L'oeuvre littéraire de DIDEROT
Publié le 09/12/2021
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DENIS DIDEROT est le fils d'un coutelier de Langres, artisan aisé, qui lui fait faire de bonnes études d'abord à Langres, puis à Paris. On le destine à la prêtrise. Mais la vocation lui fait défaut et, comme il ne se décide pas à choisir un autre état, son père lui coupe les vivres. Le jeune homme vit des leçons qu'il donne, des sermons qu'il compose, besogneux et bohème comme son « neveu de Rameau », et il met le comble au mécontentement des siens en épousant une lingère. En 1746, il se voit confier, moyennant un traitement de cent francs par mois, la direction de l'Encyclopédie, tâche énorme qui va, jusqu'en 1772, absorber l'essentiel de son activité. L'audace de sa Lettre sur les aveugles lui vaut, en 1749, plusieurs mois d'emprisonnement à Vincennes. C'est l'époque de sa grande amitié pour Rousseau, avec lequel il se brouillera en 1758. Par lui il fait la connaissance de Grimm, qui sera son meilleur ami. Il est reçu chez Mme Geoffrin, chez Mme d'Epinay, chez Mme Helvétius. Il fréquente assidûment le baron d'Holbach, aux ouvrages duquel il semble avoir collaboré. Son ménage n'est pas des plus unis. Sa femme, trop peu cultivée pour le comprendre, est devenue acariâtre. Mais il aime tendrement sa fille Angélique (Mme de Vandeul). En 1756, il s'engage dans une longue liaison avec l'intelligente Sophie Volland. Il jouit d'une renommée européenne. Catherine II le comble de ses bienfaits. Par reconnaissance, il se rend à Saint-Pétersbourg, où il passe sept mois (1773-1774). Séduit par le despotisme éclairé, il ne tarit pas d'éloges sur « la Sémiramis du Nord ». Les dix dernières années de sa vie s'écoulent dans l'aisance. D'une vitalité exubérante, grand travailleur, âme sensible, tenant volontiers des propos cyniques, complaisant pour certaines formes d'anarchie morale, mais le plus bourgeois des hommes quand il s'agit d'affaires sérieuses comme le mariage de sa fille, il est tout en contrastes, à la fois sage et fou.
DENIS DIDEROT est le fils d'un coutelier de Langres, artisan aisé, qui lui fait faire de bonnes études d'abord à Langres, puis à Paris. On le destine à la prêtrise. Mais la vocation lui fait défaut et, comme il ne se décide pas à choisir un autre état, son père lui coupe les vivres. Le jeune homme vit des leçons qu'il donne, des sermons qu'il compose, besogneux et bohème comme son « neveu de Rameau », et il met le comble au mécontentement des siens en épousant une lingère. En 1746, il se voit confier, moyennant un traitement de cent francs par mois, la direction de l'Encyclopédie, tâche énorme qui va, jusqu'en 1772, absorber l'essentiel de son activité. L'audace de sa Lettre sur les aveugles lui vaut, en 1749, plusieurs mois d'emprisonnement à Vincennes. C'est l'époque de sa grande amitié pour Rousseau, avec lequel il se brouillera en 1758. Par lui il fait la connaissance de Grimm, qui sera son meilleur ami. Il est reçu chez Mme Geoffrin, chez Mme d'Epinay, chez Mme Helvétius. Il fréquente assidûment le baron d'Holbach, aux ouvrages duquel il semble avoir collaboré. Son ménage n'est pas des plus unis. Sa femme, trop peu cultivée pour le comprendre, est devenue acariâtre. Mais il aime tendrement sa fille Angélique (Mme de Vandeul). En 1756, il s'engage dans une longue liaison avec l'intelligente Sophie Volland. Il jouit d'une renommée européenne. Catherine II le comble de ses bienfaits. Par reconnaissance, il se rend à Saint-Pétersbourg, où il passe sept mois (1773-1774). Séduit par le despotisme éclairé, il ne tarit pas d'éloges sur « la Sémiramis du Nord ». Les dix dernières années de sa vie s'écoulent dans l'aisance. D'une vitalité exubérante, grand travailleur, âme sensible, tenant volontiers des propos cyniques, complaisant pour certaines formes d'anarchie morale, mais le plus bourgeois des hommes quand il s'agit d'affaires sérieuses comme le mariage de sa fille, il est tout en contrastes, à la fois sage et fou.
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