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La confrontation amoureuse de Néron et Britannicus devant Junie (III, 8)

Publié le 13/01/2022

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« La première partie met en place une description objective des équilibres de la pièce, en tentant de voir comment les forces s’y répartissent, d’abord par l’étude de la répartition de la parole, ensuite en considérant la structure de la pièce.

Elle pourra s’appuyer sur des cercles de lecture menés avec la classe autour de la distribution de la parole dans la pièce ainsi que sur une étude transversale consacrée à la question des unités de la tragédie (et en particulier de l’unité d’action), enfin sur une étude linéaire de l’exposition de la pièce (I, 1) et de la confrontation amoureuse de Néron et Britannicus devant Junie (III, 8). a.

L’importance du personnage • Un premier argument, très important, pour réfléchir à la centralité du personnage de la pièce se trouve dans le titre même de cette dernière : si Britannicus s’appelle Britannicus, c’est sans doute que le principal personnage donné à voir et sur qui se concentre l’intérêt dramatique est… Britannicus (on peut mettre cela en perspective avec d’autres pièces de Racine, voire de Corneille).

D’ailleurs, dans la préface, Racine semble bien valider cette hypothèse en affirmant que cet « homme […] jeune » est le « héros de la tragédie ». • Cependant, cet argument et à relativiser au regard de deux éléments non moins importants, qui déplacent le critère de l’intérêt dramatique vers deux autres repères : - le nombre de scènes où les différents personnages de la pièce sont présents : à cet égard, Britannicus est moins important que Néron, lui-même moins important qu’Agrippine ; - la distribution de la parole dans la pièce : Britannicus parle moins que Néron, qui parle lui-même moins qu’Agrippine.

On peut même remarquer que, par rapport à ces deux critères, Britannicus intervient moins dans la pièce que Burrhus. b -Une pièce, mais trois intrigues nouées • L’unité de la pièce repose d’abord sur une intrigue politique : la question est de savoir qui va atteindre le pouvoir.

Or, dès le début de la scène, Britannicus est écarté de ce schéma : c’est donc autour de Néron que se construit cette première intrigue. • Mais la tragédie est aussi une tragédie amoureuse, où l’intérêt galant nourrit la conduite de l’action.

La rivalité amoureuse entre Néron et Britannicus est ainsi un des enjeux décisifs de la pièce pour le spectateur.

Là où Britannicus ne pouvait être un personnage décisif de l’intrigue politique, il retrouve une place importante pour la pièce galante Enfin, et de façon peut-être plus originale, cette pièce repose sur une intrigue familiale complexe : au couple de la mère et du fils (Agrippine et Néron) s’oppose celui du père et du fils (Claude, qui est mort, et Britannicus) ; mais c’est aussi le couple des parents qui est par là mis en tension avec le duo des enfants.

Une telle intrigue familiale repose alors sur la recherche d’autonomie, par un enfant, vis-à-vis de ses parents : doit-il leur obéir ? vat-il s’émanciper d’eux ? une telle interrogation apparaît, de façon explicite, dès la première scène.

Or, dans une telle perspective, et dès l’exposition, la question se pose davantage pour Néron que pour Britannicus.

Ainsi la pièce repose sur une concurrence entre plusieurs héros possibles : c’est alors Néron, et peut-être même Agrippine, qui semblent l’emporter sur Britannicus selon le critère que l’on privilégie.

Il faut donc reposer la question depuis une autre perspective.

Il y a en effet plus dans l’idée de « héros » que dans celle de « personnage principal » : en particulier, dans la tragédie, les règles qui définissent ce genre depuis Aristote permettent de préciser l’analyse.

On s’appuie donc ici sur l’idée. »

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