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L'un des ressorts de la tragédie est l'émotion tragique qu'elle doit inspirer au spectateur, mais elle bannit toute forme de violence visuelle sur scène. En prenant appui sur plusieurs récits dont essentiellement celui de la mort d'Hippolyte, vous chercherez en quoi un récit oral peut susciter plus d'émotion que la représentation de la scène qu'il rapporte.

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'un des ressorts de la tragédie est l'émotion tragique qu'elle doit inspirer au spectateur, mais elle bannit toute forme de violence visuelle sur scène. En prenant appui sur plusieurs récits dont essentiellement celui de la mort d'Hippolyte, vous chercherez en quoi un récit oral peut susciter plus d'émotion que la représentation de la scène qu'il rapporte.. Ce document contient 1121 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
                        B- La mort d'un héros • Dans la tirade de Théramène, Hippolyte est présenté comme un chef. Cf. « autour de lui » ; « sa sa voix » ; « ses gardes »... > respect... • Récit épique : Hippolyte devient un héros. Cf. « Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros » ;  « l'intrépide Hippolyte ». • Théramène évoque les souffrances du jeune homme. « votre malheureux fils » ; « ce héros expiré ». • « Triste objet ou des Dieux triomphe la colère / Et que méconnaîtrait l'oeil même de son père » > reproche adressé à Thésée. Père qui n'a pas reconnu la bravoure de son fils exemplaire.               C- Le décès du fils de Thésée • En décrivant la mort d'Hippolyte à Thésée, Théramène utilise des images sanglantes + champ lexical de la souffrance, de la mort.

« I- La tragédie et les émotions A- La catharsis • Aristote, La Poétique : « la représentation est mise en oeuvre par les personnages du drame et n'a pas recours à la narration; et, en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une épuration de ce genre d'émotions ».• Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se purger de ces sentiments =>force du spectacle qui doit être extra-ordinaire.

D'où le recours au tragique : sentiment que l'homme éprouve quand il prend conscience des forces (divines,politiques, sociales, morale) qui le dominent, l'écrasent malgré la résistance qu'il leur oppose.∆) Dans la tragédie, tout est sous le signe de la fatalité, le dénouement est malheureux.

La tragédie a pour but defaire naître la terreur et la pitié chez le spectateur.

B- L'émotion par la parole • Le spectateur se purge de ses passions en assistant à une tragédie => le théâtre est une libération salutaire.Prenez en exemple une tragédie que vous connaissez Phèdre, Andromaque … • Le but de la tragédie étant d'inspirer terreur et pitié au lecteur, la représentation de la mort sur scène semblenaturelle mais :• Bienséances => afin de ne pas heurter le public : tout ce qui va contre la morale est banni (les scènes deviolence, la mort, etc.) => Au XVIIe siècle, la bienséance rend le théâtre tragique un théâtre surtout de paroles.

« Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose,Les yeux en la voyant saisiront mieux la chose;Mais il est des objets que l'art judicieuxDoit offrir à l'oreille et reculer des yeux ».Boileau, l'Art poétique , 1674, chant III, vv.51-54. Δ) La tragédie doit mettre en scène des situations terribles… mais la mort et la violence ne doivent pas être mis enscène => tout est raconté.

La parole est donc un vecteur d'émotions.

II- Tragédie des mots A- La situation tragique Le tragique naît surtout du sentiment que ressent le héros de n'être pas libre => force supérieure qui se joue de lui,n'est pas le maître de son destin.• Ex > Phèdre : Phèdre tente de s'innocenter en expliquant qu'elle est victime de Vénus => combat d'avance car ne pas maître de leur sort / pas responsable.« Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire.

»« C'est Vénus toute entière à sa proie attachée.

»« Phèdre n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente » => situation terrible.NB : => pour les héros de tragédie, le combat est perdu d'avance car ne sont pas maîtres de leur sort.

Tout estsous le signe de la fatalité => fait naître la terreur et la pitié chez le spectateur.

B- Un spectacle violent • La représentation théâtrale peut être violente : physiquement ou mentalement par les mots.=> Violence des sentiments, des passions (violence de la passion d'Hermione…).Ex : Jalousie, passion déchirante de Phèdre.

Évoquer acte IV, scène 6 : sentiment extrême de la jalousie (« craintes», «transports », « fureurs », « feux », « remords ») lui donnes des idées de meurtres (champ lexical du meurtre: «crimes » (1269), « homicides » (1271), « sang » (1272)).=> Violence physique : fin d'Andromaque (la folie et la mort)• Tout est dit, le discours, le langage exprime des sentiments terribles, dévastateurs… Art du langage.

Pouvoir del'imagination.

C- La mort du personnage • On pourrait penser que le meilleur moyen d'inspirer de la terreur et de la pitié au spectateur serait de représenterla mort du scène.

Pourtant, la mort n'est pas obligatoire pour exprimer cela.Cf.

Bérénice .

Pièce qui a été critiquée parce qu'elle ne contenait pas de morts => Racine a contesté le traitement conventionnel de la tragédie.

Corneille pratiquait aussi une tragédie à dénouement non sanglant ou tragi-comédie,genre apprécié auparavant mais sorti des mœurs du public depuis.. »

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