« L'idée même que la signification d'une oeuvre valable puisse être épuisée après deux ou trois lectures est une idée frivole. Pire que frivole : c'est une idée paresseuse », écrivait Claude-Edmonde Magny en 1950 dans Histoire du roman français depuis 1918. En vous appuyant sur des exemples précis que vous emprunterez à la littérature et, éventuellement, à d'autres formes artistiques, vous montrerez pourquoi certains aspects essentiels d'une oeuvre ne se livrent que peu à peu et comme
Publié le 09/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « L'idée même que la signification d'une oeuvre valable puisse être épuisée après deux ou trois lectures est une idée frivole. Pire que frivole : c'est une idée paresseuse », écrivait Claude-Edmonde Magny en 1950 dans Histoire du roman français depuis 1918. En vous appuyant sur des exemples précis que vous emprunterez à la littérature et, éventuellement, à d'autres formes artistiques, vous montrerez pourquoi certains aspects essentiels d'une oeuvre ne se livrent que peu à peu et comment l'on peut arriver à déceler des qualités qui avaient de prime abord échappé.. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Une formule qui, à première lecture, met en cause la lecture et le lecteur. Il y a des lecteurs frivoles, qui se contentent d'un contact superficiel à vocation distractive. De ceux-ci, ne parlons même pas. Il y a ceux qui croient connaître le sens d'un texte, une bonne fois pour toutes, après s'être donné la peine de le remettre en chantier. Ceux-là, paradoxalement, se bercent d'une paresseuse illusion. Enfin il y en a d'autres, patients, obstinés à traquer toutes les significations qu'un livre peut offrir, parce qu'ils sont des lecteurs sérieux, en quête d'une nourriture essentielle, parce que le sens du texte débouche, pour eux, sur le sens de la vie ; ou parce qu'ils attendent des oeuvres une volupté profonde, et que la beauté ne s'apprivoise qu'avec le temps. Les oeuvres : car un film, une peinture, pour peu qu'ils soient de qualité, ne se révèlent pas autrement qu'un roman ou un poème 1. Et, du coup, nous sommes conduits à déplacer un peu le sujet. Nous nous apercevons que nous n'en avons jamais fini avec les unes, qu'elles nous livrent à chaque reprise, quelque chose de nouveau. Et que ce sont souvent celles dont le premier abord nous a paru rugueux, austère, ennuyeux même. C'est avec elles que nous finirons par avoir la relation la plus profonde. Alors que d'autres, aimables, séduisantes, engageantes, peuvent, lorsque nous y revenons, ne nous apporter qu'une satisfaction mécanique, voire une déception. La question posée est donc plutôt celle de la profondeur des oeuvres d'art, de ce qui compose leur substantialité. En somme, la question de leur « fonctionnement » objectif en face de nous, plutôt que du nôtre, subjectif, en face d'elles.
Une formule qui, à première lecture, met en cause la lecture et le lecteur. Il y a des lecteurs frivoles, qui se contentent d'un contact superficiel à vocation distractive. De ceux-ci, ne parlons même pas. Il y a ceux qui croient connaître le sens d'un texte, une bonne fois pour toutes, après s'être donné la peine de le remettre en chantier. Ceux-là, paradoxalement, se bercent d'une paresseuse illusion. Enfin il y en a d'autres, patients, obstinés à traquer toutes les significations qu'un livre peut offrir, parce qu'ils sont des lecteurs sérieux, en quête d'une nourriture essentielle, parce que le sens du texte débouche, pour eux, sur le sens de la vie ; ou parce qu'ils attendent des oeuvres une volupté profonde, et que la beauté ne s'apprivoise qu'avec le temps. Les oeuvres : car un film, une peinture, pour peu qu'ils soient de qualité, ne se révèlent pas autrement qu'un roman ou un poème 1. Et, du coup, nous sommes conduits à déplacer un peu le sujet. Nous nous apercevons que nous n'en avons jamais fini avec les unes, qu'elles nous livrent à chaque reprise, quelque chose de nouveau. Et que ce sont souvent celles dont le premier abord nous a paru rugueux, austère, ennuyeux même. C'est avec elles que nous finirons par avoir la relation la plus profonde. Alors que d'autres, aimables, séduisantes, engageantes, peuvent, lorsque nous y revenons, ne nous apporter qu'une satisfaction mécanique, voire une déception. La question posée est donc plutôt celle de la profondeur des oeuvres d'art, de ce qui compose leur substantialité. En somme, la question de leur « fonctionnement » objectif en face de nous, plutôt que du nôtre, subjectif, en face d'elles.
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