L'oeuvre de Zola Emile
Publié le 09/12/2021
Extrait du document
Après une période de ferveur romantique, le jeune Zola découvre les ressources que la science peut fournir au romancier. Il conçoit alors une oeuvre monumentale, Les Rougon-Macquart. Un de ses romans, L'Assommoir, triomphe : Zola devient alors le chef de l'école naturaliste. Enfin, converti aux doctrines socialistes, il consacre ses dernières années à des oeuvres de propagande sociale et humanitaire. Né d'une mère française et d'un père italien naturalisé, Émile Zola passe son enfance à Aix et achève ses études secondaires à Paris. Il nourrit un culte pour les romantiques et déteste le réalisme, qui peint « des sujets dénués de poésie ». Un échec au baccalauréat le contraint à gagner sa vie : il travaille aux docks, puis entre dans les services de la publicité à la librairie Hachette. En 1865, il devient journaliste. Son nouveau métier l'oblige à compléter une culture assez rudimentaire. Sous l'influence de Taine et de Claude Bernard, il conçoit le roman comme une oeuvre scientifique, qui doit étudier « les tempéraments et les modifications profondes de l'organisme sous la pression des milieux et des circonstances ». Thérèse Raquin (1867), où le remords est étudié comme un « désordre organique », puis Madeleine Férat (1868), illustrent ses nouveaux principes.
«
Après une période de ferveur romantique, le jeune Zola découvre les ressources que la science peut fournir auromancier.
Il conçoit alors une oeuvre monumentale, Les Rougon-Macquart.
Un de ses romans, L'Assommoir,triomphe : Zola devient alors le chef de l'école naturaliste.
Enfin, converti aux doctrines socialistes, il consacre sesdernières années à des oeuvres de propagande sociale et humanitaire.
A La carrière de Zola
DU ROMANTISME AU NATURALISME (1840-1877)
Né d'une mère française et d'un père italien naturalisé, Émile Zola passe son enfance à Aix et achève ses étudessecondaires à Paris.
Il nourrit un culte pour les romantiques et déteste le réalisme, qui peint « des sujets dénués depoésie ».
Un échec au baccalauréat le contraint à gagner sa vie : il travaille aux docks, puis entre dans les servicesde la publicité à la librairie Hachette.
En 1865, il devient journaliste.
Son nouveau métier l'oblige à compléter une culture assez rudimentaire.
Sous l'influence de Taine et de ClaudeBernard, il conçoit le roman comme une oeuvre scientifique, qui doit étudier « les tempéraments et les modificationsprofondes de l'organisme sous la pression des milieux et des circonstances ».
Thérèse Raquin (1867), où le remordsest étudié comme un « désordre organique », puis Madeleine Férat (1868), illustrent ses nouveaux principes.
En 1868, Zola a l'idée « de réunir tous ses romans par la réapparition des personnages » et de faire pour le SecondEmpire ce que Balzac avait fait pour la Restauration et pour la monarchie de Juillet.
L'ensemble de son oeuvre seraintitulé Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire.
Chaque jour, il rédigeun nombre égal de pages et fait alterner portraits et paysages avec une « symétrie de damier ».
Il brasse un universde plus de mille personnages et décrit la vie provinciale après le coup d'État (La Fortune des Rougon, 1871); lecarreau des Halles (Le Ventre de Paris, 1874); les milieux ecclésiastiques (La Conquête de Plassans, 1875, La Fautede l'abbé Mouret, 1875); la Cour impériale (Son Excellence Eugène Rougon, 1876).
LA CAMPAGNE NATURALISTE (1877-1893)
En 1877, L'Assommoir, un roman qui se déroule dans le monde ouvrier et qui peint avec un relief cruel la déchéance de l'homme par l'alcool, est accueilli avec enthousiasme.
La presse littéraire signale la naissance d'une « écolenaturaliste ».
Quelques jeunes écrivains, Paul Alexis, Henri Céard, Joris-Karl Huysmans, Léon Hennique, Guy deMaupassant, prennent l'habitude de se réunir chez Zola, rue Saint-Georges, puis dans sa villa de Médan, près deParis.
Ils conçoivent l'idée d'un recueil collectif de nouvelles, Les Soirées de Médan (1880).
Désormais sûr de lui, Zola se lance dans une campagne ardente.
Il définit son esthétique dans Le Roman expérimental (188o) puis dans Le Naturalisme au théâtre (1881) et Les Romanciers naturalistes (1881).
En mêmetemps, il publie de nouveaux romans : Une Page d'amour, Nana, Pot-Bouille, Au Bonheur des dames, La joie de vivre.En 1885 triomphe Germinal, son chef-d'oeuvre, où la rude vie des mineurs est décrite avec une puissance épique.
Germinal .
Etienne Lantier, fils de Gervaise Macquart, est un jeune ouvrier intelligent et sincère.
Il trouve du travail dans unemine du Nord et prend pension dans une famille de mineurs, chez les Maheu.
Acquis aux doctrines de Proudhon et deKarl Marx, il lutte pour l'émancipation de la classe ouvrière.
Une grève éclate; Étienne, mal préparé à la lutte sociale,essaie en vain de l'organiser.
La faim entraîne bientôt les mineurs aux violences; la troupe tire sur les émeutiers; lepère Maheu est tué.
A la reprise du travail, un anarchiste russe, Souvarine, inonde la mine.
Les mineurs sont bloqués.
Lantier voit mourirprès de lui la fille de Maheu, qu'il aimait; lui-même n'est délivré qu'après de longues journées.
Il comprend que sonéchec est dû à un manque de méthode; il se rend à Paris pour tenter une action sociale plus cohérente; et sur sonchemin, le printemps naissant éveille en lui l'espoir qu'un « Germinal » fera enfin triompher la justice parmi leshommes.
En 1887, après la publication de La Terre, un roman consacré à la peinture du monde paysan, quelques disciples de Zola éprouvent le besoin de protester contre la littérature putride » et, dans le Manifeste des Cinq, se désolidarisentde leur maître.
Sans se décourager, Zola, après un essai de conte bleu (Le Rêve, 1888), publie La Bête humaine(189o), un drame de la jalousie qui se dénoue sur la plate-forme d'une locomotive; puis, de 1891 à 1893, L'Argent,La Débâcle, enfin Le Docteur Pascal (1893).
Ainsi s'achève le cycle des Rougon-Macquart.
LA PROPAGANDE HUMANITAIRE (1893-1902)
En se renseignant sur le monde ouvrier, Zola s'est initié au socialisme.
Cette doctrine répond à ses aspirations généreuses; il y adhère.
L'affaire Dreyfus lui fournit une occasion de passer à l'action : Zola, convaincu del'innocence du capitaine, dénonce les responsables dans un retentissant article, j'accuse; il est poursuivi, condamnéà un an de prison « pour outrages à l'armée » et se réfugie en Angleterre, d'où il revient, en 1899, lorsque Dreyfusest gracié.
Dans ses derniers ouvrages, il met le roman au service de sa foi sociale.
Il évoque trois cités modernes, Lourdes,Rome, Paris (1894-1898); puis il ouvre un nouveau cycle, celui des Quatre Évangiles, Fécondité, Travail, Vérité,.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Emile Zola affirmait que la description est une nécessité de savant et non un exercice de peintre. En vous référant aux romans que vous connaissez et ce que vous savez du naturalisme vous disserterez sur cette conception. [L'Assommoir, L'Oeuvre, Thérèse Raquin et la nouvelle Un mariage d'amour].
- Questionnaire sur Emile Zola par Henri Guillemin
- emile zola
- Emile Zola
- Zola, L'oeuvre