La conscience animale en question
Publié le 14/11/2021
Extrait du document
«
Intro : Traditionnellement, la pensée philosophique, par exemple celle de Descartes, conçoit
l’animal comme un être dépourvu de conscience et l’homme comme le seul être conscient.
Cependant, dans cet extrait tiré de l’œuvre « Evolution créative », Bergson rompt ici avec
cette tradition en admettant le paradoxe de notion de « conscience animale ».
Cependant, qu’entend l’auteur par cette nouvelle notion ? Quels sont ses spécificités et sa
nature ? Peut-on dire que la conscience humaine et animale soient totalement similaires ou
qu’il faut émettre une opposition entre les deux ? De ce fait, notre réflexion s’organisera
autour de la valeur et des limites de la « conscience animale.
De ce texte se dégage trois parties distinctes.
Dans la première partie Bergson met en avant
que la conscience est synonyme de puissance de choix et de frange d’action possible (.
Dans
un second temps il montre que la « conscience animale » est capable de choix mais que ses
possibilités d’inventions, elles, sont restreintes.
Enfin, l’auteur met en évidence l’idée
principale de ces quelques lignes : la conscience humaine est la seule à être liberté.
Développement : La première partie du texte tente de définir les caractéristiques de la
conscience en général afin de montrer la différence entre l’homme et les animaux.
Bergson
introduit son propos par l’annonce de sa thèse, où il souligne qu’entre la conscience humaine
et la « conscience animale » existe une différence nette (l.1-2), puis explicite sa phrase en
définissant la conscience comme une puissance de choix, une liberté (l.2-l.5)
La première phrase de Bergson annonce une nouvelle vision de la conscience.
En effet, le
philosophe concède ici une « conscience animale », tout comme l’homme a une conscience.
On peut donc comprendre que la différence entre les hommes et les animaux se situe
seulement au niveau du degré et qu’il semble exclure ici la différence de nature entre les
deux espèces, mais que la différence est très nette, voire opposée, puisqu’il la qualifie de
« radicale ».
Pour souligner cela, le philosophe montre même que l’ « animal le plus
intelligent » n’a pas la même conscience que l’homme.
En effet, Bergson soutient donc que la
conscience animale n’égalera jamais la conscience humaine.
Puis, dans la seconde phrase, le
philosophe désigne ce qu’il entend par conscience, c’est-à-dire la « puissance de choix ».
En
effet, à partir du moment où un être a une certaine intuition de soi et de la réalité qui
l’entoure, il peut prendre par rapport à lui-même et au monde une certaine distance et un
certain recul qui lui permettra au moins d’envisager plusieurs solutions possibles à une
même difficulté et de choisir celle qui lui semblera la meilleure.
Ainsi la conscience ne se
manifeste que chez les êtres pour qui l’action est possible, pour qui plusieurs possibilités
d’action sont envisageables sans qu’aucune ne l’emporte a priori sur les autres Ainsi, les
animaux comme les hommes ont une « frange d’action possible » devant eux qui leur permet
de s’adapter à leur milieu de vie en vue de conserver leur vie.
On peut y voir ici une fonction
biologique majeur de la conscience
Dans sa vie donc, l’animal se trouve face à des situations qui impliquent plusieurs possibilités
ou options.
Et il sera donc amené à faire un choix, d’opter pour une possibilité pour sa survie.
»
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