La Citadelle

« ARCHIBALD JOSEPH RONIN La Citadelle est en partie un roman autobiographique.

Arc hibald Joseph Cronin , qui publie cette œuvre en 1937 , poun·ait très bien être cet Andrew Manson.

Comme lui , il quitta son Écos se natale pour accep ter d 'abord un poste de médecin dans le pays de Galle s.

Et c'est d 'une façon similaire qu' il s'est ensuite installé à Londr es, où il co nnut , g râce à une clientèle fortunée, un train de vie très confortable.

Aquarelles de Grau Sala La Citadelle Réussite et décadence L a Citad ell e retrace le cheminement qui conduit Andrew Manson, jeune médecin écossais, jusqu 'au faîte de la réu ssite soc iale.

Deux grandes étapes marquent ce parcour s profe ssionnel : tout d 'abord le séjour dans le village minier du pay s de Galle s ; puis, dans un deuxième temps, la consécra­ tion dans la capitale anglaise.

Il s'ag it de deux envi­ ronnements très distincts : la pauvreté et la précarité de ses premier s patient s gallois contrastent fortement avec le confort et le succès que connaît bientôt Manson à Londre s.

Mai s aussitôt qu'il est arrivé à conquérir cette ville, le vent commence à tourner pour le pauvre Andrew.

En effet, sa femme le quitte et, pour comble de malheur , certains de ses confrères, jaloux, intriguent pour qu'il perde le droit d 'exe rcer sa profession .

Bien que son épouse ait définitivement abandonné le foyer, il réus sit tout de même à sa uver son honneur professionnel en démentant les accusa­ tions portée s contre lui.

Gr âce à la réconciliation finale entre le protago­ niste et la médecine , ce mélodrame réali ste se clôt sur une note d'es poir .

Un réalisme cinématographique A u-delà du mélodrame qui joue avec la corde sensible du lec teur , La Citadelle est éclair é par une vis ion trè s réaliste du milieu des mineur s.

Le réali sme de Cronin a souvent été comparé à celui du cinéma -ce n'es t pa s un ha sard si nombre de ses romans ont été porté s à l'écra n.

La per spicacit é des description s et l'apparente absence de narrateur rapprochent, en effet, le trava il de Cronin de celui d'un réali sate ur.

Comme au cinéma, chaque séquence marque une étape esse ntielle dans le déroulement de la trame.

Par ailleurs, son passé de médecin permet à Cronin une approche du corps humain très particu­ lière ; les détail s le s plu s précis, auxquels se ul un praticien pourrait penser, confèrent à certains pas sages une grande vérité.

L'intrigue , structurée par une conception morale fortement empreinte d 'optimi sme, montre une simplicité de cœur qui sait toutefoi s être profonde.

xx• Sll ~CLE Des conditions difficiles du premier poste à la désillusion de la réussite, le jeune médecin écossais Andrew Manson affronte le monde médical du début du siècle.

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« Gladys Bramwell était une femme de trente-cinq ans, blonde comme les blés , bien faite, s'habillant de façon voyante, avec des yeux de bébé et des manières de petite fille.

». »