La bulle «Unigenitus»La condamnation du jansénisme.

« 1 / 2 La bulle «Unigenitus)) La condamnation du jansénisme 1713 Pour Louis XIV, l'ordre et la stabilité nécessitent l'unité confessionnelle; il s'exaspère donc contre les jansénistes qu 'il tient comme des opposants au régi­ me; il craint l'influence des «solitaires» et de leurs Petites Ecoles.

li est vrai que le jansénisme a fini par devenir un parti politique lié aux parlements et au galli­ canisme que, paradoxalement, le roi a toujours soutenu.

En mai 1709, celui-ci prend pour con­ fesseur le père Tellier; c'est un jésuite, fortement attaché aux ambitions de la Compagnie et ultramontain acharné.

Soutenu par Fénelon et Mme de Main­ tenon , il pousse le roi à agir contre la «secte» qui, jouissant d'une certaine tranquillité depuis la «paix de l'Eglise» (1669), l'a mise à profit pour prendre un nouvel essor.

Le 11 juillet 1709, Louis XIV ordonne la fermeture de Port-Royal, la disper­ sion des religieuses dans d'autres cou­ vents et la destruction totale de l'abbaye, de son église et de son cimetiè­ re.

Ces mesures brutales, loin d'abattre les jansénistes, les poussent à la résis­ tance et leur valent de nombreux appuis.

Leur nouveau chef, le père Pasquier Quesnel, publie des Réflexions morales qui réveillent l'animosité des jésuites.

Le 11 novembre 1 711, le Conseil royal, malgré l'opposition de d'Aguesseau, interdit l'ouvrage.

Le 16, Louis XIV envoie une dépêche à son ambassadeur à Rome, le cardinal de La Trémoille, lui donnant ordre de demander au pape de condamner également le livre de Ques­ nel.

Clément XI se fait tirer l'oreille pen-dant vingt-deux mois.

Enfin, le 8 sep­ tembre 1713, par la constitution Unige­ nitus , il déclare les cent une propositions extraites des Réflexions morales. »