L'oeuvre de Pierre LOTI
Publié le 09/12/2021
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Julien Viaud a raconté dans plusieurs livres de souvenirs (Le Roman d'un enfant, 1890; Prime Jeunesse, 1919; Un Jeune Officier pauvre, 1923) ses premières années à Rochefort, où sa mère l'éleva « comme une petite fleur rare de serre chaude »; son adolescence fascinée par le prestige d'un frère chirurgien de la marine; puis l'éveil de sa vocation maritime, la préparation de l'École navale au lycée Henri-IV, le séjour sur le navire-école Le Borda et les premières croisières.
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LA CARRIÈRE DE LOTI
Julien Viaud a raconté dans plusieurs livres de souvenirs (Le Roman d'un enfant, 1890; Prime Jeunesse, 1919; Un Jeune Officier pauvre, 1923) ses premières années à Rochefort, où sa mère l'éleva « comme une petite fleur rare de serre chaude »; sonadolescence fascinée par le prestige d'un frère chirurgien de la marine; puis l'éveil de savocation maritime, la préparation de l'École navale au lycée Henri-IV, le séjour sur le navire-école Le Borda et les premières croisières.
A Tahiti, qu'il découvre avec enchantement, une jeune indigène lui donne le nom de Loti, qu'iladopte; en Turquie, il rencontre une musulmane, dont il se sépare avec déchirement; cesaventures revivent, la seconde dans Aziyadé (1879), la première dans Rarahu, idylle polynésienne (1880), qui deviendra Le Mariage de Loti (1882).
L'imagination joue un plus grand rôle dans Mon frère Yves (1883), dans Pêcheur d'Islande (1886), deux drames poignants qui ont pour héros des marins bretons; et plus tard dans Ramuntcho (1897), une histoire d'amour qui se déroule en pays basque.
Presque toujours, cependant, Loti se borne à transposer sesimpressions d'éternel errant : l'intrigue ténue de Madame Chrysanthème (1887) se déroule au Japon; celle des Désenchantées (1906) ramènera le lecteur dans le cadre turc du premier roman.
Vers la fin de sa vie, d'ailleurs, l'écrivain adopte de préférence le genre nu du récit devoyages : il évoque la Palestine, la Chine, l'Arabie, l'Inde, la Perse, l'Égypte (La Mort de Philae, 1909).
Il prend sa retraite, en 1910, comme capitaine de vaisseau.
Pêcheur d'Islande.
Yann, un jeune Paimpolais, pêche dans les eaux d'Islande avec Sylvestre, le fiancé de sa soeur, et trois autrescompagnons.
A Paimpol, une jeune fille, Gaud, languit de son absence, Au retour, Yann, par fausse honte, éviteGaud.
Sylvestre,
cependant, qui est parti sous les drapeaux, est tué en Chine et laisse une grand-mère inconsolable; Gaud vienthabiter auprès d'elle.
Yann reparaît, enfin décidé à épouser Gaud; mais il doit, repartir pour l'Islande et périt en mer.
LE DRAME DE LOTI
Pierre Loti a décrit les émotions fragiles d'une âme qui a cherché en vain dans toutes lesrégions du globe un remède à sa mélancolie.
Il a subi l'envoûtement des paysages exotiques; il a aimé la simplicité des civilisations primitives; il a rêvé de se fixer dans quelque paradisterrestre.
Jamais, pourtant, il ne parvint à étreindre un bonheur stable; partout l'ont poursuivila hantise de la mort et le sentiment de l'universelle illusion.
Romantique attardé, Loti, par sondésenchantement, fait songer à l'auteur de René, auquel il s'apparente aussi par son art : sa phrase est moins somptueuse, moins colorée que celle de Chateaubriand, mais reflèteheureusement, dans son harmonie un peu molle, la poésie des lointains horizons et le charmetoujours vain d'un rêve intérieur.
Le roman 17.
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