la cause animale
Publié le 08/03/2023
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«
EMC Dossier
Introduction :
La cause animale, autrement dit la façon dont nous traitons collectivement les animaux, est
devenue un sujet très politisé ces dernières années.
Elle soulève des enjeux culturels,
économiques et écologiques majeurs et provoque des évolutions légales : depuis 2015, le
Code civil reconnaît que les animaux sont des êtres doués de sensibilité, ce qui exige de les
traiter convenablement.
Pour se rendre compte de l’importance que prend la question animale
au sein de la société, nous allons nous demander comment la cause animale évolue au sein
d’un ou plusieurs collectifs ?
Nous y répondrons au travers de trois grandes parties : la chasse, la surpêche et le
braconnage ; l’élevage intensif et la maltraitance.
Développement :
I-La chasse, la surpêche et le braconnage
La chasse
La chasse est la traque d’animaux, dans le but de les capturer ou de les abattre, les manger ou
les détruire.
L’argument pour justifier les activités de chasse est la nécessité de contrôler ou
de gérer la nature pour y établir les équilibres biologiques viables.
Or, la chasse fait partie des
activités humaines qui participent à déséquilibrer les écosystèmes et à menacer la biodiversité.
L’homme entend « gérer » la nature pour y rétablir des équilibres biologiques qui serviront
avant tout ses propres intérêts.
La destruction de certaines espèces peut parfois demeurer utile,
par exemple lorsque des espèces non-endémiques invasives ont été introduites par négligence
humaine sur le territoire et menacent la biodiversité locale.
Mais la chasse de loisir ou
administrative ne répond pas à des critères scientifiques objectifs de gestion de la faune.
Elle
n’est d’ailleurs pas supervisée de façon indépendante : les chasseurs sont juges et partis.
En
effet, les fédérations de chasse sont largement représentées dans de multiples organes
décisionnaires ou consultatifs tels que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Si
la faune sauvage doit être « gérée », cela doit se faire de façon scientifique, documentée,
indépendante et transparente, dans le seul intérêt des espèces et de leurs équilibres.
Aujourd’hui, au XXIème siècle, on peut subvenir à nos besoins, sans avoir à utiliser la chasse.
A ce jour, la France est le pays Européen où il y a le plus de jours de chasse et le plus
d’espèces chassables.
De plus, la chasse provoque un changement de comportement des
espèces, les animaux sont plus souvent perturbés lors des jours chassés qu’un jour non chassé.
La France a instauré
a.
La surpêche
La surpêche qualifie l'activité de pêche lorsque celle-ci menace le renouvellement des
ressources marines.
Si l'Homme attrape plus de poissons ou tout autre organisme marin qu'il
ne le doit, l'écosystème est affecté et ne peut se régénérer.
Souvent, la surpêche entraîne la
prise de bébés poissons qui n'ont pas eu le temps de grandir suffisamment pour se reproduire,
et conduit donc à long terme à la pénurie d'une espèce.
b.
c.
Le braconnage
Le braconnage est l’action de chasser ou de pêcher illégalement, soit en s’attaquant à des
espèces protégées, soit en œuvrant sans autorisation ou en utilisant des moyens non autorisés.
Les impacts du braconnage et du commerce illégal des espèces sauvages sont majeurs.
La
surexploitation des espèces sauvages représente la deuxième plus grande menace, juste
derrière la destruction des habitats.
Le commerce illégal d’animaux terrestres et marins
rapporterait plusieurs milliards d’euros aux organisateurs de ces crimes.
L’estimation des
revenus liés au trafic de ces espèces sauvages le place au 4ème rang des activités criminelles
transnationales qui rapportent le plus après le trafic de drogues, de contrefaçons et d’êtres
humains.
-Les braconniers sont souvent très bien équipés, organisés et financés.
Ils ont déjà eu recours à
des hélicoptères et des tranquillisants de vétérinaires.
Ces malfaiteurs n’hésitent pas à agir
dans des lieux protégés ou dans des réserves naturelles, parcs nationaux…
Pour les espèces protégées, ou plus rares, leurs produits peuvent valoir des millions d’euros, et
ainsi entraîner la possible disparition de l’espèce.
-Les éléphants d’Afrique sont l’une des plus grandes victimes du braconnage : entre 20 000
et 30 000 individus sont tués par an pour leur ivoire, et menace la disparition de certaines
populations d’Afrique de l’Ouest et centrale.
-Mais pleins d’autres espèces sont ainsi menacées d’extinction.
Parmi les plus connues on
retrouve les rhinocéros, les tigres ou encore les tortues marines…
-Au Mozambique, et dans beaucoup d’autres pays aujourd’hui, les éléphants naissent parfois
sans défenses.
Elles sont pourtant importantes pour qu’ils puissent se nourrir, ou encore pour
creuser des trous afin de trouver de l’eau
- on parle déjà de ne plus voir aucun éléphant d’ici 2050, et de ne plus voir de tigres à l’état
sauvage dans 10 ans.
Toutes les espèces ont pourtant un rôle à jouer dans la nature et
l’extinction de certaines d’entre elles bouleverseront la biodiversité.
II-L’élevage intensif
a.
Quel est le but de l’élevage intensif ?
L’élevage intensif est apparu pendant la seconde révolution agricole, vers la fin du XIXè
siècle.
Cette révolution est marquée par des progrès chimiques importants : développement
des pesticides, herbicides, insecticides et engrais.
Cette méthode est une forme d’élevage
industriel visant à augmenter les rendements de cette activité, notamment en augmentant
l’effectif d’animaux à exploiter.
Ce système d’élevage est caractérisé par l’utilisation de
surfaces plus réduites pour une densité de population plus élevée.
L’intérêt de ce type
d’élevage est qu’il permet de fournir de la viande et d’autres produits (farine, œufs, lait,
cuirs…) à moindre coût ce qui permet une accessibilité à ces produits pour les catégories
moyennes.
De plus, les animaux sont dans de très mauvaises conditions de vie.
On recense entre 16 et 21
poulets par mètre carré.
Ce type d’élevage est en réalité une course à la production.
Mais celle-ci à des effets sur la
santé et le bien-être des animaux.
Même si les os des poulets se sont peu à peu élargis et
allongés, ce n'est pas assez pour supporter l'excès de poids dû au développement de la chair
du poulet.
Et on observe souvent dans les élevages intensifs, des pattes qui fléchissent sous le
poids du corps.
Cela engendre des boiteries...
Les animaux souffrent aussi de troubles
cardiaques avec des syndromes de mort subite.
Ils sont en souffrance physique et psychique.
Et pour notre santé, ce type d'élevage a aussi des conséquences.
Les animaux sont stressés et
traités avec des médicaments (anti-inflammatoires, antibiotiques...) et tout cela se retrouve
dans l'assiette des consommateurs.
b.
Quelles sont les conséquences de l’élevage intensif ?
-L’une des conséquences de l’élevage intensif est la pollution de l’eau et des nappes
phréatiques souterraines, due à une production de fumier excessive.
Cette production est
impossible à étendre sans polluer les terres, l’eau, et les nappes phréatiques.
L’élevage
intensif utilise également des quantités excessives de céréales et de soja, riches en protéines
pour favoriser la croissance des animaux.
Les agriculteurs ont recours aux pesticides et
engrais, riches en azote et en phosphore pour faire pousser leurs cultures en masse, mais une
grande partie de ces produits se retrouve dans les sols et nappes phréatiques.
-L’élevage intensif a comme autre conséquence, un lourd impact sur la biodiversité.
En effet,
les agriculteurs nécessitent de grands champs afin de servir les besoins de leurs animaux.
La
déforestation importante sur plusieurs continents (Amérique du Sud, Asie…), l’utilisation
massive de produits chimiques et les labours entraînent la suppression des fossés et haies et
ont un impact majeur sur la biodiversité.
-L’élevage intensif favorise l’émergence de grippes aviaires et porcines.
Depuis le XXè
siècle, de nombreuses grippes ont frappé l’humanité : la maladie....
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