La bataille de GrandsonUn véritable piège à ours.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 La bataille de Grandson
Un véritable piège à ours
Après le traité de Picquigny (14 75),
Louis XI, ayant écarté la menace
anglaise, décide d'en finir avec Charles
le Téméraire.
Il monte une coalition
avec les Lorrains et les Suisses.
Le duc de Bourgogne réagit en chassant le duc
René II de Nancy, puis il assiège en vain
Neuss, en Allemagne.
Les Suisses lui dé clarent alors la guerre et se jettent sur les terres de Vaud.
Furieux, le Téméraire passe le Jura en plein hiver.
Son armée, affaiblie par le siège de Neuss, veut délivrer Grandson,
place forte située au bord du lac de Neu
châtel.
La garnison du château, com
mandée par les Bernois Brandolph Stein
et Hans Weyler, résiste aux bombar
dements
de l'artillerie bourguignonne.
Mais, faute de vivres ft de munitions, elle doit finir par se rendre.
Désirant faire
un exemple, le duc Charles ordonne de pendre les 400 Suisses de la garnison
après les avoir fait passer sous les four
ches caudines.
Les cantons suisses, jusque-là assez peu
enclins à suivre
les Bernois, se dressent,
unanimes, pour la vengeance.
Ils dé ploient leurs troupes en deux corps: le premier longe le lac de Neuchâtel;
l'autre franchit les monts auxquels
s'adosse Grandson, pour en dévaler le moment venu.
Entassée dans l'étroit défilé, l'armée
bourguignonne
ne peut se déployer.
Le Téméraire ordonne d'attaquer sans pré
paration d'artillerie.
Ses cavaliers vien
nent s'empaler sur les longues lances des Suisses, dressées en hérisson.
Soudain,
2 mars 1476
sur les hauteurs, mugissent les grandes
trompes de montagne: c'est l'attaque de flanc.
Une véritable panique s'empare
alors des Bourguignons qui lâchent
pied.
Charles
le Téméraire parvient à s'enfuir
jusqu'à l'Orbe, où il essaie de reformer
son armée; pendant ce temps, les Suis ses se sont jetés sur l'immense et somp
tueux camp du duc.
Le pillage absorbe
toutes les énergies.
On découpe les tapisseries d'Arras, les dentelles, les bro
carts ...
Le trésor de Philippe le Bon et la
formidable artillerie bourguignonne -
400 bombardes et couleuvrines, 800 arquebuses, 300 tonneaux de poudre -
tombent aux mains des Bernois.
Les Bourguignons capturés sont exécutés
sur place, étranglés, noyés ou pendus
aux mêmes arbres que la garnison
de Grandson.
Charles le Téméraire peut atteindre
Lausanne.
Pendant plusieurs mois, il y
reforme une nouvelle armée, capable,
pense-t-il,
de prendre sa revanche.
Mais
la bataille de Grandson (2 mars 1476)
est suivie de celle de Morat (22 juin 14 7 6).
En un printemps, les cantons
suisses ont porté un coup mortel à la
puissance bourguignonne.
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