La conscience nous éloigne-t-elle de la réalité ?
Publié le 10/12/2021
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Un animal mord ou s'enfuit selon l'occasion , je ne dirais pas qu'il connaît la colère ou la peur, car rien ne laisse soupçonner qu'il veuille résister à l'une ou l'autre, ni qu'il se sente vaincu par l'une ou par l'autre. Or c'est aussi pour la même raison que je suppose qu'ils n'ont point de conscience. Remarquez que ce qui se fait par l'homme sans hésitation, sans doute de soi, sans blâme de soi, est aussi sans conscience. Conscience suppose arrêt, scrupule, division ou conflit entre soi et soi. Il arrive que, dans les terreurs paniques, l'homme est emporté comme une chose, sans hésitation, sans délibération, sans égard d'aucune sorte. Il ne sait plus alors ce qu'il fait. Mais observez les actions habituelles tant qu'elles ne rencontrent pas d'obstacles, nous ne savons pas non plus ce que nous faisons. Le réveil vient toujours avec le doute , il ne s'en sépare point. De même celui qui suit la passion n'a point de passion. La colère, le désir, la peur, ne sont plus alors que des mouvements.
La conscience est la faculté psychique de chaque être humain, elle possède deux sens distincts: d’un coté elle est appelée conscience psychologique, dans le sens de l’éveil au monde de la vigilance. On définit la conscience en disant qu’elle est l’intuition qu’a l’esprit de ses états et de ses actes. Cette idée est marquée communément dans le rappel à l’ordre et au réel. En ce sens la conscience est une présence. Et d’un autre coté elle est appelée conscience morale, elle est marquée par le souci de vigilance qui accompagne l’injonction. Ce n’est évidemment pas seulement cette conscience qui fait que je suis conscient de cet arbre dans la cour, ou de tel ou tel souvenir en général. L’éveil ne comporte pas en lui-même d’exigence morale ou de devoir-être. La conscience morale présente dans la vigilance quotidienne, dans la mesure où l’état de veille est une surveillance qui emporte une responsabilité à l’égard des choses que l’on à en garde. La conscience vient du latin cum-scientia (avec science) n’est pas dissociable d’une certaine forme de connaissance Mais laquelle ? D’abord celle qui est attenante à la présence au monde. Cum-scientia signifie accompagné de connaissance. Cela veut dire que l’homme dispose, dans la nature même de sa conscience, d’une forme de connaissance. Quelle est donc cette connaissance qui accompagne la conscience ? Que connaît-on en étant conscient ? Le problème posé est donc bien celui de l’objet de ma conscience, elle me relie au monde mais m’en écarte en même temps. Ai je conscience du monde tel qu’il est ou au contraire le fait de ne pas vivre dans l’immédiateté m’écarte t il de la réalité?
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