepsie), l'abdomen « gargouille » (les borborygmes).

Ces symptômes s'exacerbent dansune situation de stress (chômage, deuil...).

Le médecin pensera alors qu'il s'agit d'une constipation fonctionnelleégalement appelée colopathie spasmodique ou côlon irritable.

Mais pour que le médecin retienne ce diagnostic, ilfaudra qu'il n'y ait pas : - de sang dans les selles - d'amaigrissement net - d'anomalies sur le bilan sanguin :numération formule sanguine (notamment pas d'anémie), ionogramme sanguin (pas d'anomalies du taux de calcium et. »