La bataille de CrécyUne page noire de la chevalerie française.
Publié le 17/05/2020
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«
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Une page noire de la chevalerie française 26 août 1346
La bataille de Crécy nous est contée par
des sources abondantes, mais malheu
reusement confuses.
Cet affrontement,
bien que très représentatif
de l'art mili taire médiéval, présente certaines origi
nalités.
Poursuivi depuis plusieurs jours par
Philippe
VI de Valois, Edouard III, roi
d'Angleterre, fait volte-face et attend son
adversaire.
Près du village
de Crécy, il déploie ses 12000 hommes sur une lon
gueur de 2 km.
Tous les combattants
anglais sont à pied.
Les archers reste
ront au premier rang tout au long
de la
bataille.
En avant d'eux, des fosses ont
été creusées afin
de briser l'élan de la
cavalerie adverse.
L'habileté et le cou
rage des archers gallois sont décisifs.
Trois bombardes sont mises en batterie.
Le samedi 26 août 1346, le roi de Fran
ce, entouré de ses gens d'armes, est en
route, après avoir quitté Abbeville à
l'aube.
La sagesse voudrait que Philippe
VI regroupe ses gens et attende le lende
main pour livrer bataille.
Mais l'impa
tience
de la chevalerie française, qui se sent invincible depuis Cassel, est grande.
Les Français arrivent en vue de l'ennemi vers 5 ou 6 heures du soir.
Phi
lippe VI place au premier rang ses arba
létriers génois; mais, dès les premiers
traits anglais, tandis que les bombardes
tonnent, ceux-ci
se débandent et vien nent buter contre la cavalerie française
en train de s'ébranler: 2300 périssent.
Les chevaliers français sont répartis en
huit ou neuf
«batailles», comprenant chacune
un millier d'hommes.
Successi
vement ou simultanément, les batailles
chargent jusque vers minuit.
Quinze fois
la vague métallique, hérissée de glaives
et d'épées, se brise sur les archers
anglais.
Les actes de bravoure ne man
quent pourtant pas.
La cohue est telle
que Philippe
de Valois ne parvient pas à se frayer un chemin au milieu des com
battants.
Légèrement blessé, il quitte le champ de bataille, entouré d'une poi
gnée de barons.
Sa gloire en souffrira.
Le lendemain, un corps anglais, parti en
reconnaissance, taille en pièces les com
muniers
de Rouen et de Beauvais.
Mille cinq cents chevaliers français sont
tombés à la bataille de Crécy; un gros
butin a été ramassé par l'ennemi.
Si cette bataille ne signifie pas la perte de la guerre, Edouard III, libéré de la
pression française, peut mettre le siège
devant Calais.
La ville prise, une trêve de trois ans est signée.
Edouard III
regagne l'Angleterre en triomphateur.
Illustration: Bataille de Crécy (1346), miniature
extraite des «Chroniques» de Froissart, XIV' siè cle Bibliothèque de l'Arsenal, Paris/Photo E.R.L.
© 1980, Edito-Service S.A., Genève
Imprime en Italie A 16 305 058
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