La conjuration d'AmboiseIls ont décapité la France, les bourreaux!

« 1 / 2 La conjuration d'Amboise Ils ont décapité la France, les bourreaux/ 17-22 mars 1560 La conjuration d'Amboise a longtemps passé pour un phénomène militaire et politique.

Aujourd'hui, on la considère comme un fait idéologique et religieux, ce qui en renouvelle complètement l'ana­ lyse, sans excuser la cruelle répression.

Elle a pour cause profonde la faiblesse du pouvoir livré à un roi de 15 ans, François Il, majeur mais malade, sou­ mis à l'influence de sa «petite femme» de 1 7 ans, Marie Stuart, reine d'Ecosse, elle-même livrée aux Guise, cadets de Lorraine: le cardinal, «pape» et «roi» en France; François, le vainqueur de Calais.

Tous deux se croient les maîtres du pays et répriment le protestantisme.

Ce dernier s'est fortifié: devenu seigneu­ rial et manorial, il est conduit, ouverte­ ment ou en sous main, par de grands seigneurs ou des princes du sang, Antoi­ ne de Bourbon, roi de Navarre, Condé, bientôt Coligny.

Leur but? arracher le jeune roi à l'influence des Guise.

Un complot naît, qui prévoit de s'emparer du roi et des ministres qui séjournent à Blois.

Telle est la thèse officielle, mais l'affaire présente un autre aspect, religieux celui­ là, une sorte de démarche collective et pacifique de pauvres gens persécutés qui veulent présenter à leur souverain, non seulement une requête, mais bien la «Con­ fession de foi» établie par le synode de Paris de 1559.

La Renaudie, chef de la conspiration, et ses comparses évoluent derrière. »