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La connaissance scientifique s'oppose-t-elle aux croyances religieuses?

Publié le 15/05/2020

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« Analyse du sujet · Eléments de définition Science = Du latin scientia qui signifie connaissance. 1- Tout savoir méthodique au sens large ; s'oppose à l'ignorance, mais aussi à l'art. - Chez Aristote : posséder la science d'une chose, c'est connaître la cause par laquelle une chose est.

L'objet de la science est le nécessaire, c'est-à-dire ce quine peut être autre qu'il est.

Organon, Second Analytique, §2 +§33. 2- Depuis le XIX e siècle toute discipline cherchant à ramener les phénomènes observables, par le moyen de l'expérimentation (ou des statistiques) et de lamesure, à des régularités sur lesquelles le calcul peut avoir prise.On distingue les sciences soit par leurs méthodes en sciences hypothético-déductives (mathématiques) ou en sciences expérimentales (physique, chimie,biologie, etc.), soit par leurs objets en sciences de la nature, de la vie, ou sciencesde l'homme (sciences humaines). - Poincaré , La Valeur de la science. - E.

Weil , La Science et la civilisation moderne, in Essais et Conférences. 3- Surtout chez les philosophes de l'idéalisme allemand : science = philosophie parachevée en système. - Fichte , Œuvres choisies de l'idéalisme allemand, Doctrine de la science. Religion = D'origine latine soir de relegere signifiant recueillir, rassembler, soit de religare signifiant lier, relier.1- Ensemble de croyances et de pratiques institutionnalisées relatives à un domainesacré distingué du profane, liant en une même communauté morale tous ceux qui yadhèrent, et exprimant les modalités du rapport des hommes aux dieux ou à Dieu. - Bergson , Les deux sources de la morale et de la religion. 2- L'ensemble des croyances à travers lesquelles se vit et s'énonce la foi individuelleen Dieu.

La religion est le domaine du mystère, de ce dont on ne peut pas rendreraison et à quoi pourtant on attribue subjectivement une réalité effectiveenveloppant la destinée des êtres.

Elle demande à être distinguée de la superstition. - Pascal , Pensées, 173, 418 (Lafuma). 3- Sentiment de crainte et de soumission à l'égard d'une puissance surnaturelle décrite par des récits traditionnels ; actes rituels exprimant cette dépendanceacceptée et traduite en obligations.

Définition fréquente chez des auteurs adoptantun point de vue critique sur la religion et réduisant l'écart qui la sépare de lasuperstition. - Hobbes , Léviathan, ch.

VI. - Lucrèce , De la nature des choses, Livre 6 e. 4- Chez Kant : la connaissance de nos devoirs comme commandements divins.

La religion est ici comprise dans la moralité, en tant que son contenu essentiel estdistinct des diverses croyances historiques.

Ce sens approfondit l'idée de religionnaturelle. - Critique de la raison pratique, 1 er partie, Livre II, ch.

2. - Doctrine de la vertu. - La religion dans les limites de la simple raison, 3 e partie, 1 er section, §5 + 2 e section / 4 e partie, 1 er et 2 e sections. 5- Par extension, tout système de croyances en une perfection suprême ou en un but éminent auquel tous les êtres doivent concourir.

Pris en ce sens, le terme peuts'étendre hors du champ traditionnel de la religion et s'appliquer, par exemple, à unecertaine représentation du progrès, de l'art, de la politique. - Cournot , Considérations sur la marche des idées. · Angles d'analyse ® Il est nécessaire de faire le point suivant : le sujet voulant traiter non de la religion,ce qui aboutit toujours à en choisir une et à nier les autres, mais du fait religieux dansson ensemble, nous sommes dans l'obligation de nous tenir résolument hors de toutereligion.

Les croyances ou absences de croyances de l'auteur n'ont ici aucun intérêt.Nous prendrons les religions pour ce qu'elles prétendent être, ce qui revient à lesprendre dans leur diversité, mais sans oublier les traits qui les font parentes.

Il s'agit ici d'étudier les rapports qui président entre croyances religieuses d'un côté etconnaissance scientifique de l'autre.

Les pluriels qui qualifie le domaine religieux sembled'emblée, remarquons le, au singulier qui qualifie le domaine de la science : tout sepasse donc comme si la science arrivait à l'unité, comme les croyances religieuses sontincapables de se saisir dans leur unité par delà les différences.

Il semblerait alors, danscette perspective, que la science apparaît comme un niveau de penser plus élaboré.

Mais c'est précisément ce qu'il faut interroger ici : est-ce que la science balaie les. »

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