La Comédie
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
La Comédie est un genre th éâ trale qui a pour but de divertir , de faire dire et r éfléchir les
spectateurs, en repr
ésentant les travers et les ridicules des caract ères et des mœurs d'une
soci
été ; Contrairement à la Trag édie qui cherche à émouvoir et instruire les spectateurs,
« placere et docere » (latin), et provoquer sa terreur ou sa piti
é par le spectacle des passions
humaines en luttent entre elles ou contre le destin .
La Com
édie met en sc ène des personnages banals, communs ou populaires
comme des petits marquis , bourgeois, ou des valets et servantes qui r
éussissent à
prendre le pouvoir sur leurs ma
îtres, op érant ainsi un renversement des valeurs , durant
une
époque pr ésente ou contemporaine dans un village, une petite ville ou une maison
ordinaire.
Alors que la Trag
édie pr ésente des personnages c élèbres, hauts plac és, au
pouvoir et destin exceptionnel qui sont souvent issus de la mythologie et des l
égendes
gr
écoromaines (Ce sont des h éros : demidieux au sens étymologique du terme)
comme Ph
èdre, Andromaque et Œdipe , dans une époque historique, lointaine ou
antique, situ
é dans une grande ville, une capital ou encore un palais, un ch âteau.
La Com
édie est g énéralement écrite en prose, structur ée en 3 ou 5 actes avec
un langage raffin
é et des proc édés comiques tels que les gestes, les jeux de mots, les
situations qui pr
êtent à sourire. Elle m élange le langage soutenu avec le familier afin
de provoquer le rire. Dans ce genre th
éâ tral, on a quatre diff érents types: la com édie
d’ intrigue , la com
édie de caract ères, la com édie de mœurs et la grande com édie.
Le registre comique et de l'humour repose sur diff
érentes formes de comique, comme
comique de gestes ( grimaces ), de mots, de r
épétitions et situations ( quiproquos ) ou la
farce ( chute, arroseur arros
é, coups de poing …) ou encore une fin heureuse.
Par
exemple on peut consid
érer la sc ène d’ Orgone et de Dorine dans l’une des œuvres les
plus c
élèbres de Moli ère, le Tartuffe, comme un exemple à la com édie de r épétition.
Dans cette sc
ène, Dorine donne des nouvelles de sa ma îtresse qui a été souffrante,
mais Orgon ne s'int
éresse qu’ à son ch ère Tartuffe, ponctuant toutes les bonnes
nouvelles qui lui en sont donn
ées par le fameux "Le pauvre homme !" et donc il est
rendu sourd et aveugle par son admiration pour Tartuffe l'hypocrite. Dans ce passage
de la pi
èce, c’est la servante, Dorine, qui assure le comique de la sc ène et qui permet
de r
éé quilibrer le s érieux du propos. En effet le personnage de Dorine, grande gueule ,
franche et caustique est comique tout au long de la pi
èce, qu'elle ponctue
r
éguli èrement des r épliques dr ôles et sarcastiques envers l'aveuglement de son
ma
ître. Le but de Moli ère n’ était pas donc forcement de faire rire avec cette pi èce, mais
de peindre les mœurs de son
époque, et de montrer le ridicule en critiquant la soci été
contemporaine. Le Tartuffe est une pi
èce qui appartient donc au genre Moli éresque de
« la grande com
édie » dans laquelle Moli ère a donc pour but de critiquer la soci été
contemporaine en montrant la tyrannie paternelle (ex : comme pour la question du .
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