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La conscience est elle source de liberté ou de contraintes ?

Publié le 04/05/2021

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« « La conscience est-elle source de liberté ou de contraintes ? » La conscience semble être l’instrument indispensable à l’homme pour parvenir à vivre en tant que sujet humain au milieu d’une nature chaotique.

A ce titre, la conscience nous paraît être la source de toute liberté pour l’homme.

Pourtant, un sujet humain conscient de lui-même et du monde qui l’entoure n’est pas pour autant libre d’agir totalement à sa guise ; un certain nombre de contraintes, c’est-à-dire de limites à son action, paraissent devoir être prises en compte.

Autrement dit, pouvons-nous affirmer que la conscience est tout autant source de liberté que de contrainte ? Nous tâcherons de résoudre ce problème à travers une interrogation sur les différents sens possibles de la notion de conscience et sur leur rapport avec la liberté afin de déterminer en quoi nous pourrions affirmer que la conscience nous offre une telle liberté.

Mais il nous faudra également considérer que si la conscience peut nous rendre libre, elle semble également se situer à l’origine de certaines contraintes pesant sur nous.

Ceci devrait nous amener à préciser en quoi les idées de liberté et de contrainte ne se trouvent finalement pas totalement opposées mais semblent bien au contraire entretenir des rapports réciproques.

L’homme est un être naturel, c’est-à-dire qu’il est plongé au milieu du monde.

Il est également un être conscient, il est en lien avec ce monde de la nature qui l’entoure.

Sa conscience, que nous pouvons commencer par définir sommairement comme l’intuition plus ou moins claire qu’un sujet a de ce qui se passe en lui et hors de lui, suivant en cela la définition que nous en donne A.

Lalande, se rapporte ainsi à la fois au monde extérieur mais aussi à lui-même.

Ce rapport à ces deux dimensions se fait chez l’homme sur deux modes différents, à savoir sur le mode de la conscience immédiate ainsi que sur le mode de la conscience réfléchie. La conscience immédiate est pour l’homme une connaissance non médiatisée par la raison, sur le mode du ressenti, de ce qui se passe en lui et hors de lui.

Ce niveau de conscience particulier ne lui est pas spécifique mais est partagé par les animaux.

Puisqu’il s’agit là d’un lien au réel sur le mode du ressenti, ce niveau de conscience est totalement passif, il ne fait que subir cette sensation, ce sentiment, et en tant que tel il ne peut être la source directe d’une quelconque liberté, si nous entendons par liberté la capacité d’agir volontairement sans subir de déterminations extérieures dans nos prises de décisions menant à la réalisation d’une action.

Par exemple, la conscience d’une douleur qui m’atteint ne saurait constituer une source de liberté, je ne fais que subir ce ressenti et celui-ci n’est pas à l’origine d’une action libre. Par contre, l’homme dispose également d’une conscience réfléchie, dont ne disposent pas les autres êtres vivants.

Cette conscience réfléchie, qui par définition fait appel à la faculté d’un sujet humain de faire usage de sa raison, consiste à pouvoir atteindre la conscience de soi, autrement appelée conscience psychologique, ce qui s’exprime dans le langage par l’utilisation de la première personne, le « Je ».

Ainsi, la conscience de soi est pour un sujet la faculté de faire un retour critique sur lui-même, sur son action dans le monde et sur ses pensées. L’homme conscient de lui-même peut s’observer lui-même penser et agir dans le monde, et par cette prise de distance réflexive parvenir à faire évoluer ces pensées et ces actions en fonction de ce que l’usage de sa raison lui indiquera, en vue des objectifs qu’il sera dès lors capable de penser activement par lui-même, sans se les voir imposer de l’extérieur.

Autrement dit, cette conscience de soi va permettre à l’homme d’être un sujet humain véritable, capable de se fixer à lui-même les fins de sa propre action dans le monde et de sa pensée, ainsi que les moyens nécessaires à mettre en œuvre pour parvenir à ces fins.

C’est pourquoi nous pouvons affirmer que la conscience est chez l’homme source de liberté puisqu’elle est la faculté lui permettant d’agir volontairement, sans être contraint de l’extérieur, c’est-à-dire suite à une réflexion qui lui est propre.

La conscience de soi est donc ce qui permet à l’homme d’être autonome, de se fixer à lui-même ses propres lois, ce qui est pour nous la définition de la liberté.

L’exercice de cette autonomie permise par l’acquisition de la conscience de soi lui permettra également d’exercer sa conscience morale, cette sorte de guide en nous-même nous permettant de distinguer, en fonction des valeurs qui nous sont propres, ce qui est bien et ce qui est mal.

Notre conscience morale nous permettra a. »

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