La bête humaine commentaire: Comment, à travers ce récit de scène de crime, Zola fait-il le portrait d’un assassin inhabituel ?
Publié le 26/03/2022
Extrait du document
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Depuis toujours, que ce soit dans la littérature ou au cinéma, le
meurtrier est un personnage récurrent, et qui fascine autant qu’il
répugne.
Le roman La Bête humaine de l’écrivain naturaliste Emile
Zola paru en1890 met en scène le conducteur du train La Lison,
Jacques Lantier, qui est obsédé par l’envie de tuer.
Le passage
étudié, qui se situe au chapitre onze du roman, fait directement
suite au meurtre de la maîtresse de Jacques par celui-ci.
Comment, à travers ce récit de scène de crime, Zola fait-il le
portrait d’un assassin inhabituel ?
Afin de répondre à cette question, nous analyserons dans un
premier temps la construction d’une scène qui suit l’assassinat, puis
nous étudierons la victime et l’incompréhension de celle-ci, et nous
finirons par nous focaliser sur Jacques, un personnage démesuré.
Tout d’abord, on peut constater que cette scène ne relate pas
le meurtre de Séverine (la maîtresse de Jacques) mais qu’elle lui fait
directement suite, permettant à l’auteur de construire une scène à
la manière d’une sorte de tableau.
En effet, le lecteur se trouve face
à un personnage qui ne bouge pas (« immobile »), et a l’impression
que le temps est suspendu.
En effet, l’utilisation de l’imparfait (« la
regardait », « saignait », « prenait », etc.), temps utilisé pour décrire
des actions de second plan, donne cette impression d’arrêt sur
image, image de Jacques regardant le corps inerte de sa maîtresse.
Le lecteur a l’impression que la scène s’étend.
Dans cette scène, le
seul mouvement provient du sang qui coule (« d’un flot rouge qui
ruisselait ») et dont on suit le trajet : « entre les seins, s’épandait
sur le ventre, jusqu’à une cuisse d’où il retombait en grosses
gouttes sur le parquet ».
Ce tableau établi par Zola est caractérisé par le côté lourd et
confiné de l’environnement, ainsi que par l’incrédulité de Jacques.
La description du lieu, tout d’abord, participe à la création de cette
atmosphère lourde : la « chambre », lieu fermé, les « tentures » et
les « rideaux » qui s’opposent, par leur lourdeur, au sang qui
ruisselle.
Aussi, la répétition par quatre fois de l’adjectif « rouge »
confère une certaine lourdeur à cette scène.
Cependant, l’adjectif
« rouge » se rapporte en premier à des éléments immobiles (la.
»
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